La sortie d’un film de Leos Carax est toujours un événement en soi pour les cinéphiles. Annette, dix ans après Holy Motors, s’offre en plus le luxe d’ouvrir la compétition officielle du 74e Festival de Cannes. Après deux précédents films d’ouverture plutôt ronflants, Annette passionne et bouscule pour lancer les hostilités sous les meilleurs auspices. Un film aussi déconcertant que grisant.
Festival de Cannes 2021
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Festival de Cannes 2021
Comme à son habitude, la rédaction du Magduciné est bien présente au Festival de Cannes. L'année 2021 ne déroge pas à la règle, avec ses multiples surprises et autres découvertes. Premier tour d'horizon avec entres autres Ouistreham d'Emmanuel Carrère ou même Tout s'est bien passé de François Ozon.
Sélectionné dans la catégorie Cannes Première du Festival de Cannes 2021, le premier film de Charlotte Gainsbourg, Jane par Charlotte, est un moment attendrissant et émouvant sur une fille qui souhaite percer les secrets de sa mythique mère.
Présenté en compétition du Festival de Cannes 2021, Le Genou d’Ahed de Nadav Lapid ne se fera pas que des amis. Vindicatif autant sur la forme que sur le fond, militant et politique, le film ne laisse pas indemne, et c’est peu de le dire. Il est un véritable film cannois, dans ce que l’on retient de sa luminosité ostentatoire.
La sélection Un Certain Regard regorge de beaux films. Après Onoda de Arthur Harari et même Rehana Maryam Noor de Abdullah Mohammad Saad, cette édition nous offre le très beau et doux After Yang du cinéaste Kogonada. Une oeuvre hybride qui se sert de la science fiction pour s’interroger sur l’écueil du deuil et de la transmission.
La compétition n’a ouvert ses portes que depuis quelques jours que les bonnes surprises se bousculent déjà. Après Annette de Leos Carax qui a fait chantonner toute la Croisette, c’est au tour de Julie (En 12 chapitres) de Joachim Trier d’éveiller les foules et de sublimer une nouvelle fois le talent de son cinéaste. Le réalisateur de Oslo 31 août signe avec son dernier film, le portrait d’une femme et d’une génération d’une finesse absolue. Un véritable coup de coeur.
A Chiara de Jonas Carpignano est un beau film sur l’amour entre un père et sa fille, qui joint l’échelle collective à l’échelle individuelle, le drame familial et le récit initiatique. Une découverte percutante à défaut d’être mémorable, qui scrute les fractures autant sociales que familiales de l'Italie contemporaine. À retrouver en Quinzaine des Réalisateurs.
Le Festival de Cannes continue à faire vivre ses sélections et la rédaction du Magduciné fait de nouveau un petit tour d'horizon des films vus pendant cette quinzaine. Cette fois ci, nous parlerons entres autres de Cow d'Andrea Arnold ou même de Clara Sola de Nathalie Álvarez Mesén.
Deux ans à peine après le très prometteur Tu mérites un amour, Hafsia Herzi passe de la Semaine de la critique à Un Certain Regard pour présenter Bonne Mère, son deuxième long-métrage. Un magnifique portrait de femme(s) dans les quartiers défavorisés de Marseille, à la fois doux et âpre, drôle et émouvant, rayonnant d’empathie et de bienveillance à l’image de son personnage principal, Nora.
Alors que la première semaine du Festival de Cannes s'achève bientôt, LeMagduCine continue son voyage au travers des différentes sections de cette édition 2021. Pour ce troisième rendez vous, nous vous parlons entres autres de Mothering Sunday d'Eva Husson ou même des Amours d'Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet.
Paul Verhoeven joue une partie de poker menteur avec son public, tant son dernier film aime jouer avec les codes du grotesque. Pour mieux nous déstabiliser ou pour mieux s’enfoncer dans la médiocrité. C’est difficile à dire tant les pistes, lancées ici et là, sont nombreuses. Benedetta est une grande farce, mais d’une grande force, qui s’interroge sur la notion du vrai et la puissance du mensonge.
Premier long-métrage d’Emmanuel Marre et Louise Lecoustre présenté à la Semaine de la critique du Festival de Cannes 2021, Rien à foutre est une comédie dramatique au regard aiguisé sur une profession : hôtesse de l’air. Mais c’est aussi le diagnostic d’un climat social plus général où l’empathie est portée disparue au profit du détachement, du conformisme et de la désinvolture. Le tout porté par une Adèle Exachopoulos merveilleuse.