Sogni d'oro de Nanni Moretti parodie à merveille l'univers cinématographique aux moyens d'un humour acerbe et d'autodérision dont fait preuve son réalisateur en incarnant Michele Apicella, un réalisateur névrosé.
les films sur le cinema
les films sur le cinema
S’il y a bien un sujet qui a inspiré les cinéastes… c’est le cinéma lui-même. Billy Wilder en a tiré l’un de ses plus grands films, « Boulevard du crépuscule ». D’autres, comme Joseph L. Mankiewicz, l’ont abordé par l’intermédiaire du théâtre (« Eve »). Les frères Coen, avec « Barton Fink », ont choisi d’épouser le point de vue d’un scénariste. David Lynch, Robert Altman, David Cronenberg, Woody Allen, John McTiernan, Tim Burton ou François Truffaut y sont tous allés de leurs propositions. Cette mise en abîme est souvent satirique, caustique et désabusée. Si la passion pour l’artisanat filmique n’est jamais démentie, la starification, voie royale vers la mégalomanie, et les systèmes de production proches de la prédation préoccupent ceux qui y assistent aux premières loges.
C'est un thème qu'on a l'habitude de décliner sous toutes ses formes à Hollywood : le cinéma, ses arcanes, ses à-côtés, ses stars, ses petites mains. C'est moins pour célébrer leur art que pour en identifier les déviances que les cinéastes décident de le mettre en abîme et d'en démystifier les parties prenantes. Retour sur quelques films américains porteurs d'un regard clinique, sarcastique ou désenchanté sur le septième art.
Chantons sous la pluie est une production cinématographique qui peut se targuer d’être entrée au panthéon des films les plus importants du cinéma. Cinquième du top de l’American Film Institute, bien loin devant La chevauchée Fantastique de John Ford, Psychose d’Alfred Hitchcock ou encore Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, elle est d'ailleurs la seule comédie musicale du top.
Parmi les nombreux films qui parlent du cinéma lui-même, Huit et demi de Federico Fellini, sorti en 1963, est un immanquable : un regard quasi autobiographique sur les affres de la création. Retour, dans le cadre de notre cycle dédiés aux films qui parlent du Septième Art, sur l'œuvre la plus intime du cinéaste italien.
Dans la filmographie longue comme le bras de Woody Allen, aux accents souvent autobiographiques, trois films nous semblent néanmoins traiter du cinéma et du métier de metteur en scène de manière nettement plus frontale. Trois longs-métrages, trois époques, trois styles bien différents. Mais plusieurs traits communs : le génie facétieux, l’humour irrésistible et la sensibilité romantique du maître new-yorkais.
Réalisé en 2006 par Tarsem, The Fall est avant tout un film sur le cinéma, qui nous conte la double histoire du cascadeur Roy et de la petite Alexandria, tous deux hospitalisés suite à une chute. A travers cette histoire, Tarsem nous montre la fonction première du cinéma comme œuvre d'art totale (au même titre que l'opéra) : raconter au spectateur une histoire à la rencontre de différents médias, images, théâtre, musique, photographie, etc.
Les films aiment parler de films, et les deux actrices de Persona et Sils Maria, Liv Ullman et Juliette Binoche, représentent ces actrices qui jouent des rôles. Deux films sur le dédoublement qui jouent aussi sur la métafiction du cinéma.
A travers une journée dans la ville d'Odessa, Dziga Vertov filme, avec L'Homme à la Caméra, un manifeste du cinéma soviétique, le sommet de sa carrière (avant que les avant-gardes si prolifiques dans les années 20 ne soient désavouées par Staline).
The Artist est le grand film français de ces dernières années sur le cinéma ayant eu un retentissement mondial. Couronné d'un Oscar, le film fait figure de regard officiel sur notre cinéma, celui en noir et blanc et sans parole. Un cinéma que le réalisateur mystifie, jusque dans les corps glorieux de ses acteurs autant que dans leurs déconvenues. Retour sur le regard porté sur le cinéma par The Artist pour notre cycle d'octobre.