Souvent âpre et à fleur de peau, Tesnota est le premier film du prometteur Kantemir Balagov. Avec sa mise en scène qui suinte l’urgence, Tesnota nous dessine les traits parfois sombres de la place de la femme dans une société émiettée par ses traditions et l’omniprésence du conflit religieux.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Puisque les producteurs ne se lassent pas de faire des films de la même façon, forcément, les arguments contre finissent par se ressembler.
Avec Madame Hyde, le délirant Serge Bozon revisite le mythique cas du Dr Jekyll et Mr Hyde de Stevenson. Mais sous couvert d'une comédie burlesque, le film traite avant tout de l'éducation de façon très juste autour d'une relation professeur/élève touchante.
"Dégradé" est un film palestinien tourné en plein cœur de la bande de Gaza. Le titre fait référence à une coupe de cheveux, puisque l'intrigue se déroule dans un salon de coiffure qui devient vite un huis clos où treize femmes restent enfermées pour échapper au combat qui fait rage à l'extérieur et qui peu à peu se rejoue dans le salon....
Andy Muschietti signe une adaptation réussie du roman de Stephen King, même si Ça échoue à être un film d'horreur convaincant. Il reste une fresque adolescente touchante et poétique dans l'esprit du roman dont il est tiré.
"Je danserai si je veux" est une ode à la ville de Tel Aviv et ses jeunes habitants. Une génération en décalage avec l'héritage culturel et religieux de ce pays tiraillé. Ce premier film de Maysaloun Hamoud oscille entre fiction et réalité, proposant une vision très peu étudiée de la position de la femme au Moyen Orient.
A la fois road-movie, love story et Bonnie and Clyde noir, le film de Melina Matsoukas dresse le portrait d'une Amérique hantée par ses vieux démons.
Sur le ton d'une satire corrosive, le dernier long-métrage de Michael Bay met en scène 3 décérébrés bodybuildés rêvant de bling-bling sous le soleil de Floride
Conscient de ne pas réinventer la poudre avec son pitch directement issu des 90's, Michael Bay livre avec Ambulance une symbiose étonnante entre les deux pôles de son cinéma : d'un côté, un hyper-réalisme directement tiré de son 13 Hours ; de l'autre, un spectacle volontairement outrancier mais dont les expérimentations esthétiques le propulsent bien au-delà de la mêlée de l'entertainment hollywoodien. De quoi prouver aux derniers récalcitrants que Bay est bien l'un des derniers auteurs de divertissement américain et que, pour ça, il faut le préserver à tout prix.
Si le récit a évidemment pour sujet la résurgence d’un « passé qui ne passe pas », en la personne d’une épouse décédée à laquelle il est manifestement impossible de se mesurer, le film lui-même est écrasé par le spectre d’une référence indépassable. Nous parlons évidemment du chef-d’œuvre du même nom réalisé par Alfred Hitchcock en 1940.
Après s'être perdus dans le merchandising à outrance avec un second opus indigne de leur filmographie, les studios Pixar parviennent avec Cars 3 à offrir un soupçon de maturité à leur saga, sans pour autant nous livrer un chef-d’œuvre.
Sixième film d'un cinéaste décalé, Debout sur la montagne ouvre les portes fantaisistes de la solitude, éclairée par son casting.