Le Parrain III marque la fin d'une ère pour la famille Corleone. Avec une mise en scène magistrale, Coppola nous plonge dans les derniers tourments de Michael, tiraillé entre le besoin de rédemption et le poids de son héritage criminel.
Analyses
Analyses : Saviez-vous que Le Roi Lion était une adaptation d’Hamlet ? Et si It Follows était une métaphore des MST ? Nos rédacteurs analysent à chaque fois une œuvre du 7ème art avec passion et originalité.
Avec cette suite, Coppola poursuit la métaphore religieuse du système capitaliste américain : le père, le fils, le saint-esprit s'incarnent dans la saga des Corleone. Analyse de ce passionnant parallèle.
Le Parrain. Première partie de la saga de Coppola, véritable coup de tonnerre dans l'univers des films de gangsters !
Le cinéma d’importance culturelle génère-t-il forcément des films cinématographiquement importants ? Dans un monde où les questions esthétiques resteraient parfaitement imperméables au monde qui les entoure, et où le cœur n’auraient d’autres raisons que celles que la raison n’ignorerait point, peut-être. Auquel cas, la trilogie "Barbershop" n’aurait certainement pas voix au chapitre dans cette conversation. Ce qui, sans représenter une perte pour les Beaux-Arts, créerait un certain vide dans la culture pop de ces 20 dernières années.
Présenté en compétition à Cannes 2024, "Marcello Mio" est le nouveau film de Christophe Honoré, son septième avec Chiara Mastroianni. Il fallait autant de titres communs pour oser filmer celle qui incarne son propre père, le célèbre acteur italien Marcello Mastroianni. Comme souvent chez Honoré ou dans sa carrière, Chiara s'y excuse d'exister, de créer, d'être actrice, elle est désinvolte et charmante. Un joli cocktail qui donne envie de se plonger dans leur filmographie commune qui a commencé en 2007.
La sémiologie se conçoit comme l’étude des signes. Dans une image, on appelle signifiant la définition grammaticale d’un objet, son rôle physique et matériel, et signifié sa face immatérielle, conceptuelle, qu'on ne peut appréhender selon différents contextes. Le Mag du Ciné vous propose son analyse de deux affiches publicitaire du film Taxi Driver, qui rend compte de deux époques et deux contextes marketing différents. La première était présente pour promouvoir le film à sa sortie en salles, alors que la seconde fut réalisée à l'occasion de sa sortie en DVD.
They live détruit pour libérer. Certes, la libération n’est pas effective mais ces drôles de héros sont fondés à les détruire puisque l’oligarchie est de toute façon coupable. C’est le paradoxe final du film – là où pouvait s’attendre à une totalité idéologique si fermée qu’elle devienne impossible à neutraliser ou qu’il soit impossible d’en sortir ( à la Matrix : Reloaded), il y a en réalité une échappatoire dans la destruction comme le soulignent les plans finaux où les aliens intégrés font tâche dans une réalité qui semble retrouvée.
Qui dit Joel Schumacher dit Batman. Donc cadrages débullés sur néons fluos, tétons qui pointent sous le Bat-Kevlar, DC à Mykonos pour la DA et punchlines de bâtonnet M. Freeze pour les menu kids. Pas l’empreinte la plus facile à assumer dans l’histoire récente du cinéma. Mais Schumacher, c’est aussi des films qui ont remué la poussière cachée sous le tapis du soft-power triomphant des 90’s, et fait tousser l'Amérique d'aujourd'hui. Et en la matière, Le droit de tuer ? ne fait pas dans la dentelle.
Que le spectateur soit en effet prévenu, c'est à un malaise continuel qui ne le dispute qu'au glauque parfois gothique que veut atteindre le film – avec succès. Aucun screamer, aucune tension provoquée par le récit, aucun mystère à suivre comme dans un polar d'épouvante, il ne s'agit simplement que d'une expérience de l'insituabilité.
Débutée en 2014, la saga « John Wick » s’est progressivement imposée dans le cinéma d’action, séduisant une audience de plus en plus large à chaque nouveau volet. Pourtant, les connaisseurs du genre demeurent sceptiques, et pointent à juste titre des chorégraphies martiales et une mise en scène répétitives. Et si le hiatus entre les gardiens du temple et le grand public reposait sur un malentendu ? En effet, l’intérêt de la saga réside moins dans la façon dont elle renouvelle l’action que dans sa synthèse souterraine du parcours de ses créateurs principaux : le réalisateur Chad Stahelski et Keanu Reeves, l’interprète du héros. Avec, au croisement des deux chemins, une place particulière accordée à la virtualité croissante de notre monde.
Anthropoid est un long-métrage poignant, qui ne nous quitte pas à la suite du visionnage. L'expérience est intense, sans compromis, gérant à merveille la tension
Pier Paolo Pasolini est une étape incontournable dans l’appréhension du cinéma italien d’après-guerre, voire du cinéma tout court. Tantôt vulgaire, tantôt ésotérique, Pasolini est une étoile filante de l’histoire du cinéma, une parenthèse courte et intense. Partons à la recherche de ce qui rend Pasolini si unique et si sujet à controverse.