Comment préparer la naissance d’un nouvel être ? Comment devenir une famille ? Conte moderne, plein d'ironie et de candeur, "Delivery" raconte les déboires d'une parentalité boiteuse à travers l'opposition et la complémentarité de deux couples. Malgré un défaut de rythme, le premier long-métrage de Jang Min‑joon parvient néanmoins à nourrir une réflexion autour des responsabilités de chaque individu et avec un humour assez corrosif pour faire passer le tout.
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Chroniques Festivals : Nos rédacteurs parcourent les festivals pour vous en raconter les temps forts, à travers des chroniques, des interviews et des analyses. Tintin au Festival de Cannes, en somme..
"It's Okay!" est un teen-movie coréen bouleversant qui a remporté l'Ours de cristal à la 74e Berlinale. Ce film explore le deuil, la résilience et l'amitié à travers les yeux d'In-young, une élève de danse traditionnelle. Un feel-good movie aussi réconfortant et lumineux que son personnage principal, dont le sourire et la bonne humeur sont contagieuses.
Présenté dans la section « Paysage » du Festival du film coréen à Paris, « Work to do » nous plonge dans les eaux troubles du capitalisme à travers le portrait d’une Corée à l’économie vacillante. Premier long-métrage engagé de Park Hong-Jun, il choisit le cadre des chantiers navals pour révéler la machine implacable d’un système où les banques imposent aux sociétés restructuration et licenciements de masse. Un film froid et réaliste qui questionne l’avenir des ouvriers comme de l’industrie.
Découvrez "Exhuma", un film horrifique coréen qui explore les démons à combattre, dans la lignée des yokai japonais et des jiangshi chinois. Avec une approche créative et autoritaire, ce long-métrage signé Jang Jae-hyun, réalisateur de "The Priests" et "Svaha : The Sixth Finger", plonge dans les traumatismes historiques de la Corée sous l'influence de l'Empire nippon. Suivez une équipe improbable, composée d'un géomancien, d'un croque-mort et d'une chamane, qui rouvre les cicatrices de la nation à travers des enquêtes frissonnantes, ainsi que des scènes d'exorcisme qui le sont tout autant.
"Citizen of a kind" est un film captivant de Park Young-ju inspiré d'une histoire vraie, alliant humour décapant et de jouissives séquences de tension. On y suit une mère célibataire coréenne qui traque le chef d'un réseau d'hameçonnage par téléphone. Un succès partagé et confirmé avec les festivaliers au Publicis Cinémas.
Dans quel monde sommes-nous destinés à vivre ? En ouverture de compétition de la 19e édition du Festival du Film Coréen à Paris, "Concerning my daughter" tente d’y répondre avec beaucoup de rigueur. Trop peut-être, au point que ce premier long-métrage nous rende imperméable à l’émotion. Reste néanmoins toute la sincérité que dégagent les interprètes féminines pour nous accompagner au mieux dans ce conte moderne, où l’acte de réconciliation ultime est la tolérance.
L’infatigable (et très âgé) Paul Schrader en a fini avec sa passionnante mais inégale trilogie sur la rédemption et revient avec l’adaptation d’un roman de Russell Banks. "Oh, Canada" est une œuvre apaisante qui nous fait voyager dans les souvenirs d’un homme malade qui décide de se confier à sa femme avant sa mort. Un long-métrage toujours dans l’entre-deux qui nous cueille par sa simplicité, son aspect tragique caché sous le vernis d’une apparente douceur.
Présenté au dernier Festival de Cannes, "La Jeune femme à l’aiguille" est la première sélection du suédois Magnus Van Horn en compétition officielle après deux long-métrages remarqués et aux antipodes de celui-ci, sur la forme et sur le fond. Reste ici comme point commun un fond malaisant et des séquences parfois proches de l’insoutenable psychologiquement. Au niveau de la forme, c’est volontairement austère au point de lorgner sur les terres de l’horreur gothique d’antan. C’est donc une œuvre visuellement aboutie qui relate un sordide fait divers du début du XXème siècle mais qui prend trop son temps pour atteindre le cœur de l’histoire avec une première heure où de nombreuses séquences s’avèrent au final inutiles. On retiendra un objet peu commun que ne renierait pas un certain Robert Eggers et qui peut compter sur quelques scènes chocs, un visuel peu engageant mais abouti et deux actrices totalement investies.
À tous ceux qui dédient leurs nuits à la lecture d’un Stephen King... Et à celles qui s’endorment au doux son des cris de Sigourney Weaver dans Alien ! Quelque chose se prépare, rien que pour vous… Vous imaginiez passer une fête d’Halloween tranquille ? Pensez-y à deux fois. En effet, le Frissons Festival 2 arrive, les 26 et 27 octobre 2024, à l’Hippodrome de Reims.
Le Festival de Deauville 2024 s’est clôturé hier soir avec la remise du Talent Award à Natalie Portman, la cérémonie du Palmarès et la projection de "Finalement" de Claude Lelouch. Marquée par une fréquentation record, une multitude d’hommages et une compétition pluvieuse plutôt décevante, la 50ème édition du Festival ne nous a pas offert son meilleur cru pour cet anniversaire symbolique.
Que se passerait-il si de parfaits inconnus rivés à leurs téléphones se déconnectaient un moment pour échanger ? Après la période du Covid, "Daddio", comédie grinçante à l’humour décalé, nous incite à renouer le lien humain avec le dialogue. Premier long-métrage de Christy Hall, le film expose qu’une rencontre hasardeuse peut venir bouleverser le cours de notre existence.
S’il n’est plus coutume de rire des monstres au cinéma, sauf dans les bisseries assumées, "A Different Man" n’est pas exclu de cette catégorie. Porté par un Sebastian Stan dévoué, quel que soit le masque qu’il arbore, le film déjoue constamment nos attentes. Mais au terme d’un visionnage éprouvant, force est de constater que le récit cabotine et révèle des difficultés à concilier différents tons. Les apparences sont donc bel et bien trompeuses dans cette tragi-comédie qui ne parvient pas à transformer sa difformité en force.