love-it-was-not-maya-sarfaty-critique-film
Les crimes de guerre sont-ils pardonnables ? Un amour interdit est-il tolérable au sein d’un camp de concentration ? Love It Was Not joue constamment sur l'ambivalence entre le bien et le mal, en brossant le portrait d’un geôlier au cœur sensible et d’une jeune femme, qui use de sa captivité pour rester à l’abri des horreurs commises autour d’elle. Maya Sarfaty en appelle aux souvenirs que cette liaison a engendrés pour aboutir à un documentaire surprenamment bien ficelé, sorte de relecture de La Vie Est Belle de Roberto Benigni.
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Alexander Payne est de retour après une longue pause. Peut-être est-ce l’échec injuste de son pourtant excellent et ambitieux Downsizing qui a mis un frein à sa créativité durant plusieurs années ? Difficile à dire. En tout cas, il nous revient avec une proposition bien plus classique et posée qui n’en demeure pas moins fortement agréable. Le genre d’œuvre à l’ancienne comme on en fait plus. Winter Break est une douce comédie dramatique et existentielle, nantie d’un goût doux-amer du meilleur effet. Certes un peu longue, mais sans pour autant sombrer dans des excès contemplatifs, c’est une chronique qui fait du bien. Le genre de film au sein duquel on rentre comme dans des pantoufles chaudes et surtout un film de Noël qualitatif, intelligent et tout sauf niais ; ce qui n’est clairement pas la panacée...
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Chacun possède son petit monstre à nourrir et ses traumatismes à surmonter. Mais alors comment sortir d’un mauvais rêve si nous sommes déjà réveillés ? Dans son premier film vertigineux, Delphine Girard fait en sorte que ses personnages puissent enfin trouve le moyen de quitter la nuit, de restaurer une dignité volée en l’absence d’un système judiciaire pertinent dans son processus impartial.
la-conference-film-Matti-Geschonneck-critique-cinema
La Conférence de Matti Geschonneck donne à voir, transcrit au cinéma, le moment historique de la Conférence de Wannsee, qui organisa la mise en œuvre de la « Solution Finale » visant le peuple juif. Un filmage serré, sans fioritures, mais d’une intensité glaçante.
universal-theory-timm-kroger-critique-film
Nul besoin d'être au fait des théories quantiques pour explorer les vastes horizons d'Universal Theory. Timm Kröger s'assure que sa vision hitchcockienne du multivers reste suffisamment obscure afin que l'on médite sur la trajectoire des personnages, dont la prédestination ne semble jamais définitive. Ce film noir nous invite à un jeu de piste stimulant et visuellement exaltant !
Yamabuki-critique-film-juichiro-yamasaki
Le repentir est le printemps des vertus. Avec Yamabuki, Juichiro Yamasaki cherche à réduire la distance entre les individus d’une petite bourgade rurale, afin de créer des liens invisibles entre eux. Du drame familial à des séquences d'humour bien senties, les protagonistes ont tous un combat avec leur passé. Et leur désolation est étudiée avec soin, dans un silence onirique qui va peu à peu laisser leur conscience fleurir.
le-cercle-des-neiges-juan-antonio-bayona-critique-film
Présenté en clôture de la 80e édition de la Mostra de Venise, Le Cercle des neiges jette un coup de froid sur Netflix en revenant sur la tragédie humaine qui a suivi un crash d’avion dans la cordillère des Andes en 1972. Ce que les médias ont qualifié de « miracle » ne l’est pas nécessairement pour les survivants. Moins sensationnaliste que les précédentes adaptations, cette dernière expérience suvival dépeint la condition humaine et les limites de la foi avec une véracité saisissante.