la-salle-des-profs-ilker-çatak-critique-film
L’école est comme une deuxième maison, aussi bien pour les élèves que les enseignants. Tous sont colocataires et forment une famille d’une certaine manière, mais cet art de vivre possède des limites lorsque la communauté de "la salle des profs" est amenée à douter de sa cohésion. La sérénité n’est plus et une épidémie névrotique se propage dans les enceintes d’un établissement scolaire que l’on ne quitte jamais. Une étude sociale d’une intensité dramatique redoutable !
L-Empire-film-avis
Le réalisateur français s'approprie le genre de la science fiction, pour le replacer dans un contexte bien spécifique : la Côte d'Opale et la campagne. Entre deux sessions de pêche au homard, Jony du peuple des « 0 », se défend contre la colonisation menée par les « 1 ». Protecteur du Prince, il prévient ainsi de son anéantissement par les « 1 ». Pourquoi ? Eh bien, nous ne le savons pas vraiment, et en définitive, cela n'a pas grande importance. Le cadre de science-fiction n'est qu'un prétexte pour capturer ce que Dumont affectionne.
debacle-veerle-baetens-critique-film
Traumatisme d'enfance et les conséquences qui en découlent sont au cœur d'un récit initiatique plein de compassion. Il ne s'agit pas tout à fait d'un film de vengeance, ni d’une chronique sur la résilience. Dans une radicalité tétanisante, le premier long-métrage de Veerle Baetens exploite un filon entre ces deux registres et nous rend témoins d'une véritable "débâcle", dont le sens et la nature ne sont plus à réprimer.
La-Mere-de-tous-les-mensonges-critique-cinema
Premier long-métrage de la réalisatrice marocaine Asmae El Moudir, La Mère de tous les mensonges explore le passé douloureux du Maroc à travers une enquête familiale ouvrant sur une reconstitution minutieuse des lieux, qui deviennent alors le terreau fertile des souvenirs et de la parole. Un documentaire où l’intime et le politique se nouent de façon passionnante.
vivants-alix-delaporte-critique-film
Vivants est le 3e film d'Alix Delaporte, et certainement le plus abouti. À travers les yeux de Gabrielle, la réalisatrice nous ouvre les portes d'un journalisme fouillé et incarné. Chaque personnage trouve sa place au sein d'un scénario qui va vite et à l'essentiel. Une immersion qui n'oublie jamais de parler de vérité tout en faisant constamment de la fiction.
dune-deuxieme-partie-denis-villeneuve-critique-film
On l'imaginait déjà faire un sacré flop à sa sortie, en 2021 l'estomac serré. On le prenait pour un futur chef-d'œuvre incompris, inadapté au grand public, avec son récit d'introduction, ses longs plans de Zendaya en pub Dior sur le sable d'Arrakis. Pourtant, dès son arrivée, la tempête de sable Dune a tout emportée sur son passage. Dirigé par le miracle du cinéma Denis Villeneuve, dont l'intégralité de la filmographie atteint à minima l'excellence, l'adaptation du roman de Frank Herbert a émerveillé public et critiques. Le pari de sortir une partie 1 était risqué, Warner n'ayant pas donné le feu vert pour tourner les suites à la sortie. Aujourd'hui, Villeneuve a l'accord pour mener sa trilogie à son terme. Il se pourrait bien, mesdames et messieurs que l'on assiste à l'avènement de plus  la plus grande trilogie de l'histoire du cinéma. Car Dune : Deuxième partie, en plus d'être un des plus grands films de science fictions à avoir foulé nos écrans, est tout simplement l'une des meilleures suites jamais conçues. 
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Comment expliquer l'extraordinaire habileté dont fait preuve Hong Sang-Soo à se dévoiler à travers ses films ? Chaque nouvelle création du réalisateur sud-coréen semble constituer une plongée profonde dans son propre être, où les protagonistes et leur entourage reflètent souvent son propre vécu, mettant en scène des réalisateurs, des acteurs... Dans Walk Up, cette introspection atteint des sommets inédits. En dépeignant Byungsoo (Kwon Hae-Hyo), un cinéaste mûr en quête de sens dans la cinquantaine, Hong Sang-Soo explore les méandres de la vie de ce personnage avec une finesse remarquable.
Est-il possible de réellement rater un biopic musical ? Bohémian Rhapsody prouve que oui, tout en démontrant le pouvoir de la musique, avec un peu de playback. Récemment gâtés par Rocketman ou encore Elvis, on attendait forcément le nouveau venu dans la sphère de l'hommage. D'autant que Bob Marley n'est pas n'importe quel plaisantin avec quelques ventes au compteur. Bonne nouvelle, One Love sert de belle porte d'entrée à l'univers du chanteur et donne envie d'en savoir plus. Mauvaise nouvelle, c'est à peu près tout ce que le film a à offrir...
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Nul besoin d'être au fait des théories quantiques pour explorer les vastes horizons d'Universal Theory. Timm Kröger s'assure que sa vision hitchcockienne du multivers reste suffisamment obscure afin que l'on médite sur la trajectoire des personnages, dont la prédestination ne semble jamais définitive. Ce film noir nous invite à un jeu de piste stimulant et visuellement exaltant !
Creation-of-the-Gods-Kingdom-of-Storms-Wuershan-critique
Présenté comme le seigneur des anneaux de l'Empire Céleste, Creation of the Gods I : Kingdom of Storms a réalisé un ras de marée au box-office chinois avec plus de 60 millions d'entrées fin 2023. Premier opus d'une trilogie déjà intégralement tournée, le blockbuster offre un spectacle digne du grand écran mais noie sa mythologie dans un récit étiré, artificiellement complexe, et de nombreux effets numériques parfois outranciers.