Doit-on tout embarquer le spectateur dans l'horreur des attentats ? Erik Poppe le fait avec Utoya 22 juillet et sa caméra embarquée alors que Netflix produit Un 22 juillet sur ce qui suit l'évènement.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Le point fort d’Oblivion est sans nul doute, son esthétisme, la création d’un univers de sensations. Graphiquement, le film est une merveille, due en grande partie aux décors épurés (notamment à celui de la station perchée et dotée d’une piscine céleste) ou aux paysages splendides d'Islande qui après le mauvais Prometheus (2012) de Ridley Scott.
Le Cercle littéraire de Guernesey est-il une adaptation fidèle du roman des amateurs d'épluchures de patates ? La réponse importe peu tant une chose est sûre, ce n'est pas un bon film, tout juste un divertissement bâclé mettant laborieusement en scène des enjeux sentimentaux joués d'avance et de bons gros sentiments. A voir cependant en salles dès le 13 juin 2018.
On retrouve dans The Card Counter, dominé par la performance magnétique d’Oscar Isaac, la plupart des traits saillants du cinéma profondément empreint d’interrogations religieuses du scénariste de Taxi Driver. Artiste inégal car farouchement indépendant, Schrader livre une œuvre sombre, énigmatique, presque minérale, écrasée par la menace sourde et la violence difficilement contenue, deux notions qui constituent le fardeau terrible d’un héros coupable.
How I Live Now est récit filmé comme un road movie initiatique sur l’enfance/ l’adolescence d’une sombre poésie, sans concession, audacieux...
Soko ("A l'origine", "Bye bye Blondie") interprète Loïe Fuller, "La Danseuse" du tout premier film de Stephanie Di Gusto. "La Danseuse" est avant tout l'histoire vraie d'une magnifique performance visuelle, en plus de celle d'une âme blessée dont le corps devient papillon sur scène. A découvrir au cinéma le 28 septembre 2016.
Si vous êtes de ceux qui considèrent Nicolas Winding Refn comme un plus grands génies que le compte le cinéma du 21ème siècle, découvrez ce film tourné par sa propre femme, qui révèle que, malgré son talent, il n'en reste pas moins une personnalité troublée pour qui il reste très difficile de concilier sa carrière fulgurante et sa vie de famille.
Malgré ses défauts on retiendra l’image sublime du dragon recouvert d'or, comme le dit Bilbo, "les légendes minimisent sa grandeur": le monstre, interprété par Benedict Cumberbatch, est terrifiant et ultra charismatique. La scène du face à face Gandalf / Sauron est également grandiose !
L'Histoire de l'Amour est la nouvelle oeuvre de Radu Mihaileanu, auteur de La Source des Femmes et Le Concert, une adaptation qui sonnait pour lui comme une évidence. Ainsi, le long métrage est digne de l’auteur, à la fois tragique et drôle, bouleversant et pathétique. Malgré ses lourdeurs, L’Histoire de l’Amour est le successeur d’un genre cinématographique absent des productions françaises : la fresque romanesque.
Avec La Nuit a dévoré le Monde, Dominique Rocher signe un premier long métrage fort et poignant où le spectateur est confronté à la solitude d'un homme sur fond d'apocalypse de zombies. Ce huis-clos intimiste, presque gênant parfois, nous prend aux tripes avec un minimalisme maîtrisé qui concentre la majorité de son action dans un immeuble haussmannien à l'abandon, pour un résultat remarquablement poétique.
Après le succès d'un premier film efficace, John Krasinski se lance dans la mise en chantier d'un Sans un bruit 2 qui gagne en spectaculaire ce qu'il perd en surprise et en intérêt narratif.
Sans vraiment surprendre, The Riot Club est une très belle plongée dans l'univers de ses sociétés secrètes auxquelles sont censés avoir adhéré la majorité des puissants du royaume.