Après Diamant noir en 2016, film noir à la mise en scène puissante et hautement symbolique, Arthur Harari signe avec Onoda, 10 000 nuits dans la jungle un second film d’une maturité impressionnante, tant par l’épure de son style que la densité de son écriture. Un récit fleuve sur la Guerre du Pacifique où le temps et la solitude ont raison du réel, laissant une vérité parallèle se dessiner pour des soldats qui n’ont plus à combattre que leur propre désespoir.
Festival de Cannes 2021
Aléatoire
Festival de Cannes 2021
La sélection Un Certain Regard regorge de beaux films. Après Onoda de Arthur Harari et même Rehana Maryam Noor de Abdullah Mohammad Saad, cette édition nous offre le très beau et doux After Yang du cinéaste Kogonada. Une oeuvre hybride qui se sert de la science fiction pour s’interroger sur l’écueil du deuil et de la transmission.
Paul Verhoeven joue une partie de poker menteur avec son public, tant son dernier film aime jouer avec les codes du grotesque. Pour mieux nous déstabiliser ou pour mieux s’enfoncer dans la médiocrité. C’est difficile à dire tant les pistes, lancées ici et là, sont nombreuses. Benedetta est une grande farce, mais d’une grande force, qui s’interroge sur la notion du vrai et la puissance du mensonge.
Memoria d’Apichatpong Weerasethakul vient de faire son entrée dans la Compétition du Festival de Cannes 2021. Avec son style habituel aussi ésotérique que tellurique, il place la barre très haute, pour une expérience toujours aussi intense.
Jacques Audiard revient à Cannes pour présenter en Compétition Les Olympiades, film coécrit avec Céline Sciamma et Léa Mysius. Un diagnostic sur l’état relationnel d’une génération de (pré-)trentenaires parisiens en plein doute, tant du point de vue familial que professionnel, amoureux et sexuel.
A Chiara de Jonas Carpignano est un beau film sur l’amour entre un père et sa fille, qui joint l’échelle collective à l’échelle individuelle, le drame familial et le récit initiatique. Une découverte percutante à défaut d’être mémorable, qui scrute les fractures autant sociales que familiales de l'Italie contemporaine. À retrouver en Quinzaine des Réalisateurs.
Présenté en compétition du Festival de Cannes 2021, Le Genou d’Ahed de Nadav Lapid ne se fera pas que des amis. Vindicatif autant sur la forme que sur le fond, militant et politique, le film ne laisse pas indemne, et c’est peu de le dire. Il est un véritable film cannois, dans ce que l’on retient de sa luminosité ostentatoire.
Le Festival de Cannes 2021 a fermé ses portes il y a maintenant une semaine. Avec des souvenirs plein la tête et des étoiles plein les yeux, certains membres de l'équipe du Magduciné reviennent sur leurs moments forts de ce Festival avec à l'ordre du jour Onoda, Titane, Julie (en 12 chapitres) et bien d'autres.
Alors que la première semaine du Festival de Cannes s'achève bientôt, LeMagduCine continue son voyage au travers des différentes sections de cette édition 2021. Pour ce troisième rendez vous, nous vous parlons entres autres de Mothering Sunday d'Eva Husson ou même des Amours d'Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet.
Eskil Vogt, réalisateur de Blind et scénariste d’Oslo 31 août et du dernier Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier, revient derrière la caméra avec The Innocents pour électriser la sélection Un Certain Regard. Tendant vers une frontalité assez déconcertante, le film n’a pas froid aux yeux et ne laissera pas le spectateur indemne.
Après entre autres Senses et Asako I&II, Ryusuke Hamaguchi revient à Cannes pour présenter en Compétition le déroutant Drive My Car. Un film fondamentalement intellectuel, qui parle du deuil à travers un personnage de metteur en scène de théâtre, mais qui puise son souffle dans des séquences de silence qui atteignent une forme de grâce.
Présenté dans la catégorie Hors Compétition de la sélection officielle du Festival de Cannes 2021, Où est Anne Frank ! d’Ari Folman est une ode à la solidarité et à la transmission de la tolérance. Une oeuvre ludique d’une grande simplicité.