Paperhouse-film-Bernard-Rose-critique-cinema
En réalisant "Paperhouse", Bernard Rose donnait un sens profond aux rêves, ces chemins intimes qui peuvent donner accès à une compréhension de soi. Entre subconscient, rêve, cauchemar, monde parallèle et réalité, une jeune fille vit un périple qui la mène jusqu’au bout d’elle-même et en ressort grandi.
En mettant en avant trois actrices majeures du 7ᵉ art, Stephen Daldry faisait plus qu’un film féministe, il rendait compte des limites du processus créatif lorsqu’on est atteint de mélancolie et nous questionnait sur la condition humaine. La trajectoire de trois femmes montre la difficulté de faire ce qui est généralement attendu par la société quand ses responsabilités, ses devoirs, ses obligations, vont à l’encontre de sa raison d’être.
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Contredisant une réputation tenace, Sylvester Stallone démontre qu’un film d’action américain des années 1990 dont il est la vedette peut être non seulement très divertissant mais aussi plus profond qu’il n’y parait et même prophétique sur plusieurs aspects. Film à la genèse compliquée, Demolition man a connu une sortie mitigée mais a su gagner, au fil des ans, un statut culte, aux États-Unis comme en Europe.
Vanilla-Sky-cameron-crowe-critique-film
En s’attelant au remake d’Ouvre les yeux d’Alejandro Amenábar, Cameron Crowe s’était investi corps et âme avec celle qui était alors son épouse, l’artiste Nancy Wilson, pour une véritable synergie de compétences et de talents. Chaque plan, chaque séquence, est rendu iconique. La bande son impacte les images de manière impressionnante. Les répliques se font plus ciselées, parfois plus subtiles. Les enjeux plus grands encore. La structure hollywoodienne devient un atout qui dessine les contours séduisants de l’American way of life pour mieux faire état de sa désillusion.
Avec "Papillon", Franklin James Schaffner plongeait le spectateur dans l’atrocité du bagne de Cayenne et brossait le portrait éblouissant d’une grande figure héroïque, injustement condamnée à perpétuité, et obsédée par l’évasion. Ou quand une idée fixe, une détermination farouche, constitue le sens d’une vie. Une réussite majeure du septième art, qui aborde les thèmes de l’endurance, de l’abnégation et ce qui peut lier deux hommes au-delà de leurs épreuves et souffrances communes.
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Qui dit Joel Schumacher dit Batman. Donc cadrages débullés sur néons fluos, tétons qui pointent sous le Bat-Kevlar, DC à Mykonos pour la DA et punchlines de bâtonnet M. Freeze pour les menu kids. Pas l’empreinte la plus facile à assumer dans l’histoire récente du cinéma. Mais Schumacher, c’est aussi des films qui ont remué la poussière cachée sous le tapis du soft-power triomphant des 90’s, et fait tousser l'Amérique d'aujourd'hui. Et en la matière, Le droit de tuer ? ne fait pas dans la dentelle.
Les-Desaxes-film-John-Huston-avis-cinema
Après Le Faucon maltais, Quand la ville dort, L'Odyssée de l'African Queen ou Moby Dick, John Huston filmait, avec Les Désaxés, les contrecoups d’un héritage historique, celui des pionniers de l’ouest américain. Soit le bilan d’un vieux monde, qui était enfin montré à l’écran. Une réussite qui a acquis la réputation de film crépusculaire, signant la disparition future de grandes figures du cinéma et la fin d’une certaine idée de l’American Dream.
Sorti en plein cœur des années 90, Ça tourne à Manhattan navigue entre fiction, rêve et réalité et expose les coulisses chaotiques du tournage d’un film indépendant. Soit du cinéma conscient de lui-même, qui ne manque pas de faire preuve d’autodérision, le tout étant ponctué de situations comiques particulièrement irrésistibles. Une réussite qui traite de la dualité et la complémentarité d’Hollywood et des films à petit budget.