Avec "Transmitzvah", Daniel Burman signe une comédie musicale touchante et décalée sur l'identité, les traditions juives et les liens familiaux. Mumy Singer, chanteuse trans de retour en Argentine, décide enfin de célébrer sa Bar Mitzvah, portée par une fratrie soudée et une communauté haute en couleur.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Un Cronenberg dernier cru, dont on croit ressortir déçu et dont on finit par se retrouver hanté. Ainsi se souvient-on combien sa mise en scène est subtile et originale, et les effets qu'elle produit si puissant, et combien ses épigones, croyant devoir multiplier les images subjuguantes, sont encore très loin de l'égaler. Car c'est toujours à pas de loup que Cronenberg sait nous intégrer dans ses fantasmes de cauchemar.
"Tu ne mentiras point" : décidément le cinéma irlandais est en forme. Après Le tout récent et ténébreux "Clan des bêtes" de Christopher Andrews , ce nouveau film irlando-belge de Tim Mielants est une nouvelle preuve de la beauté d’un cinéma qui s’appuie sur une certaine authenticité.
Maël Piriou signe avec son premier long-métrage une comédie romantique poignante qui dépasse les conventions du genre pour explorer les liens profonds entre amour et amitié. Inspiré librement de "Hasta la Vista", le film embarque Mélanie et Benjamin dans un road-movie intense, où les paysages espagnols deviennent le théâtre de révélations bouleversantes. Porté par des interprétations justes et vibrantes de Julia Piaton, Quentin Dolmaire et Gregory Gadebois, ce voyage initiatique célèbre la force des sentiments et l’urgence de vivre pleinement, sans faux-semblants. Une véritable leçon de vie, où l’émotion et la tendresse prennent le dessus sur les obstacles.
"Thunderbolts*" marque un tournant inattendu dans le MCU avec une équipe d’anti-héros attachante, une tonalité plus émotive et un méchant enfin réussi, loin des dérives du Multiverse.
Un raz-de-marée venu de Chine : "Ne Zha 2" impressionne.
À peine débarqué, "Ne Zha 2" fait trembler le box-office mondial et arrive enfin chez nous, exclusivement en version originale sous-titrée. Une suite qui replace habilement le contexte pour les nouveaux spectateurs tout en démontrant une maîtrise narrative et visuelle impressionnante. Malgré quelques longueurs, le film enchaîne humour redoutable, émotions sincères et scènes spectaculaires.
L'animation, d'une beauté inédite, tutoie parfois le photoréalisme sans jamais renier son identité graphique. Entre plans époustouflants et séquences d'action millimétrées, "Ne Zha 2" s'impose comme une claque esthétique et émotionnelle, confirmant son statut de phénomène incontournable.
Elsa Benett et Hippolyte Dard livrent un film audacieux sur l'alcoolisme féminin, un sujet aussi tabou que poignant. Inspirée de témoignages réels, l'histoire suit Suzanne et ses compagnes dans un centre de désintoxication, où se mêlent drames humains, solidarité fragile et instants cathartiques. Porté par un casting nuancé et des récits bouleversants, le film met en lumière des trajectoires de reconstruction, tout en abordant avec subtilité la complexité de l'addiction et de la résilience.
Dans une mise en scène âpre et sévère, "Le Clan des Bêtes" livre avec une humanité profonde et suffocante un western dur et noir réfléchissant sur ce que peuvent devenir des hommes abîmés sans être portés par des femmes.
Aimons-nous vivants, la dernière comédie de Jean-Pierre Améris, aborde avec humour et légèreté des sujets graves tels que la fin de vie et les complexités des liens familiaux. Porté par l'alchimie remarquable du duo Valérie Lemercier et Gérard Darmon, le film mise sur une rencontre rocambolesque entre un chanteur dépressif et une femme excentrique pour explorer l'importance des choix, du pardon et de la transformation. Malgré quelques gags qui tombent à plat, cette œuvre lumineuse et colorée invite à célébrer la vie avant tout.
Portrait sensible et déchirant de l’exil afghan en Iran, "Au pays de nos frères" mêle narration triptyque, silence et puissance émotionnelle rare.
Le postulat de "Drop Game" est simple mais engageant : un lieu quasiment unique (un restaurant chic au dernier étage d’un gratte-ciel), un quidam qui va être au centre d’un étrange canular (une personne dans le restaurant lui envoie des images menaçantes en drop) et un soupçon de romantisme (le contexte de l’action est une première date) qui se placent comme les ingrédients de ce cocktail détonnant et purement conceptuel. On ne peut donc nier que tout cela était plutôt intrigant et promettait un bon petit moment de suspense, de tension et de révélations.
Dans "Sinners", Ryan Coogler revisite le mythe du vampire avec un thriller sanglant et stylisé, entre huis clos nocturne, tensions sociales et folklore du Mississippi.