Le Congrès n’est pas la suite de Valse avec Bachir mais en est une belle continuité. Une continuité, parce qu’Ari Folman accentue son introspection mémorielle et la matérialisation des traumas qui peuvent guider les hommes et les femmes à sombrer dans une certaine forme de néant.
Films Classiques
Films classiques : Qui a dit que les œuvres cultes étaient intouchables ? Un point de vue différent, une nouvelle contextualisation… On a toujours quelque chose à dire sur les films classiques.
En adaptant, dix ans plus tard, la comédie musicale hippie Hair, de Rado, Ragni et McDermot, le cinéaste d'origine tchèque Milos Forman fait un film à la fois personnel et respectueux de l'utopie hippie.
Quand on parle de japanimation, le premier nom qui vient en tête est Ghibli. Pourtant d'autres studio ont su marquer les esprits au travers de contenus plus adultes, et c'est le cas du studio Madhouse. Si l'un de ses représentants les plus iconiques est le regretté Satoshi Kon, Yoshiaki Kawajiri n'est pas en reste. Avec Ninja Scroll, il accouche d'une oeuvre violente où un rônin se voit aux prises avec un panthéon de démons tous plus puissants les uns que les autres.
"Le Voleur de bicyclette" est une œuvre plurielle. Elle pose les jalons du néoréalisme italien, narre le quotidien désenchanté de l'après-guerre, met en exergue des comédiens amateurs, décrypte des liens filiaux distendus et propose une vue panoptique de la ville de Rome. Vittorio De Sica y fait étalage de toute l'ampleur de son cinéma.
Dix-huit scènes répètent un seul et même procédé pendant 39 minutes de ce moyen métrage, réalisé pour la BBC et produit par Danny Boyle en 1989. Un plan large, un homme qui marche, suivi caméra à l'épaule, de dos ou ¾ dos, un meurtre, un mort.
Revoir Amarcord construit comme un "Je me souviens" cinématographique c'est convoquer le monde magique et déformant de l'adolescence.
Plus qu'un simple exploit technique, L'Arche russe est un extraordinaire film sur la Russie et sur Saint-Pétersbourg en particulier, une mise en scène de la fluidité du temps, une réflexion sur l'histoire et l'art, et un dialogue sur la spécificité culturelle de la Russie.
« Network » est plus encore le fruit du scénariste Paddy Chayefsky que du réalisateur Sidney Lumet. Le premier détricote la petite lucarne en mettant en saillie ses pires bassesses. Le second met en scène des protagonistes vampirisés par l'audimat, plus pathétiques et vaniteux que rigoureux. L'ensemble donne lieu à un chef-d'oeuvre qui en dit long sur les pratiques des grands réseaux télévisuels.
Alors que la figure du tueur en série est la thématique de ce mois au Mag du ciné, Bloody Sunday profite de l'occasion pour mettre à l'honneur le pape du cinéma extrême allemand Jörg Buttgereit au travers de son portrait sans concession d'un tueur en série répondant au nom de Schramm. Une plongée traumatisante dans un esprit empli de perversion entre réalisme sordide et séquences hallucinées.
"Le Testament du docteur Mabuse" est important à plusieurs égards. Il est le dernier film allemand de Fritz Lang, celui à cause duquel il prit la fuite en France. Il contient une charge assez explicite envers le régime hitlérien et ses slogans creux. Il continue d'explorer le son tout en radiographiant l'Allemagne des années 1930.
Valse avec Bachir emprunte le chemin du documentaire, du polar, du film de guerre et superpose des récits touchants pour raconter les aléas et l’arrière du décor d’une guerre aux contours plus troubles. Pour ce faire, Ari Folman compose un film d’animation au dessin magnifique et atypique, à la fois réaliste et onirique dont la créativité fait mouche dès les premiers instants.
Alors que le scénario date de 1921, ce n'est qu'en 1958 que Fritz Lang peut enfin réaliser son diptyque indien constitué du Tigre du Bengale et du Tombeau Hindou, un film unique coupé en deux parties, véritable joyau d'une beauté rare.