Spiderman est en deuil: il part en vacances. Vous pourrez le joindre au 33 06 25 89 14... Non, ça ne vous servira à rien. Il est direct sur messagerie.
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Le retour inespéré de James Gunn aère enfin une saga qui n’offrait plus rien de super-héroïque depuis la séparation des Avengers. Les Gardiens de la galaxie Vol. 3 sonne ainsi comme un chant du cygne pour le cinéaste et pour toute une bande déjantée qui a rarement connu le couperet exigeant de son audience. Comme quoi il est toujours possible de s’éclater tout en se taquinant.
Il existe autant de raisons de se détester que de s’aimer. Ce mélodrame porte en lui cet optimisme, avec une grande sincérité et une tendresse bouleversante, car au fond, son auteur ne demande rien de plus qu’à conter "Une Histoire d’amour", dans la joie et la mélancolie.
Le réalisateur espagnol Victor Erice signe avec Fermer les yeux un drame testamentaire empreint de nostalgie et d'amour du cinéma. En traitant de la mémoire, du vieillissement et du deuil, le cinéaste de quatre-vingt-trois ans signe un film somme sur la puissance de l'image, malheureusement un peu dissous au sein d'une trop longue narration. Si Victor Erice incite à ne pas s'enfermer dans les souvenirs, il en dépeint la force émotionnelle et le rôle essentiel qu'ils jouent pour notre identité. S'il faut "fermer les yeux", c'est bien à cause de la puissance évocatrice de l'image, qui telle une madeleine de Proust, nous ramène à des moments véçus, des émotions trop vives. Malgré ses sujets intéressants, Fermer les yeux ne se révèle pas facilement. Le film prend en effet tout son temps, peut-être un peu trop, à installer son climat, ses personnages, ses silences, ses moments de vie fugaces tels qu'une chanson fredonnée au coin du feu ou la cueillette des tomates au potager. Le film laisse donc en tête de belles images, mais aussi un petit goût de déception face à une œuvre dont le traitement étouffe quelque peu son potentiel dramatique.
Trous de mémoire (1985), de Paul Vecchiali, ressort en version restaurée. On y retrouve le réalisateur, dans un badinage post-amoureux avec une femme anciennement aimée.
Dans son nouveau long-métrage, Le Processus de paix, Ilan Klipper étudie comment, de l’association de deux êtres a priori normaux, peut naître un système fou. Passionnant. Souvent désopilant.
Sous la direction visionnaire de Ramata-Toulaye Sy, ce premier long métrage dépeint avec subtilité l'équilibre fragile entre liberté et tradition, à travers l'exploration de l'islam, des superstitions peules et de la passion amoureuse.
Entre un propos acéré sur la condition humaine et ses travers et un univers visuel rétro-futuriste riche et élaboré confinant au sublime pour nos pupilles ébahies, Pauvres créatures est un mets cinématographique raffiné et rare dont on aurait tort de se priver malgré sa durée un peu trop généreuse. Et en bonus, on a droit à une Emma Stone carrément monstrueuse dans tous les sens du terme.
Radio Metronom s’appuie sur une trame scrupuleusement documentée de violence de la Securitate de Ceausescu pour raconter l’histoire d’Ana, son coming of age, ses amours et amitiés, truffées de trahison et de fidélité, de passion et d’empathie. Un bon début pour 2023…
Il aura fallu trente ans à Phil Tippett, légende vivante des effets spéciaux, à concrétiser Mad God, l'oeuvre de toute une vie. Une vision glauque et dérangée de notre monde qui pourra en faire fuir plus d'un. Mais qui mérite toute notre attention par sa maîtrise technique, son univers et son ambition.
Apaches de Romain Quirot : un film audacieux et esthétique sur un gang révolté de la Belle Epoque
Au premier abord, How to Save a Dead Friend semble être un ego trip de sa réalisatrice. Mais le documentaire s'avère très vite être un portrait déchirant. D'un proche disparu, qui mérite de voir sa mémoire sauvée. Et aussi d'une jeunesse russe ignorée et plongée dans le mal-être.