Da 5 Bloods, le dernier film de Spike Lee qui aurait dû être présenté à Cannes, sort sur Netflix ce 12 Juin. Une véritable déception pour un film de 2h35min : entre une efficace ré-affirmation du black power, déguisée sous une parodie d'Apocalypse Now, le film se perd tels nos sexagénaires dans le jungle mortelle du Vietnam.
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
De deux solitudes désespérées naît un amour adultère éphémère. Quatrième long-métrage de Raphaël Jacoulot, L’Enfant rêvé met en scène un couple en crise qui doit faire le deuil de sa progéniture biologique. Si Jalil Lespert est habité par la démence spectrale de son personnage, on a connu Louise Bourgoin plus épanouie dans d’autres rôles de femmes fatales ou parvenues mieux écrits.
Production Amazon, chouchou prévisible de la critique, le premier long-métrage de fiction de Darius Marder parvient à contourner le conformisme attendu ainsi que quelques imperfections grâce, notamment, à sa représentation sincère d’un handicap rarement montré à l’écran : la surdité. Le sujet est parfaitement servi par le talent et l’investissement du comédien anglo-pakistanais Riz Ahmed, qui livre dans le film sa meilleure prestation à ce jour.
Tout comme son scénariste Nic Pizzolatto, auteur de l’extraordinaire série True Detective, Fuqua ne n’est pas tué à la tâche pour sa première production Netflix. Une adaptation sans faute de goût et servi par un Gyllenhaal investi, mais à l’intérêt proche du néant pour tous ceux qui se sont délectés de l’original…
Hillbilly Elegy peut compter sur une prestation trois étoiles de ses deux comédiennes principales, Amy Adams et Glenn Close, physiquement méconnaissables. L’erreur de casting se situerait plutôt du côté du metteur en scène, Ron Howard n’étant visiblement pas très à l’aise dans cette peinture d’une Amérique qui ne l’inspire guère (qu’il ne connaît pas ?). Partagé entre stéréotypes qui sont parvenus à se frayer un chemin et un certain manque d’ambition, le film déçoit malgré quelques atouts indéniables.
Est-ce l’absence de recul par rapport à ce récit qui résonne intimement qui explique les faiblesses du film ? Maniériste et lacrymal à l’excès, True Mothers de Naomi Kawase prend le spectateur par la main et emprunte pendant plus de deux longues heures des chemins mélodramatiques usés. La sincérité et la sensibilité habituelles de la réalisatrice ont cette fois accouché d’une œuvre terriblement gentillette et fade.
La colline où rugissent les lionnes est un film de jeunesse, de désir, d'été, mais c'est aussi un film hanté par l'avenir, la mort. Trois héroïnes le peuplent dans un Kosovo hostile aux rêves d'émancipation des jeunes filles. Leur quête de liberté devient alors aussi enflammée que dangereuse.
Critique du film My Beautiful Boy de Felix Van Groeningen. Après Alabama Monroe, le réalisateur belge livre une histoire sensible sur les dangers de la drogue en mettant en scène un duo Carell/Chalamet sublime.
Avec son dernier film Play, co-écrit avec Max Boublil, Anthony Marciano nous invite, dans un kaléidoscope d’images qui sent bon la nostalgie, à faire un retour vers le passé et nous offrir une comédie romantique qui effleure avec passion le temps qui passe et les effluves libertaires de la jeunesse.
Lara Jenkins avait tout d’un personnage - et d‘un film - tout en intimité comme on les aime. Mais Jan-Ole Gerster nous a gardés trop à distance pour qu’on puisse entrer en empathie avec son récit.
Filmée spécialement pour le cinéma, cette visite guidée de l’exposition événement est l’occasion unique de contempler au plus près quelques uns des chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci. Réalisé par Pierre-Hubert Martin, le documentaire entraîne le spectateur dans une déambulation nocturne au Louvre en compagnie des commissaires Vincent Delieuvin et Louis Frank, dont les interventions viennent éclaircir la technique picturale du maître de la Renaissance italienne. Gros plan sur les regards énigmatiques de la Belle Ferronnière, de la Vierge aux rochers ou de la Sainte Anne, qui, cinq siècles après la mort du génie toscan, fascinent toujours.
Falling de Viggo Mortensen est à l’image de son réalisateur : versatile, foisonnant, même s’il reste au fond de facture assez classique. Un premier film très prometteur, intimiste et universel à la fois.