Entre relations familiales complexes, peurs sanguinaires et nature enivrante, "Le Règne Animal" ne peut que vous surprendre !
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Après avoir signé Star Wars : A Rogue One Story, soit l'un des meilleurs opus de la saga, Gareth Edwards revient avec un nouveau film de science-fiction. Peu aidé par un budget réduit, le réalisateur parvient malgré tout à offrir un magnifique produit de cinéma. Il est d'autant plus dommage qu'avec The Creator, il passe à côté d'une grande promesse du projet : un univers digne de ce nom.
Bernadette est un biopic original, traitant de la famille autant que de la politique, dans un contexte où la Première Dame doit redorer son image aux yeux de l'opinion publique.
N’attendez pas trop de la fin du monde, de Radu Jude : Comme son titre à rallonge, ce film n’a pas peur d’étirer sur plus de 160 minutes le récit de la vie éreintante de ses deux Angela, au service des riches et des puissants, mais qui ne s’en laissent pas compter pour autant. Le fond autant que la forme sont jubilatoires et intelligents et montrent une fois de plus que le cinéaste roumain est au-dessus du lot
Harcèlement, agression, homophobie, sexisme, racisme… Il existe encore bien plus de termes à coller au champ lexical de la misogynie. D’où vient ce mépris pour les femmes et comment l’ère du numérique a provoqué une escalade de haine à leur encontre ? Je vous salue salope donne la parole à quatre femmes de l’espace public, afin qu’on les entende témoigner de leurs déboires et afin que d’autres victimes puissent se relever à leurs côtés. Un documentaire aussi percutant que nécessaire !
Le cinquième long-métrage d’Amat Escalante, Lost in the night, nous entraîne dans l’univers de violence propre au réalisateur mexicain, mais la critique d’un mode de fonctionnement politique s’entortille de façon intéressante à un drame familial, lui aussi approché sans que le réalisateur et scénariste se départisse de son regard social.
Les crimes de guerre sont-ils pardonnables ? Un amour interdit est-il tolérable au sein d’un camp de concentration ? Love It Was Not joue constamment sur l'ambivalence entre le bien et le mal, en brossant le portrait d’un geôlier au cœur sensible et d’une jeune femme, qui use de sa captivité pour rester à l’abri des horreurs commises autour d’elle. Maya Sarfaty en appelle aux souvenirs que cette liaison a engendrés pour aboutir à un documentaire surprenamment bien ficelé, sorte de relecture de La Vie Est Belle de Roberto Benigni.
Claude Schmitz laisse les planches du théâtre derrière lui pour se pencher sur sa cinéphilie, notamment sur ce qu’il a gardé des œuvres d'outre-Atlantique de son enfance. Avec L’Autre Laurens, présenté à la Quinzaine des cinéastes de Cannes 2023, il exploite un filon qui ne le mène pas nécessairement à la fortune, mais lui permet de bâtir une belle passerelle entre plusieurs genres. Dans une cohérence insoupçonnable et un humour tout aussi improbable.
Dans un documentaire franc et fidèle à l’histoire personnelle et sociale d'une des figures phares de la vie culturelle française, François Caillat construit par touches subtiles et éclairées un portait authentique de l’auteur Edouard Louis.
Caméra d’or au dernier Festival de Cannes. Récit sensible et méditatif d'un homme en quête de foi dans le Vietnam contemporain. L'Arbre aux papillons d'or, un film étonnant de maîtrise et de profondeur, qui vous plonge dans la vie nue comme dans une eau purificatrice.
Il marche seul et n’est pas d’humour à chanter La Marseillaise. Ce n’est pas Jean-Jacques Goldman, mais bien le demi-frère de celui-ci dont il est question dans un procès qui porte son nom. Pierre Goldman est soumis aux préjugés d’un tribunal, qui doit statuer sur un crime qu’il n’aurait pas commis. Certains souhaiteraient le faire taire à jamais, mais ce lieu sacré, où la parole est d’argent, pourrait bien se retourner contre lui, contre sa volonté et son l’innocence qu’il clame haut et fort, si bien que toute provocation de sa part devient un argument social à développer pour Cédric Kahn.
Parfois, on se demande sérieusement comment certains films peuvent passer l'étape de préproduction. Parlons peu, parlons bien : La Nonne premier du nom, c'était quand même bien catastrophique, non ? Alors, pourquoi faire La Nonne : La malédiction de Sainte Lucie ? Ah, oui... money money.