Si nous vous disions qu'il existe un film qui est parvenu à mélanger Sophocle, Kafka et Rohmer. Vous n'y croyez pas ? Eh bien, le cinéaste Fabrice Du Welz l'a fait. Dans son dernier film Inexorable, le cinéaste belge est parvenu à faire du polar, un terreau esthétique aux confins de l'ancien et du moderne.
PositionRédactrice LeMagduCiné
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Que reste-t-il de Roger Rabbit trente-cinq ans après sa sortie dans les salles ? Des images d'enfance pour les uns, une découverte voire une déception pour les autres, face à une oeuvre multi (re)diffusée à la télévision, objet culte d'une époque révolue. De toute évidence, qu'on l'aime ou non, l'oeuvre continue aujourd'hui de faire sens.
Mortelle randonnée est sûrement le thriller le plus pessimiste du cinéma français. Ceci s'explique peut-être par son histoire. En mettant en scène un détective qui se prend d'affection pour une tueuse en série, en qui il voit sa fille disparue, Claude Miller et Michel Audiard tapait dans le mille (du désespoir cinématographique). L'oeuvre, aujourd'hui culte, a pourtant longtemps souffert d'une mauvaise réputation. Ceci s'explique par le caractère volontairement art et radical du film. L'équipe technique a, en effet, composé une oeuvre unique en son genre, situé aux confins du film (très) noir et du film fantastique, le tout saupoudré d'un soupçon d'humour caustique. Un chef-d'oeuvre à (re)voir de toute urgence.
Bruno Reidal est un film policier qui (d)étonne dans le paysage cinématographique actuel. L'oeuvre délaisse l'enquête policière au profit de l'introspection intime. En donnant la parole au meurtrier plutôt qu'aux enquêteurs, Vincent Le Port subvertit sciemment les codes classiques du polar. Placée sous le signe de la subjectivité, la narration évite cependant tout manichéisme. Le cinéaste invite son public à la réflexion. Car, si la confession du meurtrier n'annule pas le crime, elle déplace, néanmoins, le regard du spectateur en l'obligeant à considérer l'homme derrière le monstre.
Si vous doutiez encore du talent de Zendaya, Euphoria devrait remettre les pendules à l'heure et les compteurs à zéro. Véritable phénomène de société, la série américaine de Sam Levinson explore la face cachée de la société américaine en mettant en scène une jeune adolescente désenchantée et toxicomane.
Si vous ne connaissiez pas encore le nom d'Anaïs Volpé, Souheila Yacoub et Déborah Lukumuena, Entre les vagues devrait vite vous les faire connaître. En racontant l'histoire de deux jeunes amies prêtes à tout pour vivre leurs rêves, le film réussit autant à émouvoir qu'à forcer le respect (cinématographique).
Pierrot le fou propose un cocktail cinématographique détonnant qui englobe aussi bien une réflexion sur la valeur de l'art (et du cinéma) qu'une démonstration artistique qui subvertit et renouvèle tous les codes du cinéma de l'époque.
Quand on pense au réalisme poétique, on entrevoit tout de suite les films de Marcel carné et Jacques Prévert à l'image des Enfants du paradis (1945) ou des Visiteurs du soir (1942). Pourtant, ces classiques ne doivent pas nous faire oublier les autres chefs-d'œuvre de ce courant cinématographique. Pépé le Moko en fait partie. La première collaboration artistique entre Julien Duvivier et Henri Jeanson mérite d'être (re)vue aujourd'hui.
Pour celles et ceux qui connaissent la filmographie de Jean-Pierre Jeunet, Big Bug aura de quoi les étonner. Le huitième long-métrage du réalisateur pousse jusqu'au paroxysme les caractéristiques qui ont fait le succès de son réalisateur. L'œuvre oscille, en effet, entre plusieurs genres, allant de la captation théâtrale au film de science-fiction classique.
Quand une actrice telle que Sandrine Kiberlain décide de faire un film à propos de la Shoah, cela donne Une Jeune Fille qui va bien. Sous ce titre poétique et enjôleur se révèle une œuvre délicate, qui parvient à évoquer un sujet difficile tout en évitant de verser dans la plate reconstitution historique.
Célébrer la liberté de la France face au joug Nazi : il fallait oser. Marcel Carné et Jacques Prévert l'ont fait. Le film s'appelle Les Visiteurs du soir. Composée d'une fine équipe de comédiens, l'œuvre impose le genre du fantastique merveilleux au cinéma, tout en s'autorisant à être furieusement politique.
Si vous ne connaissiez pas encore le cinéma de Paul Thomas Anderson. Pas de panique : Licorice Pizza devrait pouvoir combler quelques unes de vos lacunes. En revisitant les codes du très classique teen movie, le cinéaste nous offre une œuvre pleine d'énergie et d'humour, porté par une bande de jeunes comédien.e.s amené.e.s à faire parler d'eux.