Dans trois courts métrages de Jean Eustache regroupés en un long, et comprenant Les Photos d’Alix, Le Jardin des délices et Offre d’emploi, ce qui surprend d’emblée est la modestie du dispositif en rapport avec la virtuosité des effets.
Les mieux notés
Cinéma
Objet de notre passion, ici on vibre pour le cinéma. Vous trouverez des analyses et critiques de films, débats..
Jean-Luc Godard présente les méandres de la jeunesse et l'importance de la pensée dans Vivre sa Vie : retour sur un grand classique de sa filmographie.
S'inscrivant dans la même veine cynique et somme toute arrogante que The Big Short, Vice s'assume comme un biopic redoutable, féroce et jusqu'au-boutiste de l'un des plus grands hommes politiques de l'establishment US : Dicke Cheney. Une figure contestée et pourtant méconnue auquel Christian Bale apporte une gravité qui a vite fait de faire froid dans le dos, tant le bonhomme est en quelque sorte le créateur de la fake news et un rapace dénué de pitié.
On l'imaginait déjà faire un sacré flop à sa sortie, en 2021 l'estomac serré. On le prenait pour un futur chef-d'œuvre incompris, inadapté au grand public, avec son récit d'introduction, ses longs plans de Zendaya en pub Dior sur le sable d'Arrakis. Pourtant, dès son arrivée, la tempête de sable Dune a tout emportée sur son passage. Dirigé par le miracle du cinéma Denis Villeneuve, dont l'intégralité de la filmographie atteint à minima l'excellence, l'adaptation du roman de Frank Herbert a émerveillé public et critiques. Le pari de sortir une partie 1 était risqué, Warner n'ayant pas donné le feu vert pour tourner les suites à la sortie. Aujourd'hui, Villeneuve a l'accord pour mener sa trilogie à son terme. Il se pourrait bien, mesdames et messieurs que l'on assiste à l'avènement de plus la plus grande trilogie de l'histoire du cinéma. Car Dune : Deuxième partie, en plus d'être un des plus grands films de science fictions à avoir foulé nos écrans, est tout simplement l'une des meilleures suites jamais conçues.
The General : un film où péripéties, burlesque, cascades et amour sont les ingrédients d'un western. Keaton y donne le meilleur de lui-même dans ce chef-d’œuvre que lui-même considérait comme l’un de ses deux meilleurs films avec The Navigator. Un des grands classiques, incontournable, du cinéma muet.
Dans un film haletant et intelligent, Emmanuelle Nicot traite avec finesse, sobriété et humanité de l'inceste et du parcours de reconstruction en foyer de son héroïne. Dalva a l'aura tendue et tendre de son actrice principale Zelda Samson, une révélation!
Ce documentaire, signé Karim Aïnouz (présenté en séance spéciale au Festival de Cannes en 2021), est avant tout un voyage initiatique. À travers sa caméra, le réalisateur raconte l'Algérie comme une lettre, presque un poème, à sa mère Iracema. Ce film aborde des sujets intimes tels que le lien ambivalent entre le déracinement et l'appartenance mais également entre la mémoire et le souvenir.
Après le choc Hérédité, Ari Aster nous revient avec un nouveau tour de force. Nous plongeant dans les festivités du solstice d'été dans une communauté en Suède, le cinéaste questionne le délitement d'un couple entrecoupé de rituels païens et de trips hallucinogènes, le tout baigné dans une lumière solaire constante.
Anthropoid est un long-métrage poignant, qui ne nous quitte pas à la suite du visionnage. L'expérience est intense, sans compromis, gérant à merveille la tension
Avant Marylin, il y avait Norman Jean. Avant la star de cinéma au regard de braise, il y avait une femme en proie aux drogues, à la psychose et aux hommes. Une dichotomie que capte bien Andrew Dominik dans Blonde, qui au détour d’une œuvre à l’effarante radicalité, embrasse la verve fantasmagorique (et donc parfaite) de l’œuvre de Joyce Carol Oates.
Anatomie d'une chute radiographie par le prisme d'un enfant mal-voyant (excessivement clairvoyant) la chute des valeurs anciennes qui fondent un couple. Puissant film Nietzschéen, Justine Triet ausculte à coups de marteau le grand animal du couple à travers un procès dont elle renouvelle les codes par une acidité et une vitalité exceptionnelles.
Avec Mon ami Robot, Pablo Berger (Blancanieves, Abracadabra) réalise son premier film d'animation. Il s'agit de l'adaptation du travail de l'illustratrice Sara Varon (Robot Dreams) axée sur une relation d'amitié mais aussi les sensations que peut ressentir le spectateur devant un univers animé où tout devient possible à l'écran. Un film qui se veut une déclaration d'amour à la ville de New York mais avant tout au cinéma, comme le raconte Pablo Berger : "le cinéma pour moi reste effectivement proche de la magie, de Méliès, du cirque… Et le son y participe".