Nicolas Maury offre avec Garçon chiffon un parcours qui va vers la lumière, la rencontre avec l'altérité, l'acceptation de soi. C'est un film parfois décalé, souvent sensible, 100% made in Nicolas Maury. Repéré dans Dix pour cent, l'acteur en prolonge le personnage, le rendant éclatant et multiple. Un pur bonheur. A (re)découvrir, on l'espère, en salles dès la réouverture des cinémas. Sorti le 28 octobre, le film n'a pas encore eu la chance de trouver (tout) son public en à peine deux jours...
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Le dispositif maîtrisé, les balancements de l'écran se feront plus délicats, plus fluides : on se surprend à se contenter intérieurement d'un beau panoramique qu'on a mené en harmonie, accompagnant avec fluidité la marche d'un acteur. Au casting, ils sont d'ailleurs impeccables dans cet exercice si particulier, charismatiques, délicats, eux aussi dans leurs interprétations pour mieux baliser un récit littéralement porté à deux mains
Si le récit a évidemment pour sujet la résurgence d’un « passé qui ne passe pas », en la personne d’une épouse décédée à laquelle il est manifestement impossible de se mesurer, le film lui-même est écrasé par le spectre d’une référence indépassable. Nous parlons évidemment du chef-d’œuvre du même nom réalisé par Alfred Hitchcock en 1940.
Miss est un film parfois déstabilisant tant il met à mal les idées reçues sur la féminité ou plutôt la manière de la vivre. Le concours de Miss France est au cœur des préoccupations d'Alex alors même qu'être femme n'est pas encore chez lui un désir totalement avoué, mais plutôt une façon d'être plus fort. Un regard à la croisée des identités porté par une très belle interprétation mais perdu sur le chemin balisé de la comédie à la française.
Après avoir fait forte impression en 2016 avec Dernier train pour Busan, le réalisateur sud-coréen Sang-ho Yeon replonge dans son univers zombiesque avec Peninsula. Une fausse suite qui souffrira de la comparaison avec son aîné malgré un spectacle souvent inventif et généreux.
Albert Dupontel est toujours égal à lui-même, toujours sur le fil de l’indignation au regard d’une société qu’il déteste de plus en plus. Son nouveau film Adieu les cons reste dans cette veine critique, mais ne parvient pas à convaincre totalement, tant les stéréotypes, inhabituels à son cinéma, sont présents.
Après La Tendre indifférence du monde, le cinéaste kazakh Adilkhan Yerzhanov nous immerge avec A Dark, Dark man dans un polar minimaliste et fiévreux.
Cédric Jimenez revient en fin d'année avec BAC Nord, un thriller musclé mais au scénario qui manque d'épaisseur et qui compense par son trio d'acteurs charismatiques.
Là où l’on espérait une peinture crue d’une réalité dramatique, le film adopte au contraire une approche fictionnelle toute en lourdeurs et invraisemblances. Ajoutez-y une dramaturgie appuyée et la qualité variable de la prestation des comédiens, et vous obtenez une belle occasion manquée.
Quentin Dupieux continue de creuser son sillon dans le paysage du cinéma français. "Mandibules" est une fantaisie drôle et décalée. Une petite sucrerie délicieusement savoureuse.
La communauté et le visage de l’Homme sont des thématiques qui ont toujours modelé les films de Thomas Vinterberg. Après La Chasse, le duo composé de Thomas Vinterberg et Mads Mikkelsen revient faire des siennes avec Drunk pour notre plus grand bonheur.
De deux solitudes désespérées naît un amour adultère éphémère. Quatrième long-métrage de Raphaël Jacoulot, L’Enfant rêvé met en scène un couple en crise qui doit faire le deuil de sa progéniture biologique. Si Jalil Lespert est habité par la démence spectrale de son personnage, on a connu Louise Bourgoin plus épanouie dans d’autres rôles de femmes fatales ou parvenues mieux écrits.