Un peu, beaucoup, aveuglément, c'est d'abord un rôle taillé sur mesure pour l'acteur-réalisateur et sa femme, Lilou Fogli. C'est elle qui a eu l'idée originale du scénario : un couple qui s'aime par la voix exclusivement, à travers une mince cloison.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Mother! est le sidérant film-somme de Darren Aronofsky qui signe une oeuvre hystérique et marquante qui divisera assurément. Un grand morceau de cinéma, épuisant et virtuose, habité par la formidable Jennifer Lawrence.
Comme une arlésienne qui se ferait attendre, Les Nouveaux mutants de Josh Boone parait enfin dans nos salles de cinéma. Suite aux multiples problèmes de production ou de distribution, l’inquiétude était de mise quant à la qualité intrinsèque du film. Alors, catastrophe ou petite réussite ?
Avec le très drôle Yves, et après le Daim de Quentin Dupieux, Benoît Forgeard montre à son tour qu’un cinéma de l’absurde post-moderne s’installe en France. Le cinéaste prend le chemin d’une rom-com drôle et réflexive pour évoquer l’intelligence artificielle et les nouvelles relations homme/machine.
Découverte en avant-première à l'Arras Film Festival 2018 d'Arctic, un survival à échelle humaine signé Joe Penna qui fait rimer minimalisme et suspense avec un Mads Mikkelsen tout en justesse et aux silences incarnés, bons à faire passer Ryan Gosling pour un métronome étouffé.
L'histoire débute à Sofia, capitale du pays, où cet adolescent, frêle et chétif pratique l'auto-stop au bord d'une autoroute pour rejoindre une ville plus au nord. Apparaît alors cette gamine espiègle et peu farouche dont on ne sait trop quoi penser au premier abord.
Mia Hansen-Love a présenté son septième long métrage, Bergman Island, lors du Festival de Cannes 2021. Elle y conte, à travers un montage en mouvement permanent, une histoire de mélancolie, de désir, de création, mais surtout une histoire de cinéma. Que ce soit à travers le fantôme de Bergman sans cesse convoqué ou par le destin heureux d'une réalisatrice un temps en panne d'inspiration, le cinéma est partout, il est la vie même. Son film est d'une extrême douceur au milieu de tous les monstres cannois et s'inscrit dans une filmoraphie marquée par la mélancolie et le mouvement. Une petite merveille baignée par la lumière de l'été.
Une véritable surprise de Cannes où David Mackenzie capte la fin du Texas, de ses cowboys à sa culture fermière, de ses héros sauvages aux liens forgés dans la violence...
Mélodrame, mais pas trop, Frantz, le dernier film du français François Ozon est un très beau film dont le Noir et Blanc qui épouse l'austérité allemande , mais également le côté sombre du protagoniste français interprété par Pierre Niney dans une histoire qui mêle la grande guerre (celle de 1918) et la petite (celle des individus en tourmente).
Certes, Michaël R. Roskam sait toujours aussi bien filmer l'action et sa tension, mais bute cette fois ci à élever son récit. Empêtré dans un polar romantique à l'eau de rose, Le Fidèle s'avère être un ersatz bâtard de Jacques Audiard.
S'attaquant au tabou des tabous, la sexualité des handicapés, la cinéaste suisse Stina Werenfels réussit à éviter le voyeurisme, et le bla-bla moral en montrant une jeune fille toute simple, Dora, à la découverte de sa dimension sexuelle. Un film délicat mais qui n'a pas peur d'aborder de vraies questions de société
Alors que le public aurait pu avoir une comédie digne de Tanguy et de Papa ou Maman, Mon Poussin s'avère être beaucoup trop classique et gentillet pour amuser pleinement la galerie.