Second long-métrage de Jérémy Clapin, "Pendant ce temps sur Terre" mêle science-fiction et drame familial pour explorer la résilience. Une odyssée cinématographique captivante avec Elsa, interprétée par Megan Northam, à découvrir en VOD, DVD et Blu-ray dès le 15 novembre 2024.
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Spéléologue des temps modernes, je ne suis qu'un humble explorateur des salles obscures, celles-là même dont on peut en ressortir ému, apeuré, frustré ou émerveillé. Je m'y donne rendez-vous chaque semaine, sans oublier ma fascination pour Steven Spielberg, Frank Capra, Sidney Lumet, Brad Pitt et un peu moins pour les légumes. Le cinéma restera à jamais mon sanctuaire d'apprentissage et le vecteur de toutes mes émotions.
"Mimang" est un film mélancolique de Kim Tae-yang qui explore la transformation de Séoul à travers la rencontre de deux anciens amis. Un voyage poétique et sensoriel au cœur d'une ville en mutation, où les émotions s'entrelacent avec le paysage urbain.
"Lesson", troisième long-métrage de Kim Kyung-rae, explore les répétitions de la vie et la complexité des relations humaines. Un chassé-croisé mélancolique qui nous plonge dans la solitude et le déphasage de ses personnages, avec une narration circulaire intrigante.
Comment préparer la naissance d’un nouvel être ? Comment devenir une famille ? Conte moderne, plein d'ironie et de candeur, "Delivery" raconte les déboires d'une parentalité boiteuse à travers l'opposition et la complémentarité de deux couples. Malgré un défaut de rythme, le premier long-métrage de Jang Min‑joon parvient néanmoins à nourrir une réflexion autour des responsabilités de chaque individu et avec un humour assez corrosif pour faire passer le tout.
"It's Okay!" est un teen-movie coréen bouleversant qui a remporté l'Ours de cristal à la 74e Berlinale. Ce film explore le deuil, la résilience et l'amitié à travers les yeux d'In-young, une élève de danse traditionnelle. Un feel-good movie aussi réconfortant et lumineux que son personnage principal, dont le sourire et la bonne humeur sont contagieuses.
Découvrez "Exhuma", un film horrifique coréen qui explore les démons à combattre, dans la lignée des yokai japonais et des jiangshi chinois. Avec une approche créative et autoritaire, ce long-métrage signé Jang Jae-hyun, réalisateur de "The Priests" et "Svaha : The Sixth Finger", plonge dans les traumatismes historiques de la Corée sous l'influence de l'Empire nippon. Suivez une équipe improbable, composée d'un géomancien, d'un croque-mort et d'une chamane, qui rouvre les cicatrices de la nation à travers des enquêtes frissonnantes, ainsi que des scènes d'exorcisme qui le sont tout autant.
"Citizen of a kind" est un film captivant de Park Young-ju inspiré d'une histoire vraie, alliant humour décapant et de jouissives séquences de tension. On y suit une mère célibataire coréenne qui traque le chef d'un réseau d'hameçonnage par téléphone. Un succès partagé et confirmé avec les festivaliers au Publicis Cinémas.
Dans quel monde sommes-nous destinés à vivre ? En ouverture de compétition de la 19e édition du Festival du Film Coréen à Paris, "Concerning my daughter" tente d’y répondre avec beaucoup de rigueur. Trop peut-être, au point que ce premier long-métrage nous rende imperméable à l’émotion. Reste néanmoins toute la sincérité que dégagent les interprètes féminines pour nous accompagner au mieux dans ce conte moderne, où l’acte de réconciliation ultime est la tolérance.
Plus qu’un boxeur, Mohamed Ali a longtemps incarné le visage de la liberté et du courage, que ce soit aux États-Unis ou en Afrique. Il fut un précieux symbole d’opposition à la guerre du Vietnam, un allié indispensable dans la défense des droits civiques des afro-américains et un parrain qui n’hésitait pas à encourager et éduquer ses enfants spirituels à l’antenne. Très pop et captivant, "When We Were Kings" immortalise tout le prestige d’un homme qui n’a jamais cessé de se battre pour ses convictions, tout en prenant le pouls d’une époque pleine d’humanité à travers la musique et la boxe.
Malgré le défaut de vouloir trop et tout mettre dans son premier film, Hugues Hariche parvient à capter la spontanéité de l'adolescence à travers les corps meurtris de deux jeunes patineuses. L’une comme l’autre rêve de succès. "Rivière" dépeint leur croisade au carrefour de la résilience, de l’amitié et du courage dans un milieu social très masculin.
Comme tous les remakes, il est légitime de redouter la naissance d’une telle chimère, surtout si elle naît des entrailles d’Hollywood. Soupçons et désillusions se confirment rapidement et la nouvelle version de "The Killer", tourné dans la ville lumière de Jean-Pierre Melville, échoue à restaurer l’œuvre original qui a révélé les talents de John Woo au monde entier. En souhaitant boucler la boucle en se rapprochant de son modèle, "Le Samouraï", le cinéaste hongkongais ne fait que piétiner sur son style, désormais épuré et dénué de substance.
S'il est une œuvre miroir de son réalisateur, "The Killer" compile à peu près tous les ingrédients du cinéma de John Woo. À mi-chemin entre le film d'auteur et le film de divertissement, la solitude de deux chasseurs se chevauchent dans un hommage saisissant aux polars de Jean-Pierre Melville et Martin Scorsese. Retour sur cette merveille intemporelle.