Cannes 2023
Critique Cinéma
Littérature & BD
Les éditions Les Humanoïdes associés publient Mental Incal, de Mark Russell et Yanick Paquette. Préquelle caractérisée par son humour décapant et son exploration d'un Psycho-monde parallèle, l'album parvient à prendre langue, sans heurts, avec l'œuvre vertigineuse de Mœbius et Alejandro Jodorowsky.
La collection « Repères » des éditions La Découverte s'agrandit avec l'indispensable Sociologie de l'avortement, de Marie Mathieu et Laurine Thizy.
Ouvrage collectif placé sous la direction du chercheur au CNRS Luc Brisson, Platon, œuvres complètes est une somme vertigineuse, permettant de sonder, par le menu, les fondements d'une philosophie intemporelle, dont l'influence dépasse de loin les terres d'origine.
Benoît Clerc se lance dans une entreprise titanesque : raconter, dans un livre-somme de plus de 500 pages, le groupe Queen, à travers des portraits, des anecdotes mais aussi, et surtout, ses 188 chansons et 15 albums qui ont profondément modifié le visage du rock.
Analyse & Interview
Fort de trois documentaires travaillant sur les marges et les états borders (Southern Belle 2018, Ghost Song 2021, État limite 2023), Nicolas Peduzzi poursuit une manière instinctive, fine et libre de filmer des héros du réel.
Les influences de Tōru Takemitsu sont très variées. Il a, tout au long de sa vie de compositeur, tenté d'allier tous les sons qui lui parvenaient en une fusion que l'on pourrait qualifier de cosmique. L'humanisme, le silence, la nature et l'art étaient parmi ses sources d'inspiration les plus précieuses.
Ce documentaire, signé Karim Aïnouz (présenté en séance spéciale au Festival de Cannes en 2021), est avant tout un voyage initiatique. À travers sa caméra, le réalisateur raconte l'Algérie comme une lettre, presque un poème, à sa mère Iracema. Ce film aborde des sujets intimes tels que le lien ambivalent entre le déracinement et l'appartenance mais également entre la mémoire et le souvenir.
Le film préféré d'Hitchcock. Parabole sombre, et souvent drôle, sur le mystère d'iniquité et sa révélation douloureuse dans l'âme d'une jeune fille de la classe moyenne américaine. Sous les apparences d'un duel manichéen, Shadow of a Doubt explore les hypocrisies et les tourments secrets d'une société qui se refuse à voir le mal qui la ronge intérieurement.
Kierkegaard disait : « L’humour est la politesse du désespoir. » Et c’est vrai que je trouve plus facile d’exprimer quelque chose de sérieux avec légèreté, dans la comédie. On touche plus directement au cœur. Dans se travestir, il y a quelque chose de l’ordre du jeu, d’enfanter. Mais bien sûr que plus profondément ça signifie qu’elle ne s’aime pas, qu’elle a envie d’être quelqu’un d’autre. J’ai joué avec les deux facettes du travestissement, la légèreté et la profondeur.