Inscrit1 mars 2019
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une-annee-difficile-nakache-toledano-critique-film
Huitième film d'Eric Toledano et Olivier Nakache, Une année difficile est l'événement du mois d'octobre dans le paysage cinématographique français. Avec une méthode et une approche bien rodées, les auteurs, avides de remises en cause sociétales et écologiques, dévoilent une œuvre abordant le monde avant les confinements.
jon-tyson-plan-sequence-cinema-figure-de-style
De cette absence de contrôle absolu sur le temps, le plan séquence s'est nourri de ces besoins de voir des « morceaux de temps à l'état pur » sans coupure, sans intervention dirigiste construisant une histoire schématique. La chasse aux champs/contre-champs est ouverte : le spectateur n'attend plus la fin d'un plan, surpris, mais attend qu'un plan inverse le rôle et joue la surprise d'un moment suspendu, ouvert à toutes les possibilités, même le silence.
the-descent-2005-Neil-Marshall-critique
The Descent matérialise l'étouffement de ces personnages de femmes dans des carcans qui n'ont jamais été à leur hauteur. Quand le cinéma de genre a décidé il y a bientôt 20 ans maintenant de poser ses piolets dans ce coin-là, c'était donc sous la houlette de Neil Marschall, pour affronter un de ses démons bien plus terrifiants que les crawlers aveugles régnant dans ces caves.
les-jeunes-amants-critique-film
Pierre sort en pleine nuit, cherche Shauna et lui parle, lui rappelle tout, lui rend la photo oubliée. Ici naissent les histoires, dans une superbe nuit américaine, cette nuit née d'une journée, une des techniques cinématographiques les plus belles à mettre en scène et pourtant si difficile à réaliser. Quelque chose finalement d'aussi fragile que la romance dont nous venons de voir la naissance.
sos_fantomes_lheritage
Le fantôme est culturellement un défunt à qui on doit régler une dette. Ceux de Ghostbusters : l'héritage sont des âmes perdues, mais tout comme les historiques, ceux d'un autre Monde amené à prendre le pouvoir. On ne peut pas leur promettre une sépulture ou une prière, seulement les chasser. De ce rapport de force naissent les situations les plus comiques et spectaculaires qui ont fait la légende d'une saga courant après son « vrai » 3 perdu après le terrible et décevant film de Paul Feig, mais aussi l'idée du plus beau CGI de l'année ciné qui s'achève.
le-vagabond-des-étoiles-jack-london-1915
« Moi, j'étais un esprit libre. Seule ma chair demeurait recluse dans cette camisole, dans cette cellule, dans ce quartier d'isolement. Mais rien ne pouvait confiner mon esprit. J'avais acquis la maîtrise de mon corps, et j'avais accès à l'immensité du temps, que je pouvais remonter par mes vagabondages spirituels pendant que mon pauvre corps, presque invalide mais ne souffrant pas, gisait, éteint dans la camisole »