Comme un très bon chien sans maître, le cinéma de Terrence Malick a connu des errements pas toujours plaisants à suivre. Avec Une vie cachée, il a retrouvé un sens, et redevient passionnant de bout en bout.
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Le ciné, ma passion. L’écriture, mon Graal. Je tente de combiner les 2 sous la forme d’un avis, d’un éloge, d’un commentaire, d’une critique en somme. Ce n’est pas mon métier et ne le sera jamais, mais c’est ce que je fais de plus plaisant et de plus personnel par les temps qui courent. Ces derniers mois, j’ai craqué pour : Carlos Reygadas, Roni Elkabetz, Hiam Abbass, Steve McQueen, Lynne Ramsay, James Franco, David Gordon Green, Jia ZangKhe, Wang Bing, Kim Ki Duk, Hirokazu Kore Eda, Kiyoshi Kurosawa, Pablo Berger, Lars von Trier, Panos H. Koutras, Félix van Groeningen, Miguel Gomes, Çağla Zencirci, Nuri Bilge Ceylan, Emir Baigazin, François Ozon, Philippe Garrel, Alain Guiraudie, Thomas Cailley, Abdellatif Kéchiche. Pour leur film en fait, plutôt.
Elia Suleiman est égal à lui-même dans ce nouveau film, It must be Heaven. Utilisant un humour burlesque descendant tout droit de Keaton et de Tati. Presque sans un mot, il fait le constat d’une planète aussi belle que malade de ses guerres incessantes, en Palestine, mais aussi ailleurs.
Pour réchauffer un mois de Novembre qui commence de manière bien grise, la rédaction opte pour un programme vivifiant, celui de revenir sur les personnalités marquantes de la décennie cinématographique. Une des plus flamboyantes d’entre elles est l’anglo-américain Christopher Nolan, un cinéaste marquant qui frise le génie.
Avec Au Bout du monde, Kiyoshi Kurosawa renoue avec une forme plus classique de son cinéma, un cinéma délicat dont la peur est toujours au centre de son dispositif. Cette fois-ci, les fantômes rongent la protagoniste de l’intérieur .
Alejandra Marquez Abella réalise avec la bonne réputation un film plutôt subtil, faussement dépassionné, mais vibrant au contraire d’un maelström de sentiments violents d’orgueil et de condescendance, d’une conscience de classe que le temps n’a pas diminuée d’un iota dans un Mexique arc-bouté sur ses valeurs archaïques
Tetro n’est pas un film qui a fait autant de bruit que les précédents du grand cinéaste Francis Ford Coppola que l’on n’a plus besoin de citer, tant ils ont phagocyté, sans doute à raison, le metteur en scène. Mais il est l’un de ses plus personnels, l’un de ses plus inventifs, et certainement l’un de ses plus beaux.
La Franco-Sénégalaise Mati Diop a peaufiné son Atlantique, un film qui ne ressemble à aucun autre, aussi ancré dans la réalité que quasiment mythologique, avec un départ en mer au centre du récit. Une réussite qui mérite amplement le Grand Prix obtenu à Cannes.
Pour un premier long métrage, Ceux qui travaillent d'Antoine Russbach est un film déjà maîtrisé, bourré d’intelligence sur le monde cynique d’une certaine forme de travail qui ne répond qu’aux exigences du libéralisme et qui ne se soucie pas de l’humain.
Peu de cinéastes ont constamment et amoureusement filmé l’enfance comme le japonais Hirokazu Kore-Eda. Retour sur son traitement empathique et sensible du sujet de l’enfance ancrée dans une cellule familiale qui est primordiale chez lui.
En ouverture du festival du film américain de Deauville, Un jour de pluie à New-York est un beau film de Woody Allen comme il n’en n’a plus réalisé sans doute depuis Blue Jasmine. Tourné dans la tourmente de ses démêlés judiciaires avec Amazon, le film est pourtant drôle et romantique à souhait.
Deux Moi, le nouveau film de Cédric Klapisch une œuvre toujours bien ancrée dans un contexte social et sociétal de son temps. Il nous laisse un peu plus sur le bord du chemin que ses précédents métrages, car trop englué dans du convenu et de l’anecdotique, malgré une mise en scène toujours aussi précise.
Avec Roubaix, une lumière, Arnaud Desplechin raconte encore et toujours les histoires les plus romanesques, y compris quand il s’essaie à un double film de genre, un policier, et un film social