Les admirateurs francophones de la série Spawn, initiée il y a trente ans par l'excellent Todd McFarlane (ex-Spider-Man et Hulk), ont de quoi être ravis : les éditions Delcourt leur proposent rien de moins qu'un album anniversaire de grande taille (416 pages, 18.9 x 28.4 x 3.9 cm), comprenant les quinze premiers chapitres de la série (en ce y compris les épisodes dont la parution étaient contrariées par des problèmes de propriété intellectuelle), ainsi que des planches augmentées des commentaires additionnels du scénariste et dessinateur canadien.
Les mieux notés
BD Mangas
Par leurs planches inventives et leurs dialogues fusants, les bandes dessinées et les mangas ont des similitudes parfois troublantes avec le septième art – et ses storyboards. Au Mag du Ciné, cela nous a forcément interpellés. On a donc décidé de leur dédier un espace de découvertes et de critiques.
On ne présente plus Osamu Tezuka, le père du manga moderne, régulièrement mis à l'honneur par les éditions Delcourt et leur collection « Tonkam ». Cette fois, ils accueillent une publication de prestige en présentant dans un format raffiné et volumineux le premier volume de l'extraordinaire Phénix, l'Oiseau de feu.
Les éditions Urban Comics publient le premier Batman Chronicles, consacré à l'année 1987. Il rassemble dans leur ordre chronologique un ensemble de récits mettant en scène le Chevalier noir. Un travail éditorial enrichi par les commentaires additionnels de l'éditeur ou des artistes à l'œuvre, mais aussi par des extraits de courriers de lecteurs.
L'univers de Spawn s'étend un peu plus, puisqu'une nouvelle série intitulée Gunslinger Spawn vient s'ajouter à King Spawn, The Scorched ou Sam & Twitch. Todd McFarlane et Brett Booth y mettent en scène le Pistolero, un suppôt de l'enfer venu du passé, en rupture avec son environnement immédiat, lancé dans une irrésistible vendetta.
La Compagnie néerlandaise des Indes orientales affrète le Jakarta et y masse quelque 300 personnes, la plupart en perdition, dans des conditions épouvantables. Le navire a la lourde charge de transporter un mirobolant trésor, destiné à soudoyer l'Empereur de Sumatra. Il est confié à un capitaine alcoolique, un subrécargue psychorigide et son second, dont la vilenie n'a d'égale que le machiavélisme. Tous les ingrédients annonciateurs du drame à venir sont là... Les éditions Glénat publient le premier tome du diptyque 1629, rassemblant les excellents Xavier Dorison et Thimothée Montaigne.
Entremêlants les traits psychédéliques, les couleurs criardes, les teintes plus sombres et les représentations réalistes, Étienne Appert nous invite dans Au crépuscule de la Beat Generation à un voyage à la rencontre de quelques géants de la littérature américaine qui ont marqué et nourri la contre-culture du XXe siècle. Publié aux éditions La Boîte à bulles, ce roman graphique s'apparente à une déambulation, riche et inventive, au sein du mouvement Beat, qui a ébranlé l'Amérique des années 1950, et dont les répercussions se font encore sentir aujourd'hui.
Le scénariste et dessinateur français Marc-Antoine Mathieu publie un album original et sophistiqué aux éditions Delcourt. Deep me se déroule en deux temps séparés par un point de bascule. Mi-sensitif mi-science-fictionnel, ce récit complet se caractérise par un parti pris graphique radical.
Valentine Cuny-Le-Callet publie Perpendiculaire au soleil aux éditions Delcourt. Elle y raconte sa correspondance avec un jeune condamné à mort, Renaldo McGirth, leur amitié, mais aussi les dessous de la prison et du couloir de la mort.
L'historien et scénariste Salva Rubio s'associe à nouveau au dessinateur Sagar pour donner suite à la première partie du triptyque Brel : une vie à mille temps. Bien qu'au sommet de sa gloire, le chanteur belge apparaît en rupture avec la logique commerciale des studios et désireux de mettre sa carrière musicale entre parenthèses. Pour retrouver un second souffle.
Les éditions Delcourt publient une adaptation graphique des Philanthropes aux poches percées, roman social de Robert Tressel célèbre pour l'acuité qu'il emploie dans sa radiographie du prolétariat, de l'idéal socialiste et des dysfonctionnements des sociétés capitalistes.
« J’ai toujours été fasciné par l’immuabilité absolue de la fin dans la nature. A chaque fois que je l’ai approchée, je me suis senti satisfait. Autour de moi, le temps filait, mais je parvenais à rester hors de lui. Figé dans un moment d’harmonie pendant lequel la vie s’arrêtait. Le temps n’était plus un obstacle, j’en avais une quantité infinie à ma disposition. J’étais convaincu que la mort donnait à tout un sens parfait. Elle organisait le chaos de la vie en nous offrant, tel un don, la possibilité de nous tenir hors du temps. Je considérais ma faiblesse physique comme un argument donnant du poids à cette idée. Elle me revenait, récurrente, pour donner un ordre à m vie. Mais quand je tentais de l’appliquer à certains de mes proches, elle cessait immédiatement de fonctionner. »
Les éditions Urban Comics publient le second tome de la série The Nice House On The Lake, de James Tynion IV et Alvaro Martinez Bueno. Une entité extraterrestre y maintient sous son emprise, tout en cherchant à les protéger, onze personnes minutieusement choisies, qu'il affectionne et manipule dans un même élan.