Portrait cocasse mais alarmant des institutions iraniennes, Terrestrial Verses nous invite dans une ronde cynique passionnante, à force de sketches qui se succèdent avec panache.
Inscrit28 février 2023
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Spéléologue des temps modernes, je ne suis qu'un humble explorateur des salles obscures, celles-là même dont on peut en ressortir ému, apeuré, frustré ou émerveillé. Je m'y donne rendez-vous chaque semaine, sans oublier ma fascination pour Steven Spielberg, Frank Capra, Sidney Lumet, Brad Pitt et un peu moins pour les légumes. Le cinéma restera à jamais mon sanctuaire d'apprentissage et le vecteur de toutes mes émotions.
Plus désastreux que catastrophique, Acide ne sait jamais sur quel pied danser entre l’horreur et la fuite d’une famille à travers les campagnes de l'est françaises. Pourtant, les protagonistes devront tout faire pour survivre avant que le ciel ne leur tombe sur la tête.
Les blockbusters coréens défient leur concurrent Hollywoodien avec une facilité déconcertante depuis quelques années. Project Silence en fait partie, en assimilant tout le bon jus d'une série B et toute l'âme d'une œuvre destinée au grand public.
Pas le temps de bailler ou de ronfler avec Sleep, présenté à la Semaine de la Critique, où l’ancien assistant de Bong Joon-ho nous livre un premier long-métrage qui a de quoi donner des frissons, de jour comme de nuit.
Un film mute en permanence, que ce soit en amont de sa conception, sur le tournage ou dans la salle de montage. Cette métamorphose, Takayuki Hirao la capture à travers une animation solaire et inspirante. C’est pourquoi Coming Soon est annonciateur d’une explosion de joie, malgré les sacrifices et les ambitions démesurés de ses héros, pourvu qu’ils servent à réaliser nos rêves.
Ce qui est amoral peut également être de bon goût. Conann de Bertrand Mandico le prouve avec une esthétique qui n'appartient qu'à son univers gothique et fantastique, très librement inspiré du roman de Robert E. Howard.
Le banal portrait d’une famille nazi devient un terrain de jeu expérimental dans The Zone Of Interest. Jonathan Glazer réussit à détourner son regard de l’horreur de l’Holocauste pour la rendre encore plus cruelle et d’autant plus sensorielle.
Les occupants d’un monastère découvrent les limites de leur foi, tandis qu'un jeune aborigène australien, le "new boy", embrasse la bénédiction d’une divinité qui n’est pas dans sa culture. Le réalisateur, et auteur, puise alors dans sa propre enfance et nous livre un manifeste envoûtant sur son voyage mystique.
De La Femme de mon Frère à la délicieuse comédie hallucinée Babysitter, une sexist story bien huilée, Monia Chokri revient sur la Croisette avec la ferme intention de marquer le coup avec une comédie romantique rocambolesque et pleine de promesses.
Ce qu’on l’on ignore ne nous tue pas, mais ce que l’on garde secret peut changer à jamais notre trajectoire. Le Retour d’une famille en Corse tire justement cette alarme, entre les railleries d’adolescents et leurs premiers émois. Catherine Corsini en profite également pour hurler son amour à cette île méditerranéenne et à la dernière génération qui l’investit de toutes ses forces.
Que serait le jardin d’Éden, sans ses fleurs et ses jardiniers, gardiens d’un monde souterrain et protecteur de la nature ? Et qui est donc le Prince de ces lieux ? Pierre Creton exploite ce qu’il connaît de l’horticulture afin que sa caméra accompagne le mouvement de ses personnages sulfureux.
Un enfant aux yeux de lumière est-il à secourir ou à redouter ? S’il est réellement le Monster que tout le monde décrit, ne s’inscrit-il pas dans le cercle vicieux de nos parents, nos aïeux, nos amis, nos amours ? Ce brillant retour d’Hirokazu Kore-eda à la Croisette vient nous éclairer sur ces différents points de vue.