Un Tarantino à l'anglaise avec des personnages loufoques incarnés par un casting en or, 7 Psychopathes s'annonçait comme une comédie noire jubilatoire mais déçoit beaucoup par sa maladresse.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
En seulement 5 films en 33 ans, F.J Ossang semble déjà avoir fait le tour de son cinéma. En résulte 9 Doigts, une oeuvre penchant vers le film noir au récit inutilement nébuleux bénéficiant cependant d'un noir et blanc à l’expressionnisme appuyé.
Jonah Hill, connu grâce sa carrière d’acteur assez prolifique allant de SuperGrave au Loup de Wall Street et bien d’autres, nous dévoile son premier long métrage, dénommé 90’s. L’éloge émouvante de l’époque révolue des années 90 qui suit le parcours chaotique d’une petite bande de skateurs des pauvres pavillons américains.
Voilà un film qui aurait mérité d'être distribuer en salles tant le regard que porte son réalisateur sur la situation socio-économique de l'Amérique post-crise des subprimes est pertinent. Mené par deux acteurs au sommet de leur art, le rapport de force entre "les winners et les losers" du rêve américain est porteur d'un fatalisme qui fait froid dans le dos. Tout simplement brillant.
Loin de Cinquante Nuances de Grey, After et consorts, 99 Moons n'est pas non plus le sublime drame romantique auquel il prétendait correspondre. Car malgré une plastique irréprochable et les intentions thématiques du réalisateur, le film se perd dans des artifices intimes et scénaristiques inutiles.
Le film choc de Cannes sort enfin dans les salles françaises. Et c'est pas peu dire qu'il a divisé notre rédaction.
L'italien Luca Guadagnino parle d'hommage plutôt que de remake, mais c'est bien le scénario de la Piscine de Jacques Deray qu'il a exploité pour A bigger Splash, avec une esthétique moderne et pop emmenée par des acteurs très en forme, Ralph Fiennes en premier...
Difficile de le nier, À bras ouverts est bien le film raciste et condescendant attendu. Mais cette polémique aura masqué l'autre problème majeur du film: son sexisme décomplexé.
La tendresse et la douceur avec lesquelles il filme ses événements contrastent brutalement avec leur froid réalisme, et risquent de choquer plus d'un spectateur.
À ceux qui nous ont offensés est un film de gangsters dont l'intrigue, basée sur l'ultra-réalisme, lorgne du côté du cinéma vérité. Porté par Michael Fassbender, Brendan Gleeson et Sean Harris, le long métrage britannique souffre d'un scénario trop mince et inabouti mais s'impose comme une réussite formelle sauvée par l'interprétation convaincante de ses acteurs. Cette chronique sociale coup de poing fonctionne-t-elle malgré ses imperfections ?
Critique de A Ciambra, second film de Jonas Carpignano. Après s'être intéressé à la difficile intégration des migrants dans le sud de l'Italie, le cinéaste s'intéresse aujourd'hui à celle, impossible, d'un camp de gitans.
Cœur battant de Keren Ben Rafael est inopinément un film tout à fait d’actualité en ces temps de pandémie, où l’amour est parfois empêché. Le spectateur est partie prenante de cette séparation sensible, émouvante, au travers d’un quatrième mur permanent que constituent les moyens de communication électroniques.