Inscrit1 mars 2019
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The-fall-Jonathan-Glazer-critique-court-metrage
Il y a autre chose, et peut-être plus encore, derrière cette chasse, qui nous rappelle ici qu'elle est aussi le symbole d'un public qu'un artiste prendrait plaisir à singer, pourchassé par une épuisante quête de sens. A l'image d'autres grands secrets comme ceux d'Under The Silver Lake (David Robert Mitchell, 2018), de GTA V ou de la terre plate, on n'oublie en effet tout ce que nous raconte le cinéaste avec ce merveilleux plan de fin : qu'il n'y a qu'un pas entre l'ascension et la chute. 
sorry-we-missed-you-critique-cinema-film-ken-loach
Ici pas de rois, pas de reines, juste des bouts de Dickens qui ne comprendront jamais comment chaque cuvée de cinéma social a réussi à prouver qu'on a passé un demi-siècle à se faire bien plus de mal que de bien, pour par exemple ces tâches aussi vitales que de livrer à l'heure, le plus vite possible, des tas de conneries achetées sur Amazon.
Raining-Stones-film-retrospective-Ken-Loach
Par ce retour à la sauvagerie la plus primitive, le propos annonce la couleur sans chercher à tergiverser. La scène d'exposition passée, les deux chasseurs deviennent des paumés, pathétiques et attendrissants, qui galèrent à tuer, découper et vendre une viande de mouton qu'ils bradent dans les bars et sur les parkings. On regarde la date. 1993. C'est ça, l'Angleterre ? Le grand marché, l'Europe, le ruissellement ?
chips-série-enfance
Chips, c'est une série entre deux générations, des seventies aux années 80, des X aux Y et le culte le plus brillant et désuet consacré à la chorégraphie de la poursuite motorisée, dans le dernier feu d'artifice avant les voitures électriques. Ramenez-la nous pour un autre tour de piste, on n'en peut plus.
souvenirs-de-marnie-ghibli-critique-film
Nous sommes rentrés dans ce film avec la mise en abîme lucide d'un discours sur les rapports entre les films et le temps, et le personnage d'Anna était celle qui devait hurler intérieurement, au moins, contre cette facilité à aimer uniquement ce que ce que l'on connaît. A ceux qui la garderont en mémoire comme pour l'instant la dernière des héroïnes de Ghibli, ne l'accablez pas de vos reproches : derrière elle, il y a un château, et devant, de nouveaux sujets.
critique-arrietty-ghibli-film
L'histoire d'amour impossible à laquelle personne, pas même eux, ne croit porte en elle une trace crépusculaire, très présente jusqu'à la scène de fin. On aurait aimé, à un choix scénaristique ou deux près, que cette dernière scène se rapproche un peu plus du déchirement du tombeau des lucioles, mais elle porte sur ses petites épaules les marques des dernières œuvres du studio, avant qu'il annonce sa fermeture : une forme de fatalité, qui a toujours la taille du regret.
l-armee-des-12-singes-remake-film-avis
Avec un projet de 30 millions de dollars, assez court pour un film de SF des années 90, La Jetée a refait le tour du Monde avec sa grande sœur, L'Armée des 12 singes, contaminant des regards par milliers sur le sens premier des images et de ce qu'on en fait, les dérives de la science sans contrôle, le dérèglement d'un Monde très connecté et devenu artificiel. Moi ça me rappelle un truc. Enfin, vaguement...
The kingdom saison 2 critique
Fable historique à la rescousse d'un pilier de la culture pop, les 6 épisodes sont la juste récompense d'aventuriers de la série B épuisés de retrouver un intérêt à une énième production de trop sur le sujet. Les voilà comblés, et même en partie réconciliés avec les exigences plus pointues de cinéphiles bien las eux aussi de leurs dernières escapades sur ces territoires. 
Colline-aux-Coquelicots-studio-ghibli
C'est là tout l'itinéraire de La Colline aux coquelicots : au-delà des remous d'une histoire d'amour très chaste, emberlificotée dans une série de rebondissements théâtraux assez détonants pour une production Ghibli, au-delà même du film en soi et d'une animation réputée médiocre pour le studio, un vrai échange s'opère, presque pudique, entre deux générations : tout cela est désuet et donc terriblement indispensable.
le-chateau-dans-le-ciel-film-animation-Hayao-Miyazaki
Le Château dans le ciel avait ainsi tout de l’œuvre de fin de carrière d'un artiste qui la commençait tout juste pourtant, et il a réussi à porter son auteur en recherche de nouveaux territoires à enchanter, avec un souffle épique qui n'est jamais vraiment retombé. Les films d'Hayao Miyazaki ont en commun ces éléments qui en font des œuvres aussi envoûtantes, et qui questionnent toutes les générations et les époques sur leur rapport à la technologie, à l'avenir et aux traces que nous laisserons.
Guy-Pearce-Brimstone
La tristesse de ce Brimstone est de manquer la cible, à défaut d'avoir une belle flèche. Car le précepte de base est de rappeler ce que l'orangina rouge nous avait déjà appris plus tôt à ce sujet : mais pourquoi est-il si méchant ?