« Cette fleur que nous avons finalement fait éclore
Soignons-la précieusement
Qu'elle résiste aux tempêtes et aux vents
Pour toujours. »
Parutions anciennes
Aléatoire
Parutions anciennes
Pour vous, on décrypte tout : des grands romans classiques à (re)découvrir, des chefs-d’oeuvre français ou étrangers, mais aussi des ouvrages plus confidentiels, voire oubliés.
« « La prochaine fois que tu réponds à une annonce, avait dit le mec, fais comme si t’en avais envie, du poste. Mets une chemise propre et tiens-toi droit sur ta chaise ; souris, peut-être ; regarde la personne à qui tu as affaire dans les yeux. Dis que tu veux le boulot. Et ne regarde pas ton futur employeur comme si tu avais envie de lui botter le cul. » A ce moment précis, Rogers avait eu envie de lui botter le cul, à ce joli garçon, mais plus tard, en y repensant, il s’était aperçu que le petit blanc avait raison. Alan Rogers n’avait jamais eu de modèles. Personne pour lui expliquer même les trucs les plus simples, genre comment s’habiller, comment faire pour chercher du travail, comment se tenir. Comment vivre, quoi. »
Alice Guy est considérée comme la première réalisatrice de l'histoire du cinéma, et s'est acharnée à rétablir son nom un peu oublié voire effacé. Elle était également scénariste, productrice et directrice de studios. Elle se raconte dans La Fée-cinéma, autobiographie d'une pionnière. Un écrit qui a mis du temps à être publié une première fois en 1976 et qui a été réédité par Gallimard avec les commentaires de Claire Clouzot (déjà présents dans l'édition de 76 et légèrement complétés ici) ainsi que plusieurs préfaces qui éclairent le trajet de cette réalisatrice impressionnante et facétieuse qui voulait simplement "faire du cinéma".
Après un premier album en tous points réussis, Brian Michael Bendis et Michael Avon Oeming remettent le couvert : "Powers" renoue avec les dialogues parfaitement ciselés et les intrigues super-héroïques étonnantes.
Le destructuralisme libérateur, enfin un nouveau mouvement littéraire et artistique pour tous ! Audrey Ouazan emmène son lecteur et son potentiel adepte vers une réflexion au sujet de la société occidentale. Comment renouveler une scène qui vieillit? Et si l'Art permettait de se libérer soi, en même temps que les consciences ?
L’oncle Maurici « Après les Pères Fondateurs viennent Maur I Gensana et Josefina Portabella ; Margarida Bordagi, mariée avec le fils des précédents, Antoni II Gensana i Portabella. La silencieuse et fanée Pilar Prim i Prat, patiente épouse de l’insigne poète don Maur II Gensana i Bardagi, rival sur le terrain félibréen de tout poète dont il pouvait avoir connaissance. Presque Maître en Gai Savoir (Fleur naturelle en 1891, Églantine en 1896) et frère de la mystérieuse, bellissime et tragique Carlota Sans Terre Gensana, ma mère biologique, Miquel, la mère dont je ne peux me souvenir qu’en rêve ou grâce à ce daguerréotype. (Miquel se rappelait que lorsque sa maison était sa maison, le daguerréotype de la tante Carlota était dans la galerie, au-dessus de ce kentia qui n’arrêtait pas de pousser, en hommage.) Et après, maman Amèlia, qui vécut le moment de splendeur économique du textile avec son mari, Anton III le Fabricant, mon père adoptif abhorré. Et l’arbre prenait fin avec les enfants de maman Amèlia, Père I le Fugitif er les deux tantes que tu n’as pas connues, Elionor et Elvira. »
« Durant les dix-sept années de ta vie, j’ai eu en vue cette heure de ton mariage. En faisant ton éducation, j’ai songé à deux personnes : la mère de ton mari et ton mari lui-même. C’est pour sa mère que je t’ai appris à préparer et présenter le thé à une personne âgée, à te tenir devant elle comme il sied, et à écouter en silence ses paroles, soit de louange soit de blâme. En tout cas, je t’ai dressée à te soumettre, de même qu’une fleur subit le soleil et la pluie.
C’est pour ton mari que je t’ai initiée à la manière d’orner ta personne, de t’adresser à lui, sans mot dire, par l’éloquence des yeux et de l’expression, et à… mais ces choses tu les comprendras quand l’heure viendra et que tu seras seule avec lui. »
« Voici la situation : J’ai été nommé juge de cette colonie pénitentiaire et j’ai un seul principe : la culpabilité ne fait jamais de doute. »
L'air du monde est un roman dramatique, qui suit le parcours d'un protagoniste souffrant de dépression. Au cours de plusieurs chapitres, le personnage principal se souvient d'anecdotes et histoires, qui l'ont forgé. Habitant dans un appartement au confort spartiate, sa seule issue semble être cette fenêtre, où il peut observer les enfants jouer.
« - Tu rotes encore une fois à table et tu montes dans ta chambre !
- Et papa alors ?
- Papa, c’est différent. IL A ETE DANS LES CAMPS ! »
Paru en 2018, Sherlock Holmes et les ombres de Shadwell, première partie d'une trilogie signée James Lovegrove, propose la rencontre de deux univers bien distincts, opposés même pourrait-on dire. Une idée fort risquée sur le papier, mais dont l’audace porte ses fruits.
« Tout le monde vient se remplir la panse,
tout le monde vient se remplir le cœur,
tout le monde repart avec le sourire
de ce petit restaurant réconfortant
situé dans un recoin de la ville. »