Autant portrait au vitriol du monde de la mode, que vaine tentative d'expliquer la vacuité de la beauté, The Neon Demon se double d'un film aux airs de questionnement introspectif de Nicolas Winding Refn. Autant d'éléments étant à même de comprendre pourquoi le film a, une fois n'est pas coutume, divisé la Croisette.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Loin de dénoncer la dictature de la beauté, The Neon Demon se vautre dans une apologie de celle-ci et oublie de prendre de la distance avec son sujet. Nicolas Winding Refn veut choquer mais échoue sur toute la ligne.
Véritable hurlement de douleur, Black pose un constat d'une infinie brutalité, celui d'une jeunesse de banlieue issue de l'immigration, peu à peu en train de mourir parce-que tentant à sa manière, de reproduire nos modèles mortifiés, une leçon de cinéma sociétal.
Annoncé comme le "Choc du festival de Cannes 2016" dans la catégorie "Un certain regard", le film Apprentice de Boo Junfeng est en réalité très superficiel scénaristiquement et joue beaucoup trop de la surdramatisation pour pouvoir parvenir à ses fins. En ne réalisant pas ses objectifs, cette oeuvre qui aurait pu être un plaidoyer nécessaire et universel contre la peine de mort, ne demeure qu'un film insignifiant parmi tant d'autres.
Avec Ils sont partout, film condamnant les clichés sur les juifs et prenant en dérision l'antisémitisme dans la société française, Yvan Attal se brule les ailes et ne fait qu'effleurer les objectifs qu'il s'est donné, tant les différents sketchs sont inégaux et les propos souvent confus.
Le premier long-métrage du suédois Magnus von Horn renoue avec son thème du discernement adolescent qu'il a déjà exploité dans son court-métrage Echo. Ce faisant, il s'attaque plus particulièrement à l'humanité de son petit criminel, bafoué par une société violente et incapable de reconnaître ses propres torts dans les situations complexes qu'elle engendre.
Si ce n'est pas par son récit qu'on retiendra La Nouvelle vie de Paul Sneijder, c'est bien par la prestation de Thierry Lhermitte qui, par un jeu sobre et sensible, se détache des comédies franchouillardes et étonnera le spectateur.
Découvrez bientôt au cinéma un film drôle et en pleine recherche du bonheur, mais qui n'oublie pas d'évoquer les failles de ses personnages, avec une Valeria Bruni Tedeschi au sommet de son art : la folie. "Folles de joie" de Paolo Virzi sort le 8 juin en salles.
Sorti directement en vidéo en mai dernier, on ne pouvait pas ne pas vous parler de Bone Tomahawk, le western qui a fait forte impression à Gérardmer et a clairement marqué nos esprits.
La question qui brûle les lèvres est : ce film est est-il meilleur ou pire que le précédent film de Tim Burton ? Peut-être ne faut-il pas remettre en cause ce film-ci mais toute la machine qui se trouve derrière.
Comme son titre l'indique, A War est un film de guerre qui cherche à mettre en porte-à-faux les contradictions auxquels sont confrontés les soldats dans leur impossible mission de pacification. Réalisé par le Danois Tobias Lindholm, le film profite d'une froideur austère qui rend les scènes tournées dans le désert saisissantes, mais fait perdre de la vitalité à la partie du scénario se voulant plus émouvante.
Si la promotion pouvait laisser entrevoir un exercice de style au minimum intéressant à défaut d'être utile, le résultat, qu'il soit pour les néophytes ou pour les aficionados du cinéma de genre, ne pourra qu'être décevant, surtout face à l'affirmation d'ambitions nouvelles de la part des producteurs pour ce type de productions horrifiques.