En faisant prendre quelques kilos à Matthew McConaughey, Stephen Gaghan espère transformer le plomb en or. Sa réalisation et son scénario peu inspirés risquent toutefois d'empêcher au film de prétendre à la moindre statuette dorée.
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Inscrit13 décembre 2014
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Sans jamais avoir voulu me prétendre du statut pompeux de cinéphile, je suis un dévoreur acharné de films, de tous genres, de tous horizons. J’admets vouer un culte aux œuvres de Kubrick, Chaplin, les frères Coen, Kurosawa et Jarmusch, pour ne citer qu’eux. De cette passion, devenue addiction, est née mon envie de passer un diplôme en audiovisuel pour poser un regard plus professionnel sur ce que je vois, mais aussi de rédiger des critiques. A l’origine, je n’écrivais que pour moi, me faisant des fiches pour combler ma mémoire défaillante, mais j’essaie aujourd’hui d’étoffer mes écrits pour être lu de ceux avec qui j’aimerai partager mon avis et débattre intelligemment.
Qu'a bien pu faire Fabrice Du Welz, dont les films Calvaire et Alléluia ont prouvé le jusqu'au-boutisme et le potentiel transgressif, à l'occasion de sa première collaboration avec des studios hollywoodiens?
Deux ans après le succès de La Islà Minima, Alberto Rodriguez nous propose un polar au style radicalement différent mais qui, lui aussi, a de quoi en dire long sur l'état de la société espagnole puisqu'il s'agit de la reconstitution d'une histoire vraie qui, il y a 20 ans, a bousculé le pays. Son point de vue, consistant à nous faire suivre le parcours d'un agent secret, nous permet-il de capter tous les enjeux, politiques et humains, de cette affaire complexe ?
Simon West signe un nouveau film d'action qui s'annonçait prometteur mais s'avère dépourvu de la moindre originalité. Dominic Cooper en agent secret qui empêche un méchant terroriste de lâcher une bombe chimique à Londres n'est pas convaincant.
En 1980, Pedro Almodóvar sort dans quelques salles underground espagnoles son premier long-métrage qui va faire aussitôt de lui le porte-étendard du mouvement de la Movida. Furieusement hystérique et foutraque, Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier se présente avant tout comme une oeuvre punk et trash. Impossible malgré tout de ne pas voir les germes d'un futur auteur majeur dans ce brouhaha de fort mauvais goût.
Grand Prix du Jury à Berlin, Félicité est finalement deux films en un. Dans un premier temps, le parcours convenu et linéaire d'une femme dans une ville en proie au chaos mais que l'on voit trop peu pour en profiter; dans un second temps, une histoire d'amour pleine de poésie mais brouillée par une narration confuse et une symbolique absconse. Le tout reste tout de même lié par la réitération de musiques aptes à nous mettre en transe. Qu'a réellement voulu faire Alain Gomis?
Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur cet Iron Fist, et surtout le pire. De quoi attirer notre curiosité. Le constat est clair : la série n'a rien de révolutionnaire mais ne méritait certainement pas un tel acharnement de la part de critiques belliqueuses. Elle est même, sur certains aspects, plus réussie que celles qui l'ont précédée et furent bien mieux accueillies. Alors, pourquoi tant de haine ?
Après Stoker, le cinéaste coréen Park Chan-wook nous transporte dans un ballet d'amour sulfureux à la mise en scène virtuose.
Son style est identifiable entre mille, mais jamais encore Aki Kaurismäki ne s'était lancé le défi de nous ouvrir les yeux sur un drame aussi grave que le manque de considération dont sont victimes les migrants à leur arrivée en Europe. Une telle détermination humaniste est-elle soluble dans le cinéma baroque et surréaliste du cinéaste finlandais ? La réponse est loin d’être évidente.
La mécanique parait surannée, mais l'écriture du premier film d'Olivier Casas assure humour, légèreté et surtout bonne humeur. Trop formaté pour prétendre faire date, Baby Phone fait plaisir à voir à l'heure où les comédies françaises sont parasités par une immaturité lourdingue et le narcissisme de ses auteurs.
On connait Peter Berg pour ses films de guerre ultra-manichéens, et quand il s'attaque à la reconstitution du dernier attentat survenu sur le seul américain, il ne faut attendre de sa part davantage de subtilité. C'est donc bien vers une ode aux forces de l'ordre qui ont su arrêter les vils islamistes que se dirige son nouveau film. Au delà de son idéologie ultra-sécuritaire, son thriller fait-il effet?
Martin Zandvliet signe un film de guerre au ton grave et aux scènes éprouvantes. Le drame historique qu'il nous décrit pose de nombreuses questions morales délicates. Comment le jeune réalisateur danois parvient-il à exploiter ces sujets complexes?