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La Maman et la Putain est un chef-d'oeuvre aussi déroutant qu'obsédant. Longtemps introuvable, le film de Jean Eustache ressort ce mois-ci dans les salles obscures. Un évènement à ne manquer (sous aucun prétexte) tant cette oeuvre regorge de moments d'anthologies cinématographiques, comiques, érotiques et philosophiques.
Joyland s’affirme comme un réquisitoire glaçant sur la transphobie et l’homophobie qui règnent dans la société pakistanaise actuelle. Le cinéaste rappelle, de manière subtile, sans misérabilisme, que l’une et l’autre tuent encore aujourd’hui.
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Joyland est la surprise du 75e Festival de Cannes. Le premier film de Salim Sadiq s'affirme comme une œuvre lumineuse et engagée. Le réalisateur offre, en effet, une réflexion ô combien salutaire sur la société pakistanaise actuelle, en évoquant notamment le sort réservé aux femmes transgenres.
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Nouveau jour de gloire au FIFAM 2022 : salle comble pour la présentation de Saint Omer en présence d'Alice Diop, sa réalisatrice. Avec une précision documentaire, elle construit un récit bouleversant en inventant notamment le personnage de Rama, une esquisse dont le passé se dessine par petites touches. Empruntant aussi bien à Marguerite Duras qu'à Robert Bresson, Saint Omer est une plongée dans les affres du lien mère-fille, décrit comme une relation à la fois bénie et monstrueuse. C'est le regard des femmes sur une femme qui compte surtout ici. Une œuvre rare et engagée.
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Premier long-métrage d’Anaïs Tellenne, L’Homme d’argile est un conte existentiel, onirique et sensuel sur le pouvoir expressif du regard et la monstruosité des illusions. Dans cette relecture contemporaine et romantico-mélancolique du mythe de Pygmalion et Galatée, la jeune réalisatrice met en scène l’histoire d’amour impossible d’Emmanuelle Devos et Raphaël Thiéry, l’une artiste plasticienne en panne d’inspiration, et l’autre son étrange créature-muse au masculin. Toute la beauté du film réside dans la métaphore chimique et l’éclat déchirant de leurs deux visages, qui, enfermés dans un manoir hors du temps, oscillent constamment entre pudeur et désir, ennui et admiration. D’un bout à l’autre, tout sonne juste. Une vraie réussite.
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Présenté en compétition au Festival de Deauville 2022, 1-800-hot-nite, premier long-métrage de Nick Richey, nous plonge dans les quartiers sombres de Los Angeles. En nous faisant suivre le parcours de trois jeunes adolescents, amis inséparables déambulant dans les rues à la nuit tombée, le film traite avec énergie, justesse et émotion du difficile passage à l’âge adulte. A travers ce parcours initiatique d’un rythme fou, 1-800-hot-nite nous emporte dans une aventure cinématographique riche et touchante.
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Ashkal, en compétition au FIFAM 2022, est un film fascinant et déroutant.  Un récit de feu, de mort, de corruption. Une enquête impossible, telle celle de La Nuit du 12, mais où tout flambe, tout suinte, tout est caché. Un grand film de désespoir collectif porté par une mise en scène d’une grande qualité (métallique, sombre, intense).
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Si on ne compte plus les films traitant de la drogue, rares sont ceux qui adoptent, non pas le point de vue du malade, mais celui des membres de la famille qui assistent et soutiennent au quotidien un proche atteint d'addiction. C'est l'intéressant parti pris de Stay Awake, premier film de Jamie Sisley présenté en compétition au Festival de Deauville.
Dans Nelly et Nadine, Magnus Gertten rend hommages aux femmes qui s'aiment à travers l'évocation de l'histoire d'amour qui a unit les deux héroïnes éponymes. Ainsi, le documentaire traverse-t-il l'universel et l'intime en offrant le portrait sans concession d'une généalogie familiale, politique et historique en train de se (re)construire. Bouleversant !
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Vous avez sans déjà entendu parler du biopic. Vous savez, c’est ce genre cinématographique qui consiste à raconter la vie d’une personne ayant réellement existé. Aujourd’hui, on parle davantage de sa petite-sœur l’autofiction. Quelle est-elle ? Elle renvoie à un genre littéraire qui consiste à injecter à l’autobiographie – le fait de raconter sa vie à la première personne – des éléments ouvertement romancés. Au premier abord, le documentaire La Guerre de Miguel semble être un combo des trois genres sus-cités.