Les éditions Delcourt publient une adaptation graphique des Philanthropes aux poches percées, roman social de Robert Tressel célèbre pour l'acuité qu'il emploie dans sa radiographie du prolétariat, de l'idéal socialiste et des dysfonctionnements des sociétés capitalistes.
Les mieux notés
BD Mangas
Par leurs planches inventives et leurs dialogues fusants, les bandes dessinées et les mangas ont des similitudes parfois troublantes avec le septième art – et ses storyboards. Au Mag du Ciné, cela nous a forcément interpellés. On a donc décidé de leur dédier un espace de découvertes et de critiques.
« J’ai toujours été fasciné par l’immuabilité absolue de la fin dans la nature. A chaque fois que je l’ai approchée, je me suis senti satisfait. Autour de moi, le temps filait, mais je parvenais à rester hors de lui. Figé dans un moment d’harmonie pendant lequel la vie s’arrêtait. Le temps n’était plus un obstacle, j’en avais une quantité infinie à ma disposition. J’étais convaincu que la mort donnait à tout un sens parfait. Elle organisait le chaos de la vie en nous offrant, tel un don, la possibilité de nous tenir hors du temps. Je considérais ma faiblesse physique comme un argument donnant du poids à cette idée. Elle me revenait, récurrente, pour donner un ordre à m vie. Mais quand je tentais de l’appliquer à certains de mes proches, elle cessait immédiatement de fonctionner. »
Les éditions Urban Comics publient le second tome de la série The Nice House On The Lake, de James Tynion IV et Alvaro Martinez Bueno. Une entité extraterrestre y maintient sous son emprise, tout en cherchant à les protéger, onze personnes minutieusement choisies, qu'il affectionne et manipule dans un même élan.
Les éditions Urban Comics publient Grafity's Wall, de Ram V et Anan RK. On y suit le parcours de quatre jeunes dans la métropole indienne de Mumbai, elle-même érigée en personnage à part entière.
Harlem, avec ses notes jazz et son souffle de musique noire, n'aurait pas été le même sans le théâtre de l'Apollo. Dans l'ouvrage Showtime at the Apollo, Ted Fox et James Otis Smith révèlent non seulement les illustres artistes qui y sont montés sur scène, mais aussi les tumultes et les triomphes de cet emblématique lieu de spectacle.
Fabrice Neaud occupe une place à part dans le paysage de la bande dessinée francophone. Connu pour ses carnets autobiographiques, passé maître dans l'art de se mettre à nu (parfois littéralement) dans des vignettes réalistes en noir et blanc, l'auteur et illustrateur revient sur les étals des librairies avec Le Dernier Sergent, qui succède au Journal rédigé au mitan des années 90.
Dans Marques, le spécialiste de la typographie David Rault revient sur certains logotypes passés à la postérité – et continuant pourtant de forger l'actualité commerciale des entreprises qui les utilisent. Riche en anecdotes, l'album parvient, en quelques planches, à restituer l'essentiel de ces histoires complexes et passionnantes à l'origine de coups de génie marketing et marchands.
Jonathan Fetter-Vorm publie aux éditions Les Humanoïdes associés Apollo 11, une bande dessinée bicéphale, revenant tant sur la mission et l'alunissage de Neil Armstrong, Michael Collins et Buzz Aldrin que sur le long cheminement militaire et scientifique ayant rendu possible ce grand exploit du XXe siècle, sur fond de guerre froide.
Les éditions Philéas publient une adaptation dessinée du classique d'anticipation Fahrenheit 451, de Ray Bradbury. Tim Hamilton parvient à extraire la sève dystopique d'un récit où des masses maintenues dans l'ignorance arborent une docilité devenue tautologique.
Dans Nuages, paru aux éditions Glénat, J. Personne met en scène Léo, un personnage animé dès son plus jeune âge par le désir de voler. À travers les pages, nous suivons son parcours de l'enfance à l'âge adulte, constitué d'épanouissements, d'aspirations contrariées, d'amours déçus, bref de tout ce qui fait l'étoffe d'une vie ordinaire.
Les éditions Dupuis publient Saison de sang, du scénariste Si Spurrier et du dessinateur Matias Bergara. Initialement divisé en quatre parties, ce récit entièrement muet, d'une grande inventivité visuelle, se révèle à la fois haletant et fascinant.
Les éditions Dupuis publient le cinquième épisode de Lucky Luke, l'intégrale, qui réunit René Goscinny et Morris. La satire sociale se mêle à l'aventure, tandis que s'amorce une ère de transition dans la bande dessinée franco-belge.