Master of None rappelle à qui mieux mieux que les sitcoms peuvent être comiques et politiques. La troisième et dernière saison propose, en effet, des personnages lesbiens éloignés des stéréotypes d'usage. À la clé: une série de qualité qui propose une réflexion de fond (sans jamais laisser de côté la forme).
PositionRédactrice LeMagduCiné
Inscrit16 novembre 2021
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Les Nuits de Mashhad fait partie de ces films qui vous hantent. Le genre d'oeuvre coup de poing dont on se remet difficilement. En revenant sur l'une des affaires criminelles les plus médiatisées d'Iran, Ali Abbasi conçoit une oeuvre qui alterne entre le thriller social et le documentaire politique sur la condition des femmes (de tous les pays). Nécessaire.
François Ozon s'essaye, de nouveau, à l'exercice périlleux de l'adaptation littéraire. Cette fois, il s'attaque au cinéma du grand Fassbinder en adaptant sur grand écran Les Larmes amères de Petra van kant. Le résultat est mitigé tant le film interroge, alternant entre le mélo superficiel et le "too much" assumé.
La Maman et la Putain est un chef-d'oeuvre aussi déroutant qu'obsédant. Longtemps introuvable, le film de Jean Eustache ressort ce mois-ci dans les salles obscures. Un évènement à ne manquer (sous aucun prétexte) tant cette oeuvre regorge de moments d'anthologies cinématographiques, comiques, érotiques et philosophiques.
Viva la muerte ! est une oeuvre encore trop méconnue aujourd'hui. Pourtant, il y aurait beaucoup de raisons pour (re)voir ce chef-d'oeuvre du cinéma (critique) qui offre une vision sans complaisance des dessous du régime Franquiste (et fasciste). Rien que pour cela, le film vaut la peine d'être vu (et célébré).
Domingo y la niebla est une oeuvre d'atmosphère où la brume tient un tout nouveau rôle de choix. Celle-ci est à la fois une actrice à part entière du film (qui contribue pour beaucoup à sa beauté magnétique) et vectrice d'une réflexion hautement philosophique sur le deuil.
En évoquant l'apparition inexpliquée d'un dodo, dans une villa grecque, qui s'apprête à célébrer un mariage (arrangé), Dodo offre un grand moment de cinéma qui oscille entre l'absurde poétique et la cynique drôlerie.
Nostalgia aborde la question de la culpabilité à travers la quête d'un homme, obsédé par un passe (qui ne passe pas). Peut-on échapper à soi-même ? Peut-on racheter son passé ? Ces questions existentielles sont (hélas) trop peu traitées par une mise en scène bien trop prévisible pour ne pas devenir ennuyeuse.
Mi pais imaginario est un documentaire qui redonne foi aux révolutions sociales. En retraçant les révoltes d'octobre 2019, Patricio Guzman rend hommage à la pugnacité du peuple chilien, en donnant, tout particulièrement, la parole aux femmes. Brillant et salutaire.
Salam est le documentaire qui nous manquait pour comprendre l'"énigme" Diam's. L'ancienne rappeuse revient sur les raisons de son retrait médiatique et musical en livrant une confession sans fard d'elle-même (en dépit d'une mise en scène maladroite).
Le nouveau film d'Albert Serra - Pacifiction - Tourments sur les îles - évoque tour à tour la menace nucléaire et la persistante du colonialisme, sur fond de paysages sidérants de beauté. Un chef-d'oeuvre que ne devrait pas renier - on l'espère - le jury du 75e festival de Cannes.
Le premier long-métrage de Romane Guéret et Lise Akoka - Les Pires - constitue une réflexion autour du déterminisme qui règne (encore) largement au cinéma. S'il ne parvient pas totalement à convaincre, le film fait l'effort de se confronter à une réalité (sociale) trop souvent ignorée par le cinéma, en offrant à celle-ci l'écrin cinématographique qui lui manquait pour s'exprimer.