mars-express-jeremie-perin-critique-film
Nombreux sont les festivaliers de la Croisette à l'avoir découvert sur un transat sur la plage. Plus nombreux encore sont ceux qui ont rempli les quelques sessions allouées à ce nouveau monument de l'animation au festival d'Annecy. À présent, l'Hexagone tout entier a la possibilité d'embarquer dans la folle aventure de Mars Express, une œuvre de science-fiction qui copine intimement avec le polar. Tout cela dans un enrobage graphique qui joue sur la nature artificielle des décors et des personnages, le premier long-métrage de Jérémy Périn, coécrit par Laurent Sarfati, trouve l'accord parfait pour ne pas soustraire une once de réflexion à cette excursion ludique et libératrice.
le-temps-daimer-katell-quillevere-critique-film
Il y a des œuvres qui nous emportent dès la première image pour ne plus nous lâcher jusqu’au générique de fin. Le temps d’aimer fait assurément partie de celles-là. Un beau film sur des sujets qui le sont beaucoup moins, à base d’amour impossible et de fuite en avant pour cacher ce que l’on est ce qu’on a fait. Sertie dans une belle reconstitution d’époque, cette fresque romanesque peut également compter sur un très beau duo de comédiens. Les passions du film nous emportent deux heures durant et nous touchent le cœur... C’est en effet le temps d’aimer.
critique-film-thanksgiving-eli-roth
Un slasher inédit. Un contexte très américain mais doté d’une imagerie reconnaissable. Eli Roth (Hostel ou Cabin Fever) à la réalisation. Patrick Dempsey en tête d’affiche. On peut dire que la proposition était alléchante et promettait une série B sympathique, voire même peut-être un renouvellement de ce sous-genre. Eh bien ce ne sera malheureusement pas le cas. Thanksgiving est amusant grâce à ses meurtres bien gores, son entame complètement dingue et surprenante, et une bonne utilisation de l’imagerie de cette célébration. Mais pour le reste... entre intrigue cousue de fil blanc, dénouement ridicule, rythme saccadé et mise en scène anodine, c’est un slasher tout juste dans la moyenne du genre.
Little-Girl-Blue-film-avis
Marion à l’effigie de Carole L’actrice docile, visage-palette vierge et plastique revêt dans un silence imperturbable et un jeu insolite les restes et effigies de la panoplie de Carole Achache( ses chaussures, son gilet, son jean, son collier). La scène tient presque de la cérémonie mortuaire et sonde l’enjeu du film, son esthétique, son défi: faire de la vie avec la mort. Faire du bougé, du bouleversé avec des traces inertes et immobiles: papiers, carnets, photographies, voix. INCARNER. COMPTER SUR L'AUTRE. L'ACTRICE. LUI FAIRE CONFIANCE POUR VIVRE ET RESSENTIR MIEUX . S'asseoir et compter . Sit there count your fingers.
critique-film-rien-a-perdre-delphine-deloget
Delphine Deloget s’impose déjà comme une réalisatrice prometteuse et à suivre avec son premier film très réussi. De manière factuelle, implacable et avec vivacité, elle nous présente l’enfer que peut devenir la machine administrative française à partir d’un simple incident. La démonstration est à la fois pleine de finesse mais aussi magistrale et puissante. Pour cela, elle s’est adjoint les services d’une des meilleures actrices de sa génération qui ne déçoit pas, encore une fois. Il s’agit de Virginie Efira, décidément partout, de nouveau magistrale et au-dessus de toute critique dans une nouvelle composition pourtant pas facile.
gueules-noires-mathieu-turi-critique-film
Le huis clos est un exercice qui consomme beaucoup d’oxygène, du fait de l’espace réduit et d’une tension qui va crescendo. Mathieu Turi sait à quoi il a affaire grâce à ses précédentes expériences. Si elles ne sont pas toujours concluantes, elles révèlent néanmoins une capacité à mélanger les genres. Gueules Noires ne fait pas exception et nous invite à entrer dans un labyrinthe de calcaire horrifique, pour le meilleur et pour le pire.
hunger-games-ballade-serpent-oiseau-chanteur-francis-lawrence-critique-film
Retour sur Panem, retour dans l’arène. Les Hunger Games n’ont pas fini de dévoiler tous ses secrets et quoi de mieux qu’un préquel pour en détailler l’origine. Avant de devenir le président et le patriarche de ces jeux de la faim, Snow était un jeune homme rêveur et plein d’ambition. C’est à travers son regard et celui du Capitole que Francis Lawrence relance le nouvel arc de Suzanne Collins, en revenant à l’essentiel et en valorisant l’étude des personnages. Est-ce un retour triomphant ou bien la suite de trop ?
the-killer-david-fincher-critique-film
Bouleversées par un mouvement de grèves sans précédent bien qu’officiellement terminé aujourd’hui, les grosses productions vont immanquablement se faire rares dans les mois à venir. Sachant qu’une partie d’entre elles arriveront directement en streaming via les plateformes, difficile de retenir ses larmes. C’est le cas de The Killer, dernier bébé de Netflix.