Viva la muerte ! est une oeuvre encore trop méconnue aujourd'hui. Pourtant, il y aurait beaucoup de raisons pour (re)voir ce chef-d'oeuvre du cinéma (critique) qui offre une vision sans complaisance des dessous du régime Franquiste (et fasciste). Rien que pour cela, le film vaut la peine d'être vu (et célébré).
PositionRédactrice LeMagduCiné
Inscrit16 novembre 2021
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Domingo y la niebla est une oeuvre d'atmosphère où la brume tient un tout nouveau rôle de choix. Celle-ci est à la fois une actrice à part entière du film (qui contribue pour beaucoup à sa beauté magnétique) et vectrice d'une réflexion hautement philosophique sur le deuil.
En évoquant l'apparition inexpliquée d'un dodo, dans une villa grecque, qui s'apprête à célébrer un mariage (arrangé), Dodo offre un grand moment de cinéma qui oscille entre l'absurde poétique et la cynique drôlerie.
Nostalgia aborde la question de la culpabilité à travers la quête d'un homme, obsédé par un passe (qui ne passe pas). Peut-on échapper à soi-même ? Peut-on racheter son passé ? Ces questions existentielles sont (hélas) trop peu traitées par une mise en scène bien trop prévisible pour ne pas devenir ennuyeuse.
Mi pais imaginario est un documentaire qui redonne foi aux révolutions sociales. En retraçant les révoltes d'octobre 2019, Patricio Guzman rend hommage à la pugnacité du peuple chilien, en donnant, tout particulièrement, la parole aux femmes. Brillant et salutaire.
Salam est le documentaire qui nous manquait pour comprendre l'"énigme" Diam's. L'ancienne rappeuse revient sur les raisons de son retrait médiatique et musical en livrant une confession sans fard d'elle-même (en dépit d'une mise en scène maladroite).
Le nouveau film d'Albert Serra - Pacifiction - Tourments sur les îles - évoque tour à tour la menace nucléaire et la persistante du colonialisme, sur fond de paysages sidérants de beauté. Un chef-d'oeuvre que ne devrait pas renier - on l'espère - le jury du 75e festival de Cannes.
Le premier long-métrage de Romane Guéret et Lise Akoka - Les Pires - constitue une réflexion autour du déterminisme qui règne (encore) largement au cinéma. S'il ne parvient pas totalement à convaincre, le film fait l'effort de se confronter à une réalité (sociale) trop souvent ignorée par le cinéma, en offrant à celle-ci l'écrin cinématographique qui lui manquait pour s'exprimer.
Alma Viva célèbre avec drôlerie et pudeur le folklore de son enfance. La cinéaste met au point un premier long à la croisée du roman d'apprentissage et du conte fantastique.
Un Varon est une étude sociologique fouillée de la fabrication de la masculinité (toxique). Fabian Hernandez livre un premier long-métrage ouvertement engagé en évoquant, avec subtilité, un sujet de société hélas trop peu abordé au cinéma.
Decision to Leave est une œuvre à tiroirs. Située à mi-chemin du thriller romantique et du film noir, le nouveau film de Park Chan-wook évoque l'amour et le meurtre avec délicatesse et virtuosité.
Joyland est la surprise du 75e Festival de Cannes. Le premier film de Salim Sadiq s'affirme comme une œuvre lumineuse et engagée. Le réalisateur offre, en effet, une réflexion ô combien salutaire sur la société pakistanaise actuelle, en évoquant notamment le sort réservé aux femmes transgenres.