A l’occasion de la sortie du nouveau film de Gary Ross, Ocean’s Eight, réponse féminine du film de Soderbergh où l’on voit une équipe de cambrioleuses tenter le casse du siècle, la rédaction s’est prêtée au jeu en vous décernant son top 10 des meilleurs films de braquage. Ainsi, lequel a le plus marqué les esprits (et les coffres) entre The Town, Inside Man ou Heat ? Qui de Faye Dunaway, Robert de Niro, ou encore George Clooney obtiendra la palme du meilleur braqueur ?
Tout comme les films portant sur l’évasion, ou plus globalement les films centrés sur les gangsters et le grand banditisme, ceux de braquage constituent un sous-genre du film noir très souvent porté à l’écran. Mélange d’action et de réflexion dans la préparation du plan parfait, ces films se sont multipliés ces dernières années. S’ils sont marquants essentiellement par la scène de braquage (ou de casse) en question (très souvent le point d’orgue du film), c’est surtout la personnalité et la motivation du ou des protagoniste(s) voleur(s) qui provoquent l’engouement du spectateur. Porte-paroles d’une critique sociétale, motivées par la vengeance, ou tout bonnement appâtées par le gain, ces différentes personnalités font naître des films diversifiés, de qualité plus ou moins égale. A ce titre, vous trouverez ci-dessous les films de braquage que l’on préfère chez Cineseriemag. Alors détendez-vous, prenez le temps de lire, les mains en l’air et sans geste brusque : tout va bien se passer !
10/ Snatch – Tu braques ou tu raques
Réalisé par Guy Ritchie
Avec Jason Statham, Brad Pitt, Vinnie Jones, Benicio Del Toro et Stephen Graham
Synopsis : Franky vient de voler un énorme diamant qu’il doit livrer à Avi, un mafieux new-yorkais. En chemin, il fait escale à Londres où il se laisse convaincre par Boris de parier sur un combat de boxe clandestin. Il ignore, bien sûr, qu’il s’agit d’un coup monté avec Vinny et Sol, afin de le délester de son magnifique caillou. Turkish et Tommy, eux, ont un problème avec leur boxeur, un gitan complètement fêlé qui refuse de se coucher au quatrième round comme prévu. C’est au tour d’Avi de débarquer, bien décidé à récupérer son bien, avec l’aide de Tony, une légende de la gâchette.
Pourquoi on l’aime ? : « Avec ce deuxième film, Ritchie n’invente rien, il peaufine. Dans ce faux remake d’ Arnaques, crimes et botanique, le dandy punk précise les éléments d’un style qui fera date. Dialogues ciselés, accents cockney, personnages iconiques et montage façon clip electro. C’est presque le Londres de Dickens, revu et corrigé par un fêtard sous coke. Les limites du grotesque (déjà bien entamées dans son premier film) explosent, avec des figures bigarrées (un gitan cintré, un russe increvable etc.) et des situations aux frontières de l’absurde.
Les films de braquage nous ont habitués a des équipes plus ou moins soudées, des plans méticuleux et des timing serrés. Snatch renverse la table d’un coup de pied. Le monde interlope de Ritchie n’a rien de sombre, de tragique ou de cool. C’est un joyeux bordel en roue libre totale, où les dérapages sont à peine contrôlés, et ça fait un bien fou. » Par Vincent
9/ Ocean’s Eleven
Réalisé par Steven Soderbergh
Avec George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Andy Garcia et Julia Roberts
Synopsis : Après deux ans passés dans la prison du New Jersey, Danny Ocean retrouve la liberté et s’apprête à monter un coup qui semble impossible à réaliser : cambrioler dans le même temps les casinos Bellagio, Mirage et MGM Grand, avec une jolie somme de 150 millions de dollars à la clé. Il souhaite également récupérer Tess, sa bien-aimée que lui a volée Terry Benedict, le propriétaire de ces trois somptueux établissements de jeux de Las Vegas. Pour ce faire, Danny et son ami Rusty Ryan composent une équipe de dix malfrats maîtres dans leur spécialité. Parmi eux figurent Linus Caldwell, le pickpocket le plus agile qui soit ; Roscoe Means, un expert en explosifs ; Ruben Tishkoff, qui connaît les systèmes de sécurité des casinos sur le bout des doigts ; les frères Virgil et Turk Malloy, capables de revêtir plusieurs identités ; ou encore Yen, véritable contorsionniste et acrobate.
Pourquoi on l’aime ? : « Ocean’s Eleven est le film le plus sophistiqué de Soderbergh. L’histoire du casse du siècle orchestré par Daniel Ocean (George Clooney) et ses acolytes, pari qui semble impossible à tenir et qui pourtant fonctionnera jusqu’au bout. Le suspense est maintenu tout au long du métrage, avec des obstacles imprévus qui se dresseront sur le chemin des héros. Rien n’est laissé au hasard par le réalisateur, qui soigne sa bande originale, son casting cinq étoiles et sa réalisation, évoquant les années 70 et nous offrant des scènes à la fois esthétiques et intelligemment pensées. Les dialogues sont au service du rire avec des mots d’esprit fins, à l’image du personnage de Brad Pitt ayant réponse à tout. En somme, une totale réussite. » Par Flora
8/ Bonnie & Clyde
Réalisé par Arthur Penn
Avec Faye Dunaway, Warren Beatty, Gene Hackman et Mabel Cavitt.
Synopsis : Etats-Unis, les années 1930. C’est la Grande Dépression, suite au krach boursier de 1929. Un couple d’amants criminels, Bonnie Parker et Clyde Barrow, sillonne le pays en braquant des banques. Bientôt, l’Amérique ne parle plus que de ces hors-la-loi inexpérimentés. Certains les admirent. D’autres sont horrifiés. Quoiqu’il en soit, poursuivis par la police, ils devront bientôt faire face à leur destin…
Pourquoi on l’aime ? : « Comment ne pas faire mention du mythique couple Bonnie Parker et Clyde Barrow lorsque que l’on parle de braquage de banque ? Les amants criminels ayant fait régner la terreur dans le Sud des Etats-Unis lors de la Grande Dépression ont eu l’honneur d’être portés à l’écran par le cinéaste Arthur Penn. Ce dernier nous emmène dans un road-movie mortifère ponctué de casses et de fusillades qui vont transformer la chevauchée fantastique de Bonnie et Clyde en l’une des plus grandes œuvres du cinéma américain. Il faut dire que le tout est porté par le charisme de ses deux têtes d’affiches, Faye Dunaway et Warren Beatty alors au sommet de leur sex-appeal. Un destin sans concession où viennent se heurter Eros et Thanatos dans une violence sèche et un érotisme prégnant. Bien plus qu’un film de braquage, Bonnie and Clyde marque l’avènement du Nouvel Hollywood. » Par Maxime
7/ Le Cercle Rouge
Réalisé par Jean-Pierre Melville
Avec Yves Montand, Alain Delon, Bourvil, Gian Maria Volonte et François Perier
Synopsis : Un truand marseillais, un détenu en cavale et un ancien policier mettent au point le hold-up du siècle. Le commissaire Mattei, de la brigade criminelle, leur tend une souricière.
Pourquoi on l’aime ? : « Avec Le Cercle Rouge, Melville nous prouve une fois de plus, de façon remarquable, son admiration pour le cinéma américain, en reprenant une trame narrative qui s’inspire énormément de celle de Quand la ville dort, de John Huston. Le génie du cinéaste est de donner une nouvelle lecture de la scène de cambriolage, qui était déjà un lieu commun à l’époque. Ici, le casse d’une bijouterie est transformé en un paradoxal acte de rédemption pour le personnage de Jansen (interprété par Yves Montand), ancien flic devenu une épave alcoolique. L’attention portée aux moindres détails, aux plus petits faits et gestes, la gestion de la bande son, le rythme, tout contribue à faire de cette scène un moment à part dans le monde des cambriolages cinématographiques, au sein d’un film réalisé comme une tragédie. » Par Hervé
6/ Inside Man – L’homme de l’intérieur
Réalisé par Spike Lee
Avec Denzel Washington, Cilve Owen, Jodie Foster, William Defoe et Jonnie Brown
Synopsis : Ce devait être le hold-up parfait, le chef-d’oeuvre d’un génie du crime.
Le décor : une grande banque de Manhattan. Les protagonistes : un commando masqué, cagoulé, lunetté et des dizaines d’otages affolés, contraints de revêtir la même combinaison passe-partout que les braqueurs.
L’enjeu : la salle des coffres et ses trésors ? Ou un vieux secret dont seuls deux personnes connaissent l’importance.
Aujourd’hui, confiné dans une cellule, le cerveau de la bande s’explique. Mais attention, chaque mot compte, et aucun indice ne vous sera livré au hasard. Prêts ?
Pourquoi on l’aime ? : « Bien avant la Casa De Papel, un autre braquage à huis-clos avait déjà marqué les esprits grâce à Spike Lee, qui parvient habilement à allier divertissement grand public et message politique dans un thriller très habilement orchestré où la tension est palpable à chaque instant. Contrairement aux blockbusters qui n’hésitent pas à sortir l’artillerie lourde, ici, l’action n’est pas le maître mot de ce film à suspens qui au contraire prend le temps d’étoffer ses personnages, et de distiller du mystère au service d’une atmosphère claustrophobique saisissante. Le cinéaste parvient à nous surprendre en prenant le contre pied d’un film de braquage classique et tisse une intrigue originale et astucieuse, il joue avec nous et brouille les pistes, le tout à travers une mise en scène fluide et maîtrisée. Ajoutons à cela un casting de poids et une bande originale aussi surprenante qu’efficace, et on obtient un film policier qui détourne subtilement les règles du genre pour se distinguer et marquer les esprits sur le long terme ! Cette œuvre ne s’oublie pas ! » Par Marushka
5/ L’Ultime Razzia
Réalisé par Stanley Kubrick
Avec Sterling Hayden, Coleen Gray, Vince Edwards et Jay C. Flippen
Synopsis : Une bande de gangsters organisent le hold-up de la caisse des paris lors d’une course de chevaux…
Pourquoi on l’aime ? : « Même si L’Ultime Razzia fait partie des premiers films d’un Stanley Kubrick encore à la veille de ses chefs-d’œuvre futurs, ç’aurait été se leurrer que de s’attendre à un film de braquage classique et simpliste de la part d’un tel génie de la mise en scène. L’Ultime Razzia, c’est la mise en place d’un plan millimétré, par un groupe de voyous, visant à mettre la main sur la caisse d’un champ de courses hippiques. Le réalisateur prend son temps pour mener à bien chaque étape, dans un timing parfait, et que l’on peut clairement distinguer : l’élaboration théorique du plan, façon film noir, autour d’une table, dans une pièce sombre éclairée par un luminaire qui met en relief la fumée des cigarettes et les expressions faciales ; la diversion, presque comique, donnant lieu à une scène de bagarre mémorable dans un bar afin d’ameuter les policiers ; l’assassinat, sans musique, froid, chirurgical, depuis un parking loin de la rumeur du stade en délire ; la trahison préméditée de la femme d’un des voyous, dans l’intimité d’une chambre, qui laisse entrevoir au spectateur un dénouement plus compliqué que prévu ; le braquage à proprement parler, avec un masque de clown et une mitraillette, scène qui sera souvent citée au cinéma par la suite (comme dans la scène d’ouverture du Dark Knight de Nolan) ; et finalement l’intervention surprise de la police, des conséquences de l’indiscrétion de la femme, qui aboutit à un véritable massacre au pistolet. C’est donc un film qui installe une tension qui va crescendo, plus la machination semble se mettre en place comme sur des roulettes, l’échéance du braquage approchant, les fusils et les pistolets se chargeant, prêts pour le grand final ; et un grand final totalement désamorcé par cette trahison inattendue, faiblesse insoupçonnée chez ces personnages sans foi ni loi qui donnera lieu à une fin étonnamment déceptive. Kubrick ou l’art de jouer avec les nerfs d’un spectateur esclave de sa mise en scène, pour notre plus grand plaisir. » Par Jules
4/ Une Journée en Enfer
Réalisé par John McTiernan
Avec Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Jeremy Irons et Michael Alexander Jackson
Synopsis : Le lieutenant John McClane est de retour et il est demandé en personne par un terroriste, Simon, qui menace New York. Alors qu’il fait équipe avec Zeus, un commerçant du quartier d’Harlem embarqué dans l’aventure malgré lui, McLane se livre à un petit jeu à travers toute la ville, devant résoudre des énigmes. S’il rate son coup, une bombe explose, c’est la règle imposée par Simon…
Pourquoi on l’aime ? : « Une journée en enfer est une plongée hallucinée dans le quotidien d’un policier pas comme les autres, qui porte toujours aussi bien le marcel (John McClane, Bruce Willis), et d’un citoyen de la ville de New York peu ordinaire (Zeus Carver, Samuel L. Jackson). Ils vont tous les deux s’associer, pour le meilleur et pour le pire, afin de tenter de déjouer une série d’attaques terroristes, de protéger la population et de faire échouer l’un des plus gros braquages de l’histoire du cinéma.
Car la mégalopole au cœur de Die Hard se retrouve littéralement assiégée par une escouade de braqueurs qui jouent aux apprentis terroristes afin de brouiller les radars des enquêteurs et mener John McClane en bateau et sur des fausses pistes. Le plan machiavélique des braqueurs pour mettre la main sur le butin pharaonique, les images impressionnantes du braquage, les palettes entières de lingots d’or de la réserve fédérale et les engins de chantier utilisés sont encore dans les têtes de nombreux cinéphiles amateurs de films d’action. La partition exceptionnelle de Jeremy Irons (Simon Gruber / Peter Krieg en quête de vengeance contre John McClane) et de ses sbires fait monter la pression crescendo dans les rues de New York. Les rebondissements du scénario magistraux sur la localisation du butin et la fuite du commando de Simon sont également savoureux lors du premier visionnage.
Le film est ponctué de séquences cultes assez époustouflantes sur le plan de l’action, de la mise en scène et de trouvailles géniales qui resteront dans l’esprit du spectateur (la ballade survoltée et décisive en taxi, le déraillement du métro, la scène sur les préjugés racistes avec la pancarte). Le film peut être également considéré comme une ode à la Grosse Pomme, à ses citoyens, aux chauffeurs de taxis new-yorkais et aux cabines téléphoniques. » Par Gabriel
3/ The Place Beyond the Pines
Réalisé par Derek Cianfrance
Avec Ryan Gosling, Bradley Cooper, Eva Mendes, Rose Byrne et Ray Liotta
Synopsis : Cascadeur à moto, Luke est réputé pour son spectaculaire numéro du «globe de la mort». Quand son spectacle itinérant revient à Schenectady, dans l’État de New York, il découvre que Romina, avec qui il avait eu une aventure, vient de donner naissance à son fils… Pour subvenir aux besoins de ceux qui sont désormais sa famille, Luke quitte le spectacle et commet une série de braquages. Chaque fois, ses talents de pilote hors pair lui permettent de s’échapper. Mais Luke va bientôt croiser la route d’un policier ambitieux, Avery Cross, décidé à s’élever rapidement dans sa hiérarchie gangrenée par la corruption. Quinze ans plus tard, le fils de Luke et celui d’Avery se retrouvent face à face, hantés par un passé mystérieux dont ils sont loin de tout savoir…
Pourquoi on l’aime ? : « Deux ans après le fabuleux Drive de Nicolas Winding Refn, Ryan Gosling réinterprète un rôle de braqueur marquant qui iconise avec brio la star hollywoodienne dans The Place beyond the pines. Après leur collaboration pour le film indépendant Blue Valentine, Derek Cianfrance et l’acteur américain se retrouvent dans un film somme sur le destin qui dessine, sans misérabilisme, une Amérique agrippée par la filiation et son envie de se faire une place dans la société. Dans une œuvre, à l’instar de celles de James Gray, qui fait cohabiter le code de l’honneur, la famille, la notion de justice et les dérives sociétales qui touchent une middle class engluée dans une routine interminable, The Place beyond the pines est un film tendu, émouvant et surtout palpitant. Comme dans Only God Forgives, Ryan Gosling erre comme un fantôme et même lorsqu’il n’est pas à l’écran, il hante l’image de sa présence. » Par Sébastien
2/ Reservoir Dogs
Réalisé par Quentin Tarantino
Avec Harvey Keitel, Tim Roth, Michael Madsen, Steve Buscemi, Chris Penn et Quentin Tarantino
Synopsis : Après un hold-up manqué, des cambrioleurs de haut vol font leurs comptes dans une confrontation violente, pour découvrir lequel d’entre eux les a trahis.
Pourquoi on l’aime ? : « Si tout le monde s’accorde à dire que la filmographie de Quentin Tarantino se bonifie avec le temps, il est un fait que Reservoir Dogs reste parmi le plus cité lorsqu’il s’agit de nommer les favoris du public. Sorti en 1992, le film met en scène une équipe de 6 gangsters engagés afin de mener à bien un braquage. L’opération dérape lorsque la police débarque, poussant les malfrats à se réfugier dans une planque. Loin de mettre en scène l’opération en elle-même, Tarantino s’intéresse plus aux relations entre les personnages au cours du huis-clos qui leur est imposé. On y retrouve assurément la patte du réalisateur: son fameux verbe, dans des dialogues toujours aussi mythiques, et sa mise en scène « croustillante » au cours de scènes paraissant anecdotiques bien que cruciales dans le développement de l’intrigue. Particulièrement bien reçu par la critique, le film reste un must-see dans le domaine des films de gangsters malgré l’accusation récurrente de plagiat de City on Fire de Ringo Lam. » Par Jean-Pierre
1/ Heat
Réalisé par Michael Mann
Avec Al Pacino, Robert de Niro, Val Kilmer, Jon Voight, Ashley Judd et Tom Sizemore
Synopsis : La bande de Neil McCauley à laquelle est venu se greffer Waingro, une nouvelle recrue, attaque un fourgon blindé pour s’emparer d’une somme importante en obligations. Cependant, ce dernier tue froidement l’un des convoyeurs et Chris Shiherlis se retrouve obligé de « terminer le travail ». Neil tente d’éliminer Waingro, mais celui-ci parvient à s’échapper. Parallèlement, le lieutenant Vincent Hanna mène l’enquête…
Pourquoi on l’aime ? : « A l’instar du 2001 de Kubrick qui règne sur le genre de la SF depuis 1968, difficile d’occulter la place de choix qu’occupe Heat dans le genre du film de braquage. Et pour cause, tant le film de Michael Mann, 23 ans après sa sortie, continue d’inspirer pléthore de cinéastes, dès lors qu’il est question d’opposer une bande de braqueurs à des flics prêts à tout pour les coffrer. Que ça soit la gestion du rythme, si bien huilé qu’il parvient à faire oublier sa monstrueuse durée (2h55) peu commode pour un film du genre ; la pléiade d’acteurs (De Niro, Pacino, Kilmer, Sizemore) réunis devant le scope de Mann ou encore cette idée – simple- qui est de mettre au ban l’idée que le cambriolage est une forme d’art et la remplacer par une vision brutale : c’est simple, Heat en devient un film-somme du braquage. Ça serait déjà bien s’il n’était que ça, puisque Michael Mann, évoluant en terrain connu (Heat est le remake d’un de ses propres téléfilms) se permet aussi de donner l’accent sur ses personnages, souvent écrasés dans les films du genre, et leur donner des moments uniques, transformant le métrage en une chasse à l’homme virant au quasi-western. Bref du grand art. » Par Antoine