La Vie est une fête dernier spectacle de Jean-Christophe Meurisse (réalisateur au cinéma des Pistolets en plastique) est un mélange explosif et hyperbolique de toutes les névroses individuelles et collectives, un théâtre punk et cathartique où la cruauté rieuse danse avec la tendresse.
Interviews
Interviews : Qui parle mieux de l’art que les artistes qui en produisent ? Nos interviews touchent le 7ème art et les séries au sens large. Acteurs, scénaristes, écrivains, musiciens.. S’ils font vivre le débat, alors ils sont là.
C’est au cœur d’une terrasse cosy, dans les enceintes de Metropolitan Films, que Zar Amir Ebrahimi (vue et célébrée dans l’asphyxiant "Les Nuits de Mashhad") nous a confié avec passion et générosité son expérience hors du commun sur "Tatami", qu’elle a co-réalisé avec Guy Nattiv. Fruit d’une collaboration historique entre deux cinéastes, l’un israélien, l’une l’iranienne, ce film convoque à la fois la rage de vaincre et de vivre de Leila, une judokate qui peut espérer décrocher la médaille d’or. Mais au cours de la compétition, elle et son coach Maryam reçoivent un ultimatum de la République islamique ordonnant à Leila de simuler une blessure et d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne. Un fait stupéfiant et toujours d’actualité chez de nombreux athlètes, enchaînés au doute et mutilés par leur désir de liberté.
Elles ont en commun une maison d'édition (Sterenn), quelques salons du livre, et certainement beaucoup plus. Elles sont deux autrices aux univers très différents mais aux écritures fortes et touchantes. Floriane Joseph a déjà publié deux romans ("La Belle est la Bête" et "Les vivants sont des rois") ainsi qu'un recueil de poésie ("Tant qu'il restera des corps à étreindre"). Juliette Elamine est une autrice très prolifique au quotidien (entre écriture quotidienne et ateliers d'écriture qu'elle anime) qui a déjà publié "Les Chroniques de l'imaginaire", "Le nom de mon père" et son dernier roman en date, "Les enfants de la vie". Toutes deux auront respectivement une nouvelle publication chez Sterenn éditions d'ici janvier 2025. Pour prolonger leurs textes tour à tour engagés, poétiques et ambitieux, elles ont accepté de répondre à quelques questions.
Oli est aussi pétillante et inspirante que son ouvrage "L'Art de la Bonté". Si vous la croisez en salon du livre (son livre jaune ne passe pas inaperçu, son sourire non plus), elle aura sûrement dans les mains une boîte à bonbons transparente remplie de petits post-it, pardon des "penses-bonté" comme elle aime les appeler. L'idée ? Offrir à celui qui pioche un message positif qui souvent entrera en résonance avec son propre état intérieur. Ce projet, elle le prolonge dans "L'Art de la Bonté", qui n'est que réconfort (même si la question de la souffrance n'est pas écartée). Un texte truffé de citations et autres références, qui n'a d'autre but que de rencontrer un lecteur qui a besoin de lui pour "avancer dans la vie". Oli a accepté de répondre à quelques questions, pour prolonger la dose de bonnes ondes qu'elle offre quotidiennement sur les réseaux sociaux.
Adoubé par Steven Spielberg et Francis Ford Coppola, un certain graphiste belge a élaboré tout un tas d’affiches de cinéma alternatives qui redonnent toutes leurs lettres de noblesse à l’art de l’illustration. Laurent Durieux joue le rôle d’intermédiaire entre le public et les films qu’il promeut. Nous avons eu l’opportunité d’évoquer avec lui sa cinéphilie à travers son univers créatif et son coffret Collector Fnac de "Dune : Deuxième partie", disponible dès les 10 juillet 2024.
À l’occasion de la sortie au cinéma du documentaire "Sinjar, naissance des fantômes" le 19 juin 2024 prochain, nous avons longuement échangé avec la cinéaste, Alexe Liebert, qui cultive la mémoire du peuple yézidi, martyr de l'État islamique. Une rencontre aussi captivante que bouleversante.
Moi je travaille comme pas mal de scénaristes et de réals, je bosse par personnage. Donc j’écris Amal du début jusqu’à la fin, Monia, Nabil, etc. Et après je vais chercher les interactions entre eux. Donc oui, c’est compliqué parce qu’on est dans une thématique ou on peut frôler les clichés, tomber dans les stéréotypes etc. Mais là aujourd’hui personne ne peut m’attaquer sur ce que je raconte dans le film.
Parce que c’est documenté, parce que c’est ma culture, parce que je la maitrise, parce que je maitrise l’arabe classique et ce que raconte le Coran mieux que beaucoup de gens qui parfois ou souvent interprètent les textes à leur façon.
Après un échange enjoué et passionnant auprès des deux comédiens principaux de Quitter la nuit, Selma Alaoui et Guillaume Duhesme, c’est au tour de la réalisatrice de nous recevoir. Venue de Bruxelles pour une avant-première dans la capitale, nous l’avons interceptée pour en savoir davantage sur les maillages de son premier long-métrage, en salle le 10 avril 2024.
À l’occasion de la sortie de Quitter la nuit, nous avons rencontré l’équipe du film dans le réfectoire d’un hôtel à l’ambiance chaleureuse. Nous y avons abordé les motifs ambigus d’un agresseur ainsi que la guérison d’une victime par la sororité, en compagnie de Selma Alaoui et Guillaume Duhesme, incarnant respectivement les rôles d’Aly et de Dary.
Je pense que j’ai un devoir d’être sincère. D’être moi pour eux, pas moi pour moi. Si c’est moi pour moi, j’achète un miroir, c’est pas trop cher, et je me fais des compliments, ou des reproches. J’ai trois moments de grands moments de grands partages: quand j'écris, sur le plateau, et avec le public. (...) Quand je vois des jeunes gens qui ont des Blu-ray de La Guerre du feu, de mon premier film, du Nom de la Rose… J’ai l’impression que c’est ma famille.
Je voulais qu’il y ait d’abord un vrai plaisir des costumes, des décors… C’est aussi ça un film d’époque. La beauté un peu mélancolique, d’un temps qui ne reviendra pas et que l’on a jamais vraiment connu.
Attendue prochainement dans "Quitter la nuit" et la série "Plaines orientale", Veerle Baetens est notamment connue pour sa voix, son glamour et sa prestation déchirante dans Alabama Monroe. Son passage derrière la caméra souligne néanmoins un fort désir de création. Sourire aux lèvres, café à la main, la réalisatrice flamande nous a honoré d’une rencontre enjouée et captivante autour de son premier long-métrage.