PositionResponsable Cinéma
Inscrit28 février 2023
Articles134
mars-express-jeremie-perin-critique-film
Nombreux sont les festivaliers de la Croisette à l'avoir découvert sur un transat sur la plage. Plus nombreux encore sont ceux qui ont rempli les quelques sessions allouées à ce nouveau monument de l'animation au festival d'Annecy. À présent, l'Hexagone tout entier a la possibilité d'embarquer dans la folle aventure de Mars Express, une œuvre de science-fiction qui copine intimement avec le polar. Tout cela dans un enrobage graphique qui joue sur la nature artificielle des décors et des personnages, le premier long-métrage de Jérémy Périn, coécrit par Laurent Sarfati, trouve l'accord parfait pour ne pas soustraire une once de réflexion à cette excursion ludique et libératrice.
gueules-noires-mathieu-turi-critique-film
Le huis clos est un exercice qui consomme beaucoup d’oxygène, du fait de l’espace réduit et d’une tension qui va crescendo. Mathieu Turi sait à quoi il a affaire grâce à ses précédentes expériences. Si elles ne sont pas toujours concluantes, elles révèlent néanmoins une capacité à mélanger les genres. Gueules Noires ne fait pas exception et nous invite à entrer dans un labyrinthe de calcaire horrifique, pour le meilleur et pour le pire.
hunger-games-ballade-serpent-oiseau-chanteur-francis-lawrence-critique-film
Retour sur Panem, retour dans l’arène. Les Hunger Games n’ont pas fini de dévoiler tous ses secrets et quoi de mieux qu’un préquel pour en détailler l’origine. Avant de devenir le président et le patriarche de ces jeux de la faim, Snow était un jeune homme rêveur et plein d’ambition. C’est à travers son regard et celui du Capitole que Francis Lawrence relance le nouvel arc de Suzanne Collins, en revenant à l’essentiel et en valorisant l’étude des personnages. Est-ce un retour triomphant ou bien la suite de trop ?
how-to-have-sex-molly-manning-walker-critique
Le culte de la « première fois » peut rapidement passer du fantasme à une malédiction, si on ne prend pas soin d’écouter son ou sa partenaire. Molly Manning Walker s’engage fièrement à rassurer les jeunes adolescents, qui sont amenés à explorer les subtilités de leur sexualité dans un teen-movie captivant, immersif et responsable. How To Have Sex démontre ainsi que la pression sociale envenime souvent cet apprentissage. Et le fameux rapport sexuel attendu n’est plus que douleur et désillusion.
ffcp-2023-unidentified-film-jude-chun-film
Les petits hommes verts existent. Mais nous regardent-ils d’en haut ou bien sont-ils déjà parmi nous ? Unidentified joue sur une succession alambiquée de scénettes et un humour absurde pour nous inviter à une seule et unique réflexion : comment se sentir chez soi dans cet univers ? Cette étude est hautement sensorielle et expérimentale, mais cet ovni cinématographique en vaut le détour.
ffcp-2023-rebound-film-jang-hang-jun-avis
La victoire est la récompense ultime de nos efforts individuels. Que dire lorsque cette détermination est mise au service d'un collectif déséquilibré, mais qui partage le même objectif ? Donnez un ballon de basketball à Jang Hang-jun, laissez-lui le temps de cirer le parquet, de redresser le panier, de composer son équipe hétéroclite et venez constater qu'une seconde chance est toujours permise. Pour ce faire, Rebound joue autant sur l'empathie que sur son humour pince-sans-rire pour marquer des points auprès des spectateurs.
ffcp-2023-dr-cheon-and-the-lost-talisman-film-kim-deong-sik-film
Un faux shaman arnaqueur, un technicien maladroit, une femme qui voit des morts, un vieillard qui joue avec des doigts humains, cette énumération incongrue compose pourtant Dr. Cheon and the lost talisman. Un tel pitch ne peut qu’attiser la curiosité des moldus, qui ne sont pas venus se charger l’esprit en réflexions futiles. C’est justement ce que le premier film de Kim Seong-sik a à offrir, une aventure délirante, fantastique et pas du tout machiavélique.
ffcp-2023-the-dream-songs-film-cho-hyun-chul-film
Quand bien même la jeunesse est capable d’être ouverte sur l’identité sexuelle, déclarer ses sentiments à son premier amour reste le premier facteur d’angoisse. Se sentir aimé et désiré, le duo d’adolescentes de The Dream Songs ne réclame rien d’autre lors d’une journée emblématique qui scellera à jamais leur amitié. Dans cet élan, Cho Hyun-chul en tire une fable bouleversante, quitte à prendre des risques esthétiques et narratifs.
ffcp-2023-concrete-utopia-film-um-tae-hwa
Le monde d’après fascine toujours les curieux du sensationnel. Les films catastrophes ont la particularité de stimuler cet imaginaire afin de renverser la morale au sein d’un groupe. Et c’est dans cette direction que Um Tae-hwa développe sa version sociale et satirique de La Tour Infernale (1974). Un immeuble HLM devient ainsi le dernier bastion des locataires, tandis qu’il constitue le dernier refuge pour ceux de l’extérieur. La survie est l’objectif commun des survivants de Concrete Utopia, qui vont peu à peu révéler les limites de leur humanité.
ffcp-2023-peafowl-film-byun-sung-bin
Souvent liée à la célébration, la danse constitue avant tout une forme d’expression de ses émotions. C’est le procédé que Peafowl choisit d’embrasser, en suivant le retour aux sources chaotiques d’une femme transgenre. L’héroïne doit ainsi faire face aux réactions les plus venimeuses dans son village natal, alors qu’une cérémonie funéraire se prépare. Il s’agit pourtant d’une opportunité qui la réconcilierait avec ses proches, mais l’héroïne saura-t-elle retrouver ses couleurs et prendre du recul sur son identité ?
ffcp-2023-legend-of-the-waterflowers-film-koh-hee-young
La mer n'a cessé d'être un coffre des merveilles pour les habitants de la surface. Nombreux sont ceux qui s'y aventurent et encore afin de témoigner des richesses naturelles qui s'y trouvent. Koh Hee-young nous propose ainsi une virée ludique et mélancolique auprès des plongeuses haenyeo, une communauté exclusivement composée de femmes de l'île de Jeju. Entre quête spirituelle et récit intime sur la transmission, Legend of the Waterflowers nous maintient en apnée à chaque excursion.
the-pod-generation-sophie-barthes-critique-film
Le bon art de vivre en communauté, c'est avant tout l'art du partage. Ce n'est évidemment pas ce qui prévaut dans cette utopie, où la grande majorité des outils technologiques révolutionnaires ont remplacé les êtres organiques. Cela pointe une certaine déconnexion avec la vie et à la nature. Et ce bouleversement est significatif dans The Pod Generation, car la conception des bébés a trouvé une nouvelle voie, l’ectogenèse. Ce processus de procréation, qui permet le développement de l’embryon et du fœtus dans un utérus artificiel, teste ainsi les limites d’un couple qui appréhende la parentalité.