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Interview Jérémie Périn pour Mars Express

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Mars Express de Jérémie Périn est un film d’animation, et pas n’importe lequel. De la SF cyberpunk orientée ado/adulte qui mêle brillamment 2D et 3D, fait tenir un univers foisonnant en 1H25 de polar qui file droit au but sans laisser le spectateur sur la touche, prend soin de ne pas geeker  avec ses références 90’s afin de raconter le monde de demain pour le public d’aujourd’hui, connait son abécédaire de genre et en revitalise la grammaire à l’aune de transgressions bien senties. Et en plus c’est français. Oui madame.

Tout ça sans fausse note, et avec un chef d’orchestre surdoué à la partition. On a rencontré durant son passage à l’Arras Film Festival, et en vous enjoint à aller voir ce petit miracle en salles.

« Les sujets de prédilection de la SF sont de plus en plus rattrapés par le réel »

LMDC : Comment on fait pour monter un film comme Mars Express en France ?

Jérémie Périn :  Déjà il faut convaincre un producteur, mais en l’occurrence, ce producteur (Didier Creste) était facilement disposé. On avait travaillé ensemble sur The Last Man, une série dont j’avais réalisé la saison 1 et qui déjà tentait des trucs qui se faisaient rarement chez nous en France : une série de genre ado-adulte feuilletonante. Ce qui se faisait moins en France, parce que les chaines aiment bien diffuser les épisodes dans le désordre, et les animés étaient souvent pour enfant. Ça fait une typologie bizarre mais qui a eu du succès, ce qui a permis d’enfoncer cette porte de l’animation ado/adule….

Le producteur de The Last Man nous a donc demandé ce qu’on voulait faire avec le scénariste Laurent Sarfati…. Il nous a proposé une saison 2 puis un film, et j’ai dit non à chaque fois. Puis il nous a dit « Ben oui, mais alors vous voulez faire quoi ?! Parce que je veux qu’on retravaille ensemble ! ». Avec Laurent ça fait longtemps qu’on avait envie de faire un film de science-fiction. On lui a proposé ça, et il nous a dit oui.

Maintenant c’est vrai que c’était qu’une volonté de SF, on n’avait pas encore de scénario à ce moment-là. On s’est lancé dans un pitch, synopsis puis scénario dialogué, étapes par étapes… Mais c’était pas le plus compliqué de convaincre Didier Creste, mais de rassembler le budget d’un film comme ça. Là il y a plusieurs facteurs qui entrent en compte. Il y a plein de guichets auquel un producteur peut s’adresser pour faire ses demandes de financement. Par chance on a eu un peu toutes les aides possibles du CNC, qui a été convaincu par notre projet. On a aussi eu des aides de Canal Plus, France Télévisions, les trucs assez classiques ; mais aussi les aides des régions, ce qui se fait de plus en plus souvent dans l’animation, car elles ont de plus en plus de dépenses culturelles dans l’audiovisuel. On on a été toqué aux portes de celles qui comptent des studios d’animation sur leur territoire. Parce que lorsqu’on tape aux portes des aides de régions, il est demandé- c’est une condition sine qua non– de dépenser cet argent au sein des régions elles-mêmes.

C’est pourquoi on a 5 régions qui ont chacune travaillé sur ce film dans des studios différents, et on a un peu réparti la chaine de fabrication à travers tous ces endroits. À Lille , le studio Tchak a fait les décors, Amopix à Strasbourg a participé au compositing, à Angoulême Borderline s’est occupé de la moitié de l’animation 2D des personnages, à la Réunion Gao Shan a fait l’animation et la modélisation des véhicules. À Paris Je suis bien content a chapeauté tous ces studios s’est aussi un peu occupé d’animation 2D, du compositing… Tous les chefs de postes étaient à Paris pour centraliser les efforts.

 LMDC : Vous n’avez pas divisé le travail pour dire de le diviser. Il y avait vraiment une spécialité par régions.

JP : On a essayé de faire comme ça, parce que si tous les studios s’occupaient un petit peu de tout, ça aurait été le meilleur moyen de se perdre. On savait quand on s’adressait à un studio qu’on allait les voir pour les décors, pour la 3D etc. Ça simplifiait le travail. C’est déjà compliqué d’avoir 5 studios à gérer à distance… Et le COVID qui a aussi ajouté de la difficulté.

LMDC : Ça doit être plus gratifiant aussi, de savoir identifier précisément sa contribution à un projet comme celui-là. Ça vous permet de créer une synergie.

JP : Oui complètement. Même au sien des studios ils savent quels types de travailleurs et de travailleuses ils doivent rechercher, pas se mettre en quête de gens avec plein de capacité différentes… Ça simplifie énormément le travail pour tout le monde.

« J’aimerais faire un film où il y a zéro références, qui naisse de rien. Mais c’est impossible. »

LMDC : On reconnait les influences qui sont les vôtres, des plus évidentes aux moins évidentes, mais on a jamais l’impression que Mars Express est une addition de morceaux d’autres films. Comment vous avez fait pour maturer ça ?

JP : Ben, c’est un peu la magie du « On y réfléchit pas trop » (rires). C’est aussi parce que le scénario arrive d’abord, et qu’au moment de le mettre en images il y a des réflexes esthétiques d’influences qu’on a tous. Ou pas d’ailleurs, je pense aussi qu’il y a des choses moins connues qui ont infusé dans le dessin-animé. C’est notre bagage cumulé de spectateur, de spectatrices, de Laurent coscénariste, de Michaël Robert le directeur artistique, et de tous les chefs de postes du film qui ont travaillé sur le film. Ce sont des accumulations d’idées, chacun y met un peu du sien et voilà.  Y a des moments au scénario où il y a des idées qui me semblaient trop copié-collé d’autres films, et où j’ai dit « non, ça se voit un peu trop ». Trop gratuit, on peut trouver une idée de traverse plus intéressante, une vision en peu plus en diagonale.

Mais ça arrive aussi d’utiliser des figures qui ont été tellement efficaces ailleurs qu’on peut pas y échapper. À condition que ça raconte quelque chose de la situation et du personnage. S’il y a un dialogue avec un autre film il doit pas être gratuit, il doit pouvoir nourrir le film et sa référence. Dans ces cas-là je l’acceptais, mais sinon quand c’était juste pour le clin d’œil…

LMDC : Vous ne vouliez pas faire un film de geek en fait.

JP : Voilà, exactement. Si tu captes pas la réf c’est pas grave, si tu la captes pas c’est pas grave non plus. Idéalement j’aimerais faire un film où il y a zéro références, qui naisse de rien. Mais c’est impossible en fait.

LMDC : Surtout aujourd’hui.

Oui bien sûr. Surtout on est dans une ère du geek roi. Je pense qu’il y a énormément d’anciens films qu’on adore et qui sont blindés de refs qu’on ne voit plus car trop anciennes. Je pense à Indiana Jones, on a pas vu les sérials auxquels il fait référence. Star Wars c’est pareil, c’est le début de Flash Gordon… Ce sont des films syncrétiques. C’est un peu la culture geek qui maintenant cherche des références partout, tout le temps. C’est un jeu qui est marrant quand même mais bon…

« Je voulais m’adresser à l’intelligence des spectateurs, et rester exigeant. »

LMDC : Cette démarche de refuser le « Youpi popculturel » passe aussi par un scénario qui est extrêmement dense, pour une durée très ramassée…

JM : Oui c’est vrai (sourires). Nous ce qu’on aime bien avec Laurent c’est mettre le spectateur dans des chaussons qu’il connait bien : SF, détective privé etc. Puis au fur et à mesure, on casse et on retourne les codes jusqu’à obtenir idéalement un retournement total du truc, et surprendre le spectateur qui pensait être sur un chemin balisé. En ça, je pense que voir des références dans le film peut aussi aider à pas mal de raccourcis.

De toutes façons le cinéma de genre a comme intérêt aujourd’hui d’être très codifié, et ces codes permettent une accélération des enjeux et de la caractérisation des personnages. Détective alcolo on connait, on a pas besoin d’en dire tellement plus, on peut se permettre de raconter beaucoup plus de choses entre les lignes. Parce qu’il y a tout un passé esthétique autour de ce genre d’archétypes. C’est pas valable que pour les personnages mais aussi le type d’histoire qu’on raconte, les thématiques.

LMDC : C’est l’idée que le spectateur d’aujourd’hui est lui aussi syncrétique.

JM : Oui tout à fait.

LMDC : Malgré toutes ses influences, le film conserve une couleur très française. Je trouve que ça passe beaucoup dans le personnage d’Aline. Notamment son alcoolisme qui est traité avec une certaine légèreté, voir même un côté rabelaisien dans certaines séquences…

JP : Ouais, c’est un truc qu’on m’a dit, « Tu traites même pas l’alcoolisme comme un truc négatif au final », et je m’en étais même pas rendu compte tant que ça. Ce qui aurait le cas dans un film américain peut-être. C’est vrai que je porte pas de jugement là-dessus, elle se débat avec cette envie de ne plus boire… Et en plus dans le film elle devient plus sympathique en étant bourré (rires). C’était aussi un parcours que j’aimais bien.

Et je pense aussi comme tu le dis qu’Aline a aussi cet aspect français ne serait-ce que par sa voix. Par le jeu de Léa Drucker, qui a au début du film un aspect très Catherine Deneuve dans ce personnage un peu froid, un peu bourgeois et qui au fur et à mesure du film se délite, et devient plus sympathique. Je trouve que Léa Drucker a fait un truc assez subtil que j’aime beaucoup dans cette transition d’un personnage détaché et distant, qui devient plus empathique et humaine au fil du film.

Et ça coïncide avec sa prise de conscience de la situation racontée. En même temps qu’elle se rend compte qu’elle est trahie par des proches dont elle se pensait sinon l’égal, du moins la protégée, qui appartiennent à une classe un peu plus nantie. Ses vêtements se déclassent au fur et à mesure, elle démarre avec des habits un peu stylisés, et elle termine en bleu de travail. Elle est passée de CSP + à prolo parce qu’elle se rend compte qu’elle peut passer à la trappe comme les autres dans ce monde détenu par les corporations.

LMDC : L’alcool est un moyen de gérer sa lucidité en fait …

JM : C’est ça. Et aussi parce que la plupart des personnages du film ont des addictions ou des obsessions. Ça nous semblait intéressant parce que l’un des sujets charrié par la thématique des robots et des IA de manière générale, c’est le rapport entre le déterminisme et le libre-arbitre.  Je pense que c’est aussi un miroir qu’on tend aux spectateurs et aux spectatrices, à quel point ils sont eux-mêmes déterminés, et possèdent eux-mêmes un libre-arbitre. C’est une question séculaire on va dire. Et le fait que les personnages humains ont des addictions et des obsessions, c’est une façon de questionner ça. C’est une espèce de petits jeux, avec des indices comme ça qui nous permettait d’explorer cette thématique.

« En 2000, à ce moment- là jamais j’aurais pu faire Mars Express ou Last Man »

LMDC : Si on devait trouver une œuvre « miroir » – j’insiste sur les guillemets- avec Mars Express, ça serait peut-être Ghost in the Shell de Mamoru Oshii, ne serait-ce que pour la relation entre Adeline et Carlos. Mais votre film est plus cyberpunk au sens politique du terme. Adeline est très robotique au début, mais elle se réhumanise dans le combat. C’était essentiel, cette dimension politique pour vous ?

JP : Oui, dans Ghost in the shell, la dimension politique est plus distante, très éloigné, existentielle… Qu’on a aussi dans notre film, car il y a aussi l’aspect existentiel des machines, des robots et des humains, mais traitée assez différemment. C’est un film que j’aime beaucoup Ghost in the shell je vais pas faire semblant mais il est pas dans les références de Laurent (coscénariste). Lui c’est plutôt Blade Runner, et moi Blade Runner je l’ai pas tant que ça en tête. C’est marrant parce que c’est souvent les deux réfs qu’on me sort, et lui n’aime pas beaucoup Ghost in the Shell, et moi Blade Runner on est en position inverse. Je conçois totalement que Blade Runner soit un jallon de la SF, et peu importe mon avis. Mais c’est pas un film que je porte beaucoup dans mon cœur parce qu’à chaque fois je m’endors devant. Je le trouve un peu chiant (rires), chacun ses goûts.

Mais quand Ghost in the Shell est sorti, tout le monde disait : « C’est Blade Runner », et aujourd’hui plus tellement. C’est juste Ghost in the Shell quoi. J’espère que chemin faisant, on va se détacher de ces références-là. Mais je le prends bien, comme un argument d’autorité. Si vous aimez ça, vous aimerez ça, ça veut dire qu’on est sur un niveau approchant.

LMDC : À mon avis la disjonction va se faire assez facilement. Que ce soit Blade Runner ou Ghost in the Shell,  à leur époque respective, c’étaient des films de visionnaires sur un futur lointain. Je ne dis pas que le vôtre ne l’est pas, mais aujourd’hui, c’est presque un futur immédiat.

JP : Tout à fait. On est un peu face à un mur dans la SF. Je pense que c’est pour ça qu’aujourd’hui il n’y a pas tellement de SF ou de Hard-SF, mais plus de la SF fantasy. Les sujets de prédilection de la SF sont de plus en plus rattrapés par le réel. On a quand même voulu tenter le coup, ne serait-ce que pour traiter l’actu sur le prisme d’une hyperbole à travers la SF et les technos. Ce que la SF fait depuis longtemps, si on pense à Soleil Vert, Mad Max, Métropolis… C’étaient déjà des sujets politiques d’époque, mais traités pour être maximisés par l’avenir.« La jeunesse n’a pas de difficultés à se projeter dans un personnage qui n’est pas représenté photographiquement. »

LMDC : J’ai vu votre film dans une salle pleine, composée majoritairement de jeunes de 20 ans nés avec cette culture, notamment manga. Je sais que c’est compliqué pour un artiste de se situer dans l’air du temps, mais est-ce que tu  penses qu’il y a une espèce de momentum en train d’advenir pour des propositions comme les tiennes ? 

JP : Je suis obligé de constater que quand je suis sorti des Gobelins, qui est une école réputée, en 2000, j’aurais jamais pu faire Mars Express ou Last Man. La production française était sclérosée dans la série pour enfants, familiales, un peu tirée par le bas, en imitation des séries américaines d’il y a 10 ans… Il y avait des séries qui fonctionnaient, bien vendus à travers le monde et tout, mais il y avait pas de proposition comme on est capable d’en faire aujourd’hui. Et je parle pas que de moi, il y a plein de studios, de films qui sont sortis… Ça sort pas de nulle part, c’est un continuum, il y a eu plein de tentatives précédentes.

Déjà, je pense l’animation française s’est relancée avec Kirikou de Michel Ocelot, que j’aime beaucoup, mais qui est un dessin animé à destination tout public. En France la production de de dessin animé était assez de niche. Si on excepte les Astérix mais ça a toujours été un ilot d’irréductibles (rires) à part, et c’est une institution en France. L’autre moment c’est Persepolis de Marjane Satrapi, parce que c’est un film davantage à l’attention des adultes avec des sujets importants, sous-jacents. Et de là a rebondi pas mal d’autres films, et même plus récemment avec J’ai perdu mon corps, Les hirondelles de Kaboul, et Le Sommet des Dieux.Et moi ce que je voulais c’est encore ouvrir le spectre des possibles en amenant le genre là-dedans. Parce que c’est vrai que ces films étaient plus dans une typologie de cinéma d’auteur art et essai, et historique. C’est un type assez particulier.

Et tout ça est possible, comme tu le disais par la normalisation de l’animation japonaise, qui est une proposition différente de l’animation américaine ou française. Ça a longtemps été compliqué. Moi dans les années 90, fallait que je me batte pour convaincre mes parents qu’il y avait de la valeur dans cette production-là.

« En 2000, à ce moment- là jamais j’aurais pu faire Mars Express ou Last Man »

LMDC : Je comprends de quoi tu parles (rires).

JP : Voilà, c’était compliqué. Il y avait Télérama, Paris Match…

LMDC : Ségolène Royale…

JP : … Ils étaient en guerre contre l’animation japonaise. On parlait de japoniaiserie, tout ça. Aujourd’hui le paradigme s’est renversé. Ça veut pas dire que tout est génial, il y a des productions japonaises qui sont nulles, d’autres qui sont des chef-d’œuvres… Comme toutes les productions audiovisuelles il y a du bon et du mauvais.

Et on sous-estime je pense le jeu-vidéo. Parce qu’il y a un rapport à l’image qui est également artificiel, c’est-à-dire pas de la photo comme le cinéma. Même si aujourd’hui le médium est passé au numérique, c’est une suite de photogrammes. Et pendant longtemps la fiction audiovisuelle était assimilée à la représentation photographique. L’animation était assimilée à un filtre qui empêchait de penser que ça pouvait être à destination des adultes ou des plus âgés. Or le jeu-vidéo a une esthétique qui est tellement à part que la jeunesse n’a pas de difficultés à se projeter dans un personnage qui n’est pas représenté photographiquement.

LMDC : Je pense aussi que le cinéma de genre français a pendant longtemps reproduit les défauts attribués au cinéma d’auteur français. C’est-à-dire tu t’adresses à un public de happy-few, mais geeks. Et là, c’était comme si les choses devenaient assez mures pour s’adresser à un grand-public, sans que ce soit un public de masse.

JP : Après toute la difficulté avec ce film, c’était que je le voulais populaire, tout en étant ambitieux. Je voulais quand même m’adresser à l’intelligence des spectateurs, et rester exigeant. C’est vrai qu’il y a plein de raccourcis dans le film, mais il y a aussi plein de choses qui sont pas expliquées dans le dialogue et qui sont comme pris sur le vif de ce monde sans explications. Donc il y a un travail demandé aux spectateurs et au spectatrice de s’intéresser à cet univers et de le décrypter.  Notamment l’utilisation des technologies, qui n’est pas expliquée mais montrée. C’est plus de jouer avec l’intuition des spectateurs, en lui donnant des petits indices sur le fonctionnement de ce monde. J’adore le côté politique, existentiel de la SF, mais j’adore aussi la baston qu’on peut avoir dans ce monde-là entre des monstres et des robots.

LMDC : Je pense que ça se sent même dans certains moments-clés du film. On s’attend à une certaine issue dans la façon dont tu mets les choses en place, et d’un coup BAM !

JP : Oui, et ça c’est aussi des habitudes qu’on a trop prises de film de divertissement où il y a plus d’enjeux, où tout le monde s’en sort tout le temps, on fait une petite blague etc. Moi j’ai rien contre faire des blagues dans les films, il y en a dans Mars Express. Mais c’est pas un humour au détriment de la tension dramatique, pas non plus cynique ou méta. C’est les bizarreries de l’existence qui font que de temps en temps il y a quiproquo situationnel.

LMDC : C’est pas Marvel quoi.

JP : Voilà. C’est le pinacle de ce qui m’agace au cinéma. T’as des réalisateurs différents mais les films se ressemblent tous, c’est juste un nom qui change d’un film à l’autre… Je me sens pas impliqué dans ces films-là, c’est terrible.

Rédacteur LeMagduCiné