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Après "Invisible Man", Leigh Whannell nous propose sa nouvelle adaptation du célèbre monstre lycanthrope avec "Wolf Man". Cette réinterprétation visuellement intrigante mêle drame familial et horreur, mais peine à équilibrer ses ambitions émotionnelles et son côté survivaliste. Un film prometteur mais inachevé, qui explore la transformation tragique d'un père de famille en loup-garou, tout en insufflant une atmosphère de tension psychologique. Malgré des idées innovantes, "Wolf Man" souffre de défauts d’écriture et de rythme, laissant un goût de déception pour les amateurs de films de monstres.
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Dans "La Chambre d'à côté", Pedro Almodóvar livre un thriller existentiel poignant sur l'euthanasie, la souffrance et la quête de sens. Avec Julianne Moore et Tilda Swinton, il explore la fin de la vie à travers un duo d'amies confrontées à la mort, dans un décor luxueux et mélancolique. Un film esthétiquement raffiné qui, tout en s'éloignant parfois de l'émotion brute, incite à réfléchir sur le désir, la mémoire et les liens spirituels. Une œuvre profonde, poétique et transgressive à découvrir.
"Babygirl", un drame érotique captivant réalisé par Halina Reijn, explore le désir féminin et les fantasmes inavoués à travers une relation intense et risquée entre une femme d'affaires, interprétée par Nicole Kidman, et un jeune stagiaire. Un film audacieux, sincère et magnifiquement écrit qui dépeint la sexualité féminine avec justesse, sans tomber dans le voyeurisme. La performance remarquable de Kidman et l'alchimie avec Harris Dickinson rendent ce film incontournable, aussi poignant que sensuel, offrant une expérience cinématographique unique.
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À la croisée des frontières nationales, "Hiver à Sokcho" compose une quête identitaire empreinte de poésie et d'émotions à l'état brut. Porté par un Roschdy Zem au charisme sauvage et l'interprétation à fleur de peau de Bella Kim, le drame franco-sud-coréen, premier long-métrage du réalisateur franco-japonais Koya Kamura, séduit par son esthétisme et son mélange des cultures. Adapté du roman éponyme d'Elisa Shua Dusapin, le film, au rythme lent et aux images oniriques, se perd dans la psyché labyrinthique des personnages égarés qu'il met en scène.
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Réalisé par Tiina Lymi, actrice finlandaise et metteuse en scène de théâtre, "Maja, une épopée finlandaise" est son premier long métrage visible en France, après en avoir écrit et dirigé cinq autres. Il s’agit d’une grosse production où elle adapte librement une saga familiale écrite par Anni Blomqvist dans les années 60 et très réputée en Finlande.
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Dernier film d'Andrea Arnold, "Bird" mêle réalisme social et poésie à travers l'histoire d'une jeune fille, Bailey, en quête de liberté et de sens. Loin de la norme, ce film initiatique explore les thèmes de l'amitié, de l'amour et de la résilience au milieu de la pauvreté et du chaos. À travers une bande-son énergique et un réalisme frappant, Arnold signe une œuvre émouvante, portée par des personnages atypiques et une symbolique forte de l'oiseau, symbole de liberté et d'évasion.
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Nouveau cru gothique en forme d'hommage appuyé à ses parents, le comte Orlok fait-il toujours peur ? Le "Nosferatu" de Robert Eggers prend donc des allures de conte macabre qu'il semble revendiquer avec gourmandise : à ceux qui sont venus prendre leur dose de vampirisme, ils repartiront gavés d'un cinéma de genre qui se pourlèche de son raffinement revendiqué.
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Dans "Les Feux sauvages", Jia Zhangke continue son rôle de témoin des mutations de la Chine à travers les âges. Mais ici, il semble plus inquiet. Pas tant pour ses personnages, habitués à être perdus dans des espaces qu’ils ne reconnaissent plus, que pour lui-même. Le cinéaste, dans ce dernier opus, regarde non seulement les fissures d’un monde qui s’accélère, mais aussi celles qui s’ouvrent sous ses propres pieds. Il n’utilise plus seulement la société chinoise comme matériau, mais aussi et surtout ses films.
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Dans "Quiet Life", Alexandros Avranas explore le "syndrome de la résignation", une pathologie psychique rare, à travers le récit poignant d'une famille russe réfugiée en Suède. À la croisée de la tragédie sociale et de l'immigration, le film dépeint les luttes internes et les conséquences du rejet d'asile sur une jeunesse traumatisée. Un drame social puissant, métaphorique et visuellement marquant, qui interroge la rigidité des institutions dans un monde souvent déshumanisé.
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"Sonic 3 : le film" est une agréable surprise après un second opus décevant. Plus sombre, émouvant et centré sur Sonic et Shadow, ce troisième film séduit par une réalisation soignée, des scènes d’action captivantes et une interprétation de Jim Carrey mémorable. Une véritable réussite visuelle qui relance la franchise, malgré des thèmes classiques et une intrigue prévisible.
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Retour en petite forme pour le réalisateur de "Crazy Rich Asians" et "In the Heights" qui, la faute à une mise en scène à la fois confuse et désincarnée, ne parvient pas à transposer à l’écran l’amplitude de la métaphore sociopolitique de "Wicked", roman préquel du Magicien d’Oz, qui conte l'improbable rencontre d'Elphaba et Glinda, deux apprenties sorcières à l’Université de Shiz, et dévoile les raisons de leur rancune. Principal argument marketing de cette libre adaptation signée Universal, la magie du tandem Erivo-Grande, vocalement irréprochable, n’opère hélas qu’au terme d'un premier acte fastidieux étirant inutilement le livret de Stephen Schwartz, pour ouvrir sur un second volet qu’on imagine plus obscur.