Nous revenons sur le festival, ce qui nous a plu et déplu dans cette édition anniversaire.
Inscrit23 août 2022
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A partir d’une intrigue convenue, on se prend à partager le drame des personnage principaux, bien qu’ils soient, eux moins innocents qu’on le croit. Un film sympathique qui pourtant ne renouvelle en rien le code des genre mais s’y glisse pur lui aussi livrer une leçon, somme toute, assez sage.
Un voile noir s’abat mystérieusement sur cette tour vétuste piégeant tous ses habitants à l’intérieur sous peine d’absorber, de déchiqueter leurs chairs s’ils s’aventurent dans le néant le film, La Tour se concentre sur la relations entre les habitants de la tour, gens ordinaires soumis à une pression extraordinaire.
Finalement, la prison qui devait être l'espace d'exclusion et de séparation par excellence ; séparation des criminels d'avec la société, séparation interne entre ceux qui sont libres mais y travaillent et ceux qui sont oisifs mais dépossédés de leur liberté, devient un curieux espace de réunion.
Une tranche de vie d'un idéaliste pris dans le tourbillon de l'histoire italienne et de son miracle économique. Une vie difficile est une comédie tendre sur les héros normaux dont on sait se moquer pour mieux s'accepter soi-même.
Un jeu sadique de la part du réalisateur qui s'amuse à torturer son personnage et nous avec, dans une version grossièrement francisée de l'esthétique de Haneke ? Sans doute, mais le propos tenu pour gratuit du film n'en demeure pas moins intellectuellement intéressant et à refuser de le voir, on fait de cette œuvre, pour le coup, une débauche de douleur véritablement gratuite.
Sorti une semaine avant Star Wars – Episode IV, le film qui devait continuer la carrière fulgurante du réalisateur de L'Exorciste fut boudé par le public et incompris par la critique. Avec La Porte du Paradis (M. Cimino) dont le vacarme de la chute fut néanmoins plus cuisant et tonitruant au point de couler un studio, Sorcerer reste un de ces films qu'il aura fallu apprendre à apprivoiser mais qui constitue pourtant une œuvre fulgurante autant qu'une leçon macabre de mise en scène.
Pourquoi (re)découvrir un film à l'air aussi désuet ? Méthodique, sans concession et conduit avec une précision au scalpel, La Baie sanglante est un chef-d'oeuvre du cinéma en général et non seulement de genre car il parvient à le transcender ; le meurtre, le fun et le gore s'effacent lentement au profit d'un lyrisme macabre dont a du mal, des jours après, à percer le mystère.
Mystérieux, secret, contemplatif mais évidemment intrigant, le moins aimé des chefs-d'oeuvres d'Antonioni, Zabriskie Point a pu ressortir en version restaurée il y a quelques années et nous offrir à nouveau une expérience cinématographique parmi les plus ensorcelantes du cinéma contestataire de la fin des années 60.