« La musique de sa flûte était si douce et mélodieuse que les enfants, comme hypnotisés, ne songeaient plus à rien d’autre qu’à le suivre. Il les mena jusqu’au bord du fleuve et entra dans son courant et tous les enfants y pénétrèrent et se noyèrent. »
BD Mangas
Par leurs planches inventives et leurs dialogues fusants, les bandes dessinées et les mangas ont des similitudes parfois troublantes avec le septième art – et ses storyboards. Au Mag du Ciné, cela nous a forcément interpellés. On a donc décidé de leur dédier un espace de découvertes et de critiques.
Pour son premier album graphique, Danicollaterale plonge le lecteur dans le microcosme enserré d'un cabinet d'architecture parisien, qu'il dévoile à travers les yeux d'Enzo Forte, un stagiaire italien. Entre créativité débordante et réalité professionnelle ardue, le jeune homme tente de faire son trou.
Dans Le SAV de la BD (Vraoum), Jacq entremêle satire et révérence en revisitant les classiques de la bande dessinée franco-belge.
Dans une fresque colorée et empreinte d'émotions, la bande dessinée Maud Lewis nous plonge dans l'univers d'une artiste peintre canadienne emblématique du XXe siècle. Mathieu Siam et Émeline Grolleau rendent hommage à une femme diminuée au parcours singulier, marqué par un style naïf et une vie modeste mais riche de créativité.
La Seconde Guerre mondiale a connu son lot de tragédies. Parmi elles : la rafle d'Izieu. Cet événement, survenu le 6 avril 1944, implique la déportation et l'extermination de 44 enfants juifs et 7 adultes, marquant ainsi l'une des pages les plus sombres de l'histoire française. L'œuvre de Pascal Bresson et Giulio Salvadori, La Rafle d'Izieu (La Boîte à bulles), offre une reconstitution graphique de ce drame.
Avec Yan, paru aux éditions Glénat, Chang Sheng plonge le lecteur dans une aventure échevelée, où vengeance, justice et quête identitaire s'entremêlent. Au cœur de cette saga, on trouve une jeune fille de 15 ans emprisonnée à tort et désireuse de venger la mort de sa famille.
La bande dessinée autobiographique permet d'explorer des trajectoires de vie aux multiples reliefs. Dans Mon Infractus, Hervé Bourhis se livre sur ses problèmes cardiaques, mais prend grand soin d'entremêler ses mésaventures médicales avec sa passion, bien plus légère, du DJing.
Les secrets de famille pèsent parfois lourd sur les épaules de ceux qui en héritent. Qui laisse passer la lumière, œuvre conjointe d'Antoine Rocher et Lilas Cognet, se raconte à travers les yeux de Diane, une adolescente en quête de vérité, confrontée aux fantômes du passé.
Delta Blues Café, de Philippe Charlot et Miras, paraît aux éditions Bamboo. L'album narre le périple de Laup Grangé, acteur noir de Guyane française, et du professeur Gordon Moore, spécialiste des musiques afro-américaines, qui, ensemble, plongent dans l'univers du blues à la recherche de vinyles oubliés – ainsi que d'une partie d'eux-mêmes.
« Il faut que je m’occupe de tout ici… Il faut que je gère mon diabète, il faut que je m’occupe de monsieur, des courses, de l’entretien de la maison et j’en passe… Moi aussi, j’aimerais bien prendre du temps pour moi. »
Les Âmes noires paraît aux éditions Dupuis et nous présente la Chine rurale sous ses dehors les moins avenants : trafic de charbon, vengeance, précarité, corruption… À travers le périple de Yuan, un routier chinois trahi et laissé pour mort, Aurélien Ducoudray et Fred Druart dessinent un portrait saisissant de la vie aux marges d'une économie souterraine…
Vivre est dangereux pour la santé paraît aux éditions Fluide glacial. Espé y explore avec un humour noir et décapant des thématiques universelles telles que l'éducation, le sexe, l'identité, la mort ou le monde de l'entreprise. À travers une grande variété de situations, absurdes mais rarement gratuites, il renvoie l'homme à ce qu'il a de plus pathétique.