Suspiria, c'est une esthétique inimitable mise au service d'un propos étonnamment moderne. Retour sur le chef-d’œuvre de Dario Argento, dans le cadre de notre rétrospective, pour comprendre ce qui a fait de ce conte horrifique un classique inter-générationnel du cinéma.
Rétrospectives
A l’image de Marty McFly et Doc, on prend la Dolorean et on revient sur la filmographie d’un réalisateur, l’intégralité d’une franchise ou les films d’un studio.
Profondo Rosso s'inscrit brillamment dans la continuité des thèmes chers à Dario Argento et propose une plongée dans les méandres de l'esprit humain au fil d'un récit hanté par la subjectivité de ses personnages.
Mission to Mars, de Brian De Palma, est très loin des réussites personnelles du cinéaste. Pour son unique film de science-fiction, le réalisateur de Carrie tente de sauver les meubles d'un projet bancal et inabouti, et parvient à nous livrer quelques scènes vraiment belles.
Les Incorruptibles est peut-être un film-manifeste de De Palma le formaliste. Le virtuose capable de réinventer un genre pataugeant dans le formol à l’époque (le film de gangsters en costumes), le styliste flamboyant qui hyperbolise les péripéties les plus anodines, le cinéphile insolent capable de citer l’une des scènes les plus célèbres du 7ème Art pour se mesurer en creux à son instigateur (la scène de l’escalier, incroyable hommage/défi au Cuirassé Potemkine de Serguei M. Eiseinstein).
Le Dahlia noir se focalise sur ces crimes non élucidés de L'Amérique des années 40.
Premier volet de la célèbre saga d'action que l'on connait tous aujourd'hui, Mission : Impossible est pourtant à mettre à part du fait de la liberté artistique de son réalisateur. Manipulations, trahisons, jeu des masques ... la présence des thèmes de prédilection de Brian De Palma en fait bien plus qu'un excellent blockbuster.
Le Bûcher des vanités incarne ce refus de jouer dans les clous de la critique intégrée par la société spectacle: il prend d'assaut la rétine du spectateur et exacerbe la comédie sociale en train de se jouer, offre au mondain et à l'indigné professionnel la monumentalisation de leur caricature. Le réalisateur fait ce qu'il a toujours fait : revendiquer l'excès comme horizon de la licence poétique et enfermer les personnages dans une représentation symbolique dont ils sont autant dépositaires que victime
Dix ans après Scarface, le mythique tandem Brian de Palma/Al Pacino se reforme avec L'impasse, un film noir implacable et virtuose aux influences multiples qui oscille entre classicisme et liberté formelle au service d'un récit mélancolique orchestrant la chute d'un homme qui se débat désespérément avec la fatalité.