Si le format documentaire peut tout aussi bien être une force qu'un défaut en ce qui concerne Polaris, le titre n'en reste pas moins stimulant. Ainara Vera dresse le portrait d'une femme qui mérite d'être raconté et reconnu, avec passion et respect.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Sorti l'année dernière aux États-Unis, Marcel the Shell with Shoes On est une des dernières créations du studio A24. Connu pour ses productions indépendantes et surprenantes, leur Marcel est un petit bijou d'animation et de poésie. Une coquille à chaussures cherche sa famille et c'est toute l'histoire d'un sentiment d'appartenance qui se dessine. Entre notes d'humour délicates et un regard plein de tendresse, impossible de ne pas sortir de sa coquille et craquer pour ce petit personnage.
Après Ceci n'est pas un film ou encore Taxi Téhéran, Jafar Panahi propose de nouveau, avec Aucun ours, un film qui n'aurait pas dû exister, mais qui s'écrit dans la nécessité de filmer, de faire cinéma. Une volonté farouche de raconter, de regarder et surtout de ne pas se taire, même face à l'échec d'une mise en scène qui ne peut que constater son impuissance et en offrir les images d'une force inouïe, pour tenter de faire l'impossible.
Au Nicaragua, à la veille d’une élection majeure, en un climat de mousson et de pré-guerre civile, une jeune journaliste américaine, belle comme une lune d’été, rencontre un jeune anglais, beau comme un nuage sur une côte verdoyante. A travers cette histoire d’amour, Claire Denis raconte l’impossibilité d’aimer, l’irrémédiable solitude et l’effondrement du monde moderne. Un grand film, désespéré et vital à la fois, sans illusion et cependant acharné à capter la bonté et la beauté des êtres.
Voici du cinéma jubilatoire et totalement improbable venu des antipodes, en l'occurrence la Finlande, une cinématographie très rare dans nos contrées. SISU, de l'or et du sang dispose de gros moyens utilisés à bon escient pour un plaisir coupable assumé et généreux, entre le bis et le Z haut de gamme en plus d'être doté d'un contexte peu commun.
Le premier long-métrage de l’acteur et réalisateur Carlos Chahine, La Nuit du verre d’eau, entraîne au cœur du Liban, durant l’été 58, dans un joli village éloigné de la guerre qui gronde au loin. On y découvre la vie d’une riche famille de la bourgeoisie chrétienne. Dans un tel contexte, à quel destin les femmes pourront-elles être promises, et avec quelle liberté de choix ?
Dans trois courts métrages de Jean Eustache regroupés en un long, et comprenant Les Photos d’Alix, Le Jardin des délices et Offre d’emploi, ce qui surprend d’emblée est la modestie du dispositif en rapport avec la virtuosité des effets.
Portrait d'une jeunesse chavirée entre atonie et émois amoureux, Fifi , premier film de Jeanne Aslan et Paul Saintillan pose un regard Barthésien sur les promesses d'une rencontre hasardeuse entre une jeune fille déclassée et un fils de famille lunaire.
Dans son nouveau long-métrage, Le Processus de paix, Ilan Klipper étudie comment, de l’association de deux êtres a priori normaux, peut naître un système fou. Passionnant. Souvent désopilant.
Le besoin de provoquer, de fasciner et de se faire mal, voilà où mène inévitablement la Règle 34, qui suggère que la pornographie est à la fois une étude sociale et politique. Júlia Murat vient alors jouer avec ses limites, où le désir de violence entre en résonance avec les pulsions d’une femme prête à perdre le contrôle.
Dans son premier long-métrage, Navigators, le jeune documentariste Noah Teichner convoque les archives, afin de retracer la vie fascinante d’un bateau, le Buford, entre politique et cinéma.
Annoncé en 2014, outragé, martyrisé, presque annulé, The Flash arrive enfin sur nos écrans, près de 10 ans après son annonce. Le super héros le plus rapide de l’univers DC aura pris du temps, trop pour que ce soit bon signe. Entre temps, le DCCU en a fait du chemin, ou plutôt, il a trébuché et roulé sur une longue pente glissante, pour atterrir le plus souvent dans les abysses de la médiocrité. Alors, après moultes échecs, Warner a décidé d’arrêter le massacre. C’est donc vers un reboot complet que nous nous dirigeons, scénarisé et chapeauté par James Gunn, afin d’apporter de l’ordre et de la cohérence à tout ceci. The Flash, avant dernier film du Snyder Verse se doit donc de convaincre en solo, le destin de l’univers étant scellé. Réussi ?