La Zone d’intérêt, du britannique Jonathan Glazer est un film exigeant et ambitieux qui veut parler de la Shoah d’une autre manière. S’appuyant de loin sur le livre éponyme du gallois Martin Amis, le cinéaste déroule sa propre grammaire cinématographique pour évoquer Rudolf Höss et sa famille, des chantres du nazisme, et des rois incontestés du déni. Glaçant et fascinant à la fois.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Avec toute la noblesse qui le caractérise, Harry Dean Stanton fait sa dernière apparition au cinéma avec Lucky. Touchant du doigt cette douce Amérique périphérique et multiculturelle, John Carroll Lynch accouche d’un amer récit initiatique, funèbre mais caressé par une humilité et une ironie souriante.
Dans Diane a les épaules, le premier long métrage de Fabien Gorgeart, Clotilde Hesme prête ses traits à un personnage partagé entre la désinvolture qui la caractérise et la gravité que la situation de mère porteuse finit par lui réclamer...
Spiderman est en deuil: il part en vacances. Vous pourrez le joindre au 33 06 25 89 14... Non, ça ne vous servira à rien. Il est direct sur messagerie.
Marie Madeleine, le nouveau film de Garth Davis, le réalisateur du récent Lion, est une expérience contemplative fascinante, souffrant parfois de son hermétisme, mais qui jouit d'une réalisation aussi belle qu'intelligente et de performances d'acteurs marquantes. Un voyage spirituel et philosophique qui divisera à n'en pas douter ; et c'est la raison pour laquelle il faut le découvrir, afin de se faire son propre avis sur cette œuvre déroutante.
Le génial esthète Guillermo Del Toro revient dans l'univers d'Hellboy pour un second opus absolument remarquable. Entre une direction artistique minutieuse et une atmosphère féérique : Hellboy 2 à tout pour être l'un des meilleurs blockbusters de ces dix dernières années.
La Party, de Blake Edwards, est devenu une des références de la comédie burlesque. La mise en scène précise et innovante, le jeu sur les regards, la satire sociale et le génie de Peter Sellers contribuent à en faire un des chefs d’œuvre du genre.
Réalisé par Rebecca Hall, Clair-Obscur met en scène les comédiennes Tessa Thompson et Ruth Negga, dans les rôles respectifs d'Irene et Claire, deux femmes métisses (selon toute vraisemblance), vivant à New-York dans les années 20. La particularité de leur histoire ? Si Irene accepte son ascendance afro-américaine, a épousé un médecin noir et vit à Harlem, Claire se fait passer pour blanche et s'est mariée à un homme d'affaires blanc et raciste. Lorsque les deux amies se recroisent après des années, Irene est stupéfaite par la nouvelle identité de Claire, et ne tarde pas à réfléchir à la sienne.
17 ans après Bad Boys 2, Will Smith et Martin Lawrence reprennent du service dans une suite plus digeste et ludique qui confirme le talent du jeune duo de réalisateurs belges, Adil et Bilall.
Si sur le plan de la surprise pure, Guy Ritchie ne réinvente pas l'eau chaude, reste que son The Gentlemen demeure un rappel pas subtil pour un sou, que le Britannique a toujours son pareil pour accoucher de films à la sympathie jamais démentie et à la massive dose de fun.
Si Passages bénéficie d'un très beau trio d'acteurs, cela n'empêche pas le film de s'embourber dans des va-et-vient lassants et répétitifs.
La promesse d'une adaptation moderne du roman d'Agatha Christie est à moitié tenue. Si l'envie de moderniser le mythe d'Hercule Poirot fait plaisir, l'enquête elle même pâtit d'un scénario bancal et confus.