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Le cinéma est vecteur d'émotions parmi lesquelles la peur peut sembler être le vilain petit canard. En effet, la peur est à première vue, tout comme la mélancolie, quelque chose que nous devrions craindre plutôt que rechercher. Et pourtant, le public souhaite se faire peur, en comptant sur de braves petites âmes pour lui offrir des frissons de terreur. C'est là toute l’ambiguïté du cinéma d'horreur, mais c'est aussi là que réside tout son génie. Génie qui, comme nous allons le voir, est aujourd'hui mis à mal par une industrie préférant la facilité à l'art d'envoûter son spectateur.
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Installant une ambiance mystérieuse et onirique aux frontières du gothique, Hitchcock met en scène un bien singulier personnage dans Rebecca : une maison. Au cœur d’une romance naissante, une grande demeure anglaise est le pilier de la relation entre Mr and Mrs De Winter et met à nue les rouages d’une mise en scène théâtrale au décor parlant. Cette grande maison hostile hante les esprits et fait jouer une présence fantomatique refusant de disparaître.
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Dans un thriller aux accents psychologiques, le film de Jonathan Demme offre le portrait d’une enquêtrice aux accents féministes dont le rôle amène à repenser les espaces offerts aux femmes par les films policiers hollywoodiens des années 90. S’intégrant dans des problématiques qui résonnent jusqu’à aujourd’hui, Clarice Starling permet de s’interroger sur les rapports entretenus avec une autorité hiérarchique masculine établie et la tentative d’abolir des stéréotypes féminins.
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Parfois jugés trop longs, fastidieux par la pléthore de leurs complots et joutes politiques complexes, les dramas historiques coréens peuvent de prime abord rebuter. Pourtant, le genre mérite vraiment d’être étudié et cette période de confinement représentait l’occasion idéale. Les deux dernières années nous ont offert deux dramas magnifiques, haletants et particulièrement riches, Mr. Sunshine (2018) et My country (2019). Un peu plus ancien, Empress Ki (2013) reste le grand classique de la catégorie. Par le prisme de ces trois dramas d'exception, procédons à une petite analyse des thèmes, figures et esthétismes élevant ces séries au rang de chefs d’oeuvre presque sans défaut.
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"Je ne donnerai pas un centime pour l'une des ces vieilles biques". voici ce que répondit Jack Warner à Robert Aldrich quand ce dernier présenta son projet de film Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?, en citant les deux actrices : Bette Davis et Joan Crawford. La série Feud revient sur cette rivalité légendaire pour mieux questionner la place de la femme cinquantenaire dans le Hollywood des années 60.
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Dans ses trois premiers films, Mia Hansen-Løve avait filmé des jeunes filles qui grandissent, frêles et fortes à la fois. Elles étaient toujours baignées d’une douce lumière et entourées de la force du fleuve Loire. Avec Eden, la voilà qui opérait une franche rupture dans sa filmographie. Une page se tournait. Ont suivi des films plus propres à son premier mouvement : L’Avenir et Maya (2018) actuellement diffusé sur Canal+. L’occasion d’un portrait de la réalisatrice en douce mélancolique qui se tourne résolument vers l’avenir.