Dire que Spielberg est en forme ces dernières années tient de l'euphémisme. Après un Ready Player One très réussi (bien qu'un tantinet sous exploité), c'est avec West Side Story que le réalisateur de certains des plus grands chefs d'oeuvre du cinéma à renouvelé avec l'excellence. Avec The Fabelmans, le cinéaste de 76 ans revient à un genre plus intimiste et surtout, plus personnel. Verdict ?
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Ici le film de Francesca Archibugi renoue avec le meilleur du cinéma italien: sa peinture néoréaliste prenante et foisonnante, ses sagas familiales déchirantes, sa sophistication ancrée, ses manières d’embrasser avec souffle et vitalité ce qui nous tord et nous étreint : les obsessions, la peur de la mort et de la folie. Le Colibri fait songer aux Meilleures Années de Marco Tulio Giordana traversant le destin historique de l'anti-psychiatrie.
S'inscrivant dans la même veine cynique et somme toute arrogante que The Big Short, Vice s'assume comme un biopic redoutable, féroce et jusqu'au-boutiste de l'un des plus grands hommes politiques de l'establishment US : Dicke Cheney. Une figure contestée et pourtant méconnue auquel Christian Bale apporte une gravité qui a vite fait de faire froid dans le dos, tant le bonhomme est en quelque sorte le créateur de la fake news et un rapace dénué de pitié.
Personne ne crée comme Hong Sang-Soo. D'autres réalisateurs réussissent à s'éloigner des standards économiques de l'industrie cinématographique mondiale, que ce soit en Asie ou en Amérique latine. Cependant, dans ce terreau créatif à contre-courant, personne n'incarne l'essence de Hong Sang-Soo comme lui
"The Substance", un film d'horreur radical et intelligent, captivant dès les premières images. Découvrez ce chef-d'œuvre cinématographique, une œuvre viscérale et extrême qui divise, choque et vous hante longtemps. Un incontournable de l'année !
Dans un film haletant et intelligent, Emmanuelle Nicot traite avec finesse, sobriété et humanité de l'inceste et du parcours de reconstruction en foyer de son héroïne. Dalva a l'aura tendue et tendre de son actrice principale Zelda Samson, une révélation!
Dans Jeunesse (Printemps), le réalisateur Wang Bing plonge profondément dans la vie des jeunes travailleurs chinois, capturant leurs réalités complexes et les défis auxquels ils sont confrontés dans les ateliers de textile. Au-delà de l'apparente répétition quotidienne, le film dévoile une pluralité de relations sociales et de négociations salariales. Des salaires modestes, des confrontations générationnelles et des tentatives de tisser des liens dans un environnement aliénant sont habilement explorés.
On l'imaginait déjà faire un sacré flop à sa sortie, en 2021 l'estomac serré. On le prenait pour un futur chef-d'œuvre incompris, inadapté au grand public, avec son récit d'introduction, ses longs plans de Zendaya en pub Dior sur le sable d'Arrakis. Pourtant, dès son arrivée, la tempête de sable Dune a tout emportée sur son passage. Dirigé par le miracle du cinéma Denis Villeneuve, dont l'intégralité de la filmographie atteint à minima l'excellence, l'adaptation du roman de Frank Herbert a émerveillé public et critiques. Le pari de sortir une partie 1 était risqué, Warner n'ayant pas donné le feu vert pour tourner les suites à la sortie. Aujourd'hui, Villeneuve a l'accord pour mener sa trilogie à son terme. Il se pourrait bien, mesdames et messieurs que l'on assiste à l'avènement de plus la plus grande trilogie de l'histoire du cinéma. Car Dune : Deuxième partie, en plus d'être un des plus grands films de science fictions à avoir foulé nos écrans, est tout simplement l'une des meilleures suites jamais conçues.
Anatomie d'une chute radiographie par le prisme d'un enfant mal-voyant (excessivement clairvoyant) la chute des valeurs anciennes qui fondent un couple. Puissant film Nietzschéen, Justine Triet ausculte à coups de marteau le grand animal du couple à travers un procès dont elle renouvelle les codes par une acidité et une vitalité exceptionnelles.
Dans trois courts métrages de Jean Eustache regroupés en un long, et comprenant Les Photos d’Alix, Le Jardin des délices et Offre d’emploi, ce qui surprend d’emblée est la modestie du dispositif en rapport avec la virtuosité des effets.
Avant Marylin, il y avait Norman Jean. Avant la star de cinéma au regard de braise, il y avait une femme en proie aux drogues, à la psychose et aux hommes. Une dichotomie que capte bien Andrew Dominik dans Blonde, qui au détour d’une œuvre à l’effarante radicalité, embrasse la verve fantasmagorique (et donc parfaite) de l’œuvre de Joyce Carol Oates.
"Léon" constitue probablement le diamant noir de la filmographie de Luc Besson. Dépressif, emprunt de mélancolie, et par la magie du cinéma, le film parvient à nous faire croire à l'improbable, c'est-à-dire un lien qui unit un tueur à gages avec une enfant. Le tout contient une certaine beauté, une certaine tendresse. Une très grande réussite sur ce que le cinéma français a su prendre de meilleur du savoir-faire américain.