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On continue d'explorer les années 2010 avec le portrait de la réalisatrice Céline Sciamma ! En recevant son prix du scénario à Cannes en 2019, Céline Sciamma a rappelé dans son discours qu’elle faisait du cinéma depuis 12 ans déjà. 12 ans depuis Naissance des pieuvres. La réalisatrice fait donc pleinement partie de dernière décennie presque écoulée. Elle l’a marqué par des prix reçus, mais pas seulement. C’est aussi parce qu’elle donne à voir des utopies comme elle le dit elle-même ou encore des images manquantes. C’est en ce sens certainement qu’elle a marqué une décennie de cinéma. Et si elle a laissé entendre qu’elle n’allait peut-être pas poursuivre le cinéma, en tout cas pas celui où elle écrit pour les autres, on espère tout de même voir encore des films made in Sciamma lors des prochaines décennies, car ils sont des petites pépites, des choix du poète qu’on découvre chaque fois avec délectation.
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Lorsqu’Adèle Haenel s’exprime le lundi 4 novembre, elle ne le fait pas seulement pour parler d’elle et des faits qu’elle reproche au réalisateur Christophe Ruggia, mais pour s’adresser à la société. Cet acte politique fort est à l’image de la carrière de l’actrice qui s’inscrit lui aussi dans l’espace public pour dire quelque chose de la société. Nous avons donc décidé de revenir sur l’itinéraire de l'actrice et sur la capacité du cinéma, de la société à entendre sa parole avant de lui adresser une lettre ouverte.
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La Belle époque prouve une seconde fois que l'amour chez Nicolas Bedos est tantôt puissant, tantôt sarcastique. C'est surtout un long chemin semé de moments inoubliables, d'autres plus complexes à traverser. Pour le réalisateur, le cinéma comme usine à rêves est un vecteur parfait pour raconter l'union ou la désunion de deux êtres. Il le fait avec humour, mais aussi une petite dose d'émotion toujours désamorcée par le piquant de ses personnages.
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Si l’on devait rapprocher Ceux qui nous restent d’un « genre » de cinéma, il faudrait aller lorgner du côté de François Ruffin et son Merci Patron ou encore de L’Assemblée de Mariana Otero. Elle s’était postée au cœur du Mouvement Nuit debout pour en sortir un documentaire dans le feu de l’action, sans grand discours, mais qui tentait de contenir en lui-même la vivacité d’un mouvement. C'est en partie ce que tente de faire Abraham Cohen dans un documentaire aux enjeux complexes et au cœur d'un conflit loin d'être totalement achevé. Il pose surtout , si l'on prend la peine de lire entre les lignes ou de développer le sujet, l'épineuse question des circuits de distribution du cinéma en France, question elle-même loin d'être achevée. Il pose moins la question, et c'est dommage, de la gestion d'un cinéma, de l’ego et de la figure d'un homme pourtant au cœur du film : Stéphane Goudet.
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Chambre 212 s'écrit comme un long rêve peuplé de fantômes, d'amours consommées, consumées. C'est une petite parenthèse dans l’œuvre très riche de Christophe Honoré. Une déclaration d'amour aux acteurs, mais surtout à la grande Chiara Mastroianni qui prouve qu'il reste encore des rôles forts, libres, poétiques, même à presque 50 ans. Et tout ça sous l’œil avisé d'un homme qui filme mieux que personne l'amour et ses désillusions, mais surtout son empreinte indélébile sur le corps. Le film fait joliment écho à l'album d'Alex Beaupain sortie le 4 octobre dernier : Pas plus le jour que la nuit. Ici la nuit apporte légèreté et liberté au jour. Elle évite les grandes scènes de ménage et offre les corps en partage.
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Avec Les Sauvages, co-écrit avec le romancier Sabri Louatach, Rebecca Zlotowski, signe une fresque parfois malhabile, mais amère et pleine d'emphase. Son aspect ultracomptemporain se mêle à une dystopie plutôt réussie. Mais la série assume aussi pleinement son côté fictionnel, car comme l'a déclaré la réalisatrice sur France Culture "le nerf de la guerre dans une série, c'est le scénario". Quitte à se perdre parfois dans une écriture trop littéraire. Heureusement le rythme s'emballe souvent.
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Céline Sciamma, une femme qui parle de filles comme sujets et non objets c’est déjà assez rare dans le cinéma actuel pourqu’on s’intéresse de près à cette cinéaste, 40 ans, réalisatrice de quatre films miraculeux sur l’identité, l’adolescence et la féminité. Quatre films donc, qui font d’elle une des réalisatrices les plus passionnantes du paysage cinématographie français contemporain. Du premier Naissance des pieuvres (2007) au dernier Portrait de la jeune fille en feu (qui sort en salles le 18 septembre 2019), en passant par Tomboy (2010), on ressent à la fois de la douceur, de l’effervescence et de la sensualité, à la vue de ses films. Chaque fois on est bluffé par cette manière de faire du neuf avec des sujets pourtant très balisés : premiers émois amoureux, banlieue, enfance… Tout devient autre avec Céline Sciamma, sans avoir à définir un genre. Portrait de la réalisatrice en artiste polymorphe.
Donne-moi-des-ailes-film-Nicolas-Vanier-critique-cinema
A l’heure où s’étale sur grand écran une énième fête de famille à la française, Nicolas Vanier revient avec les thèmes qui lui sont chers et offre à la nature la part qu’elle mérite au cinéma. Face à l’urgence écologique, l’engagement du réalisateur et ses belles images d’oies sauvages en plein vol valent le détour par les salles obscures. En parlant de transmission et de jeunesse, il prolonge joliment notre cycle sur l'enfance au cinéma !
juno-chambre-lieux-et-cinema
Si à sa naissance, il a été capable de filmer la sortie d’usine d’ouvriers, c’est que le cinéma a pour vocation de montrer la vie, son intimité et sa particularité. Pour autant, après le côté brut de ce premier essai, vient la volonté d’universaliser un propos. A l’heure où les blockbusters quittent la chambre à coucher pour la zone de combat permanent où l’humain s’efface pour le héros, revenons sur quelques chambres plus ou moins célèbres au cinéma. Le tout dans le cadre de notre cycle « lieux et cinéma ».