Pourquoi la dernière saison (et la fin) de Game of Thrones a tant déçu

Roberto Garçon Redacteur sur le MagduCiné

L’hiver est venu, mais il n’a pas fait aussi froid que prévu. Cette ultime de saison de Game of Thrones aura fait beaucoup de déçus. Personnages inconsistants, arcs expédiés… Les reproches ont été nombreux. Mais par-dessus tout, les aventures de nos héros à Westeros nous ont laissé un goût différent, comme s’il agissait de la fin d’une autre série que celle que nous avons suivie pendant près de 10 ans. Entre les romans et la série, on a cherché à comprendre pourquoi. Analyse.

Game of Thrones sur l’écran, c’est fini. Et on a fait face à une situation quasi inédite en termes d’adaptation. Adapté de l’œuvre littéraire inachevée de George R.R Martin, la série Game of Thrones racontait sa propre histoire depuis la saison 5. Une situation qui a encore plus ralenti l’écriture de la suite des romans. R.R Martin a pu se sentir découragé au moment où il a compris que ce n’est pas lui qui mettrait une première fin à l’histoire qu’il a débutée. Cela a valu quelques mots peu tendres sur cette dernière saison, où il dit avoir eu peu de mots à dire sur le déroulement et être insatisfait de la conclusion de certains personnages. Game of Thrones sur HBO n’était donc plus vraiment une adaptation. Néanmoins, on sait que R.R Martin avait donné quelques moments aux showrunners qu’on retrouvera dans les livres (Shireen sur le bûcher, l’histoire de Hodor, la scène finale de l’ultime épisode soit Bran sur le trône soit la mort de Daenerys). Il est donc intéressant de voir comment la conclusion a été préparée et pourquoi elle donne ce goût si doux et amer. Non pas doux et amer car la fin mêle tragédie et happy ending, mais parce qu’on assiste à une fin moyenne, voire incohérente d’une série exceptionnelle. Qu’inconsistance narrative de la série n’enlève rien à ses fulgurances exceptionnelles. Nous aimons ces personnages, adorons assister à leur avènement et à leur chute, mais dans cette saison quelque chose sonne faux. Pourquoi ? Il serait de très mauvais ton de participer aveuglément au bashing que subissent les showrunners. La culture et les œuvres artistiques ne se construisent pas à travers des pétitions appelant aux remakes et l’irrespect vil de fans parfois toxiques. Mais alors comment se construit une fin et comment Game of Thrones a-t-elle décidé de se conclure ?

Un fusil pour les gouverner tous 

Toutes les trames littéraires et cinématographiques respectent en principe quelques règles élémentaires. Notamment le set-up/pay-off ou le fusil de Tchekhov. Anton Tchekhov, dramaturge russe disait : « Supprimez tout ce qui n’est pas pertinent dans l’histoire. Si dans le premier acte vous dites qu’il y a un fusil accroché au mur, alors il faut absolument qu’un coup de feu soit tiré avec au second ou au troisième acte. S’il n’est pas destiné à être utilisé, il n’a rien à faire là. » Le principe étant donc de placer au fur et à mesure du récit des éléments souvent anodins qui trouveront le sens plus tard dans l’histoire. Le set-up ( la préparation) amène toujours son pay-off (le paiement). Le principe est à la base de toute histoire et permet la satisfaction du lecteur mais aussi maintient la cohérence du récit. Tout fait soudain sens, se résout logiquement et cela récompense l’assiduité de celui qui a regardé ou lu l’oeuvre. Installer un set-up sans son pay-off est extrêmement frustrant mais nous y reviendrons plus tard. Une grande partie du plaisir qu’on prend dans le dénouement d’une œuvre se passe donc dans l’achèvement logique et cohérent de ce qui a été pavé auparavant. Une question qui revient régulièrement autour de la série nous donne des éléments de réponse : Pourquoi tout le monde meurt dans Game of Thrones ? Dès sa première saison, la série HBO décide de décapiter Ned Stark, personnage tout simplement central. Le message est clair : personne n’est à l’abri. Ce mécanisme dramaturgique a été utilisé de nombreuses fois dans la série, toujours à raison. Une des critiques à la série a souvent relevé le caractère injuste et surprenant de la mort de personnages, comme au terrible massacre des Noces Pourpres qui a traumatisé une partie des spectateurs. Game of Thrones serait injuste. Rien ne saurait être aussi faux. Surprenant oui, mais injuste non. Robb et Catelyn Stark tués, Jon Snow trahi et poignardé, Joffrey empoisonné… Chaque rebondissement fatal a eu le mérite de secouer le spectateur et le prendre par surprise, mais tous s’inscrivaient dans une continuité en phase avec le développement et l’arc du personnage. Prenons l’exemple du terrible Twyn Lannister. Si le personnage était bien un calculateur hors pair qui pouvait anticiper tous les coups de ses ennemis, c’est de la main de son fils Tyrion qu’il meurt. Présente à la base dans le livre, la scène à l’écran est exécutée avec force. Twin meurt de deux flèches d’arbalète, sur son trône. Le personnage semblait intouchable, pourtant sa fin est logique. Elle est la conséquence d’années d’humiliation et de mépris envers Tyrion. Ici, nous ne sommes pas exactement dans le set-up/pay-off, mais plutôt dans la préfiguration ou « foreshadowing » en anglais. Il s’agit d’un procédé narratif dans lequel l’auteur donne des indices pour la suite de l’histoire. Cela amène le lecteur ou le spectateur à avoir des attentes précises et anticiper la suite des rebondissements. Même pris de surprise, le spectateur sera satisfait, car au bout du compte, le rebondissement sera la seule conclusion logique aux événements précédents. C’est une aussi manière pour l’auteur de feinter une totale maîtrise de son univers et de son oeuvre. Tout ne pouvait se passer que comme ça. Et dans Game of Thrones, c’est encore plus juste que personne ne reste impuni. Tout se paye un moment ou l’autre. Les enfants blonds de Cersei qui meurent un à un ne sont que les dommages collatéraux logiques d’une reine impitoyable qui se fait des ennemis dans tout le royaume. Ainsi, il ne s’agit pas tant de justice ou d’injustice, mais de conséquences cohérentes et logiques en dépit de tout jugement moral. Ce ne sont pas forcément les bons qui survivent. A ce titre, George R.R Martin, auteur de la saga littéraire a confié :

« Un écrivain, et encore plus un écrivain fantastique, a l’obligation de dire la vérité. Et la vérité, comme on dit dans Game of Thrones, c’est que tous les hommes doivent mourir. « Valar Morghulis ». Vous ne pouvez pas écrire sur la guerre et la violence sans qu’il y ait des morts. Pour rester honnête, il faut que ça affecte vos personnages principaux. On a tous lu des millions de fois ces histoires dans lesquelles un tas de héros se lancent dans une aventure et le héros, son meilleur ami et sa copine traversent des péripéties à se dresser les cheveux sur la tête et aucun d’eux ne meurt. Seuls les rôles secondaires meurent. » Il va même jusqu’à qualifier les happy-ends de « tricheries ».

Une fin qui triche

Si on a pris le temps de revenir sur ce que la série a été, c’est pour mieux comprendre ce qu’elle est devenue sur cette dernière, voire deux dernières saisons. Si l’on suit la logique de George R.R Martin, la saison 8 et sa fin pourraient s’apparenter à de la triche. A l’image d’Arya qui survit quoi qu’il arrive dans l’épisode 5, même après avoir frôlé la mort à de multiples reprises. Elle semble immunisée par les auteurs. Cela brise inéluctablement l’immersion du spectateur. Game of Thrones a énormément basé l’implication émotionnelle des fans à travers une tension omniprésente où tout pouvait arriver, où tout le monde pouvait mourir. Comme dans la vraie vie. Comme dans un vrai champ de bataille où personne n’est protégé par la plume de Dieu (ici les auteurs donc). Pourquoi dans cette saison n’avons-nous jamais peur pour Tyrion, Jon Snow, Sansa ou Arya ? En somme pour tous les personnages principaux supposés faire partie des « bons ». Parce que finalement les personnages n’ont jamais été en danger, ou du moins l’histoire a cessé d’accorder de l’importance au danger entourant les personnages. Expliquons.

Un thread de l’écrivain Daniel Silvermint distingue deux méthodes d’écriture pour la série et les livres Game of Thrones que nous allons essayer de développer et d’approfondir. Il effectue une distinction entre les « plotters » (les traceurs, ceux pour qui l’intrigue prime) et les pantsers (qu’on décidera de traduire par les jardiniers, expression dont George R.R Martin aime se qualifier). Les jardiniers plantent les germes de leurs personnages et les voient grandir. Ils sont guidés par leurs personnages, écrivent l’histoire au fur et à mesure. C’est le cas de George R.R Martin. Et c’est pour cette raison que chaque mort, rebondissement, entourant les personnages se fait de manière complètement logique et cohérente. On a alors affaire à des personnages très réalistes qui pourraient exister dans la vraie vie. Le désavantage est que cela peut bloquer l’écriture de certains personnages, empêcher de leur donner une conclusion satisfaisante et empêcher l’auteur de faire progresser l’histoire. De l’autre côté, les traceurs pensent toute l’histoire en amont avant d’effectuer les trajectoires des personnages. Cela offre des histoires souvent prégnantes, claires et satisfaisantes d’un point de vue narratif. Là, le problème, à l’inverse des jardiniers, est que les personnages, étant pensés en aval pour arriver d’un point A à un point B, se retrouvent juste être des pions là pour servir l’intrigue globale. Les 6 premières saisons de Game of Thrones ont suivi cette logique de « jardiniers ». Même une fois que la série a rattrapé les livres, David Benioff et D.B Weiss ont continué à écrire de cette manière. Mais ils ont fait face à des obstacles artistiques majeurs. Comment arriver à poursuivre seuls l’histoire d’un autre alors que la majorité des personnages et des intrigues sont le fruit de son imagination? Alors ils ont changé de méthode et se sont fixé une deadline : deux dernières saisons, 13 épisodes. C’est une contrainte qu’ils se sont imposée eux-mêmes. Une contrainte qui soulève encore plus la complexité pour des auteurs de conclure des sagas démesurées et fascinantes. Suite au final, Casey Bloys, directeur des programmes de HBO a déclaré :

« David Benioff et D.B Weiss savaient depuis longtemps où ils voulaient finir. Ils avaient ce plan en tête. J’ai publiquement déclaré que j’étais prêt à les signer pour 5 saisons supplémentaires. Mais ils avaient ce plan en tête et pour moi il avait du sens. Ils ont pris cette décision de finir ainsi il y a longtemps et sont restés fixer dessus. »

Des personnages inconsistants 

Avec une fin en tête et peu d’espace pour la développer, les auteurs de la série ont arrêté de suivre la trajectoire des personnages et ont forcé les points à se connecter. Comme le dit très bien Daniel Silvermint, « la série qui était à propos du poids du passé devient un spectacle du présent. Des personnages avec une incroyable profondeur deviennent des pions sur une grande carte de guerre ». On pouvait penser que la saison 7 servait de prologue à la dernière et que la saison 8 allait être dense du début jusqu’à la fin. Mais non. Si l’avant-dernière saison a bien pour but de placer les personnages là où ils doivent être, en dépit de la trahison des distances et de la logique spatiotemporelle de l’univers. Le résultat, on le connaît. Des personnages inconsistants ou dont la trahison du développement a surpris. Des batailles dont les conclusions sortent du spectre du réel et de la logique. On le disait tout à l’heure avec Arya immunisé en dépit de tout bon sens parce qu’elle est censée rester vivante pour le final. Dans la saison 7, l’idée d’une excursion pour ramener un mort à Cersei était ridicule et n’a servi qu’à perdre un dragon pour que celui-ci puisse se battre du côté des morts dans la saison suivante. On peut penser à Jamie Lannister dont tout une partie de l’arc a été de s’émanciper de la toxicité de la relation qu’il a avec sa sœur. Dans les dernières saisons, il devenait enfin son propre être. On ne peut être que déçu de le voir retourner dans les bras de Cersei, au dernier moment. De plus, son changement de comportement est extrêmement abrupt comparé à son état d’esprit quelques épisodes auparavant. Et des moments comme ça dans cette saison, il y en a beaucoup. Arya qui décide de ne pas poursuivre sa vengeance à la dernière seconde sans raison précise. Les plans et les stratégies de Tyrion sont devenus de plus en plus inefficaces. Jon Snow devient un personnage quasiment secondaire, bon qu’à répéter que Danerys est sa reine. Même leur histoire d’amour semble rushé. Ils s’aiment à l’ammoniaque mais n’ont passé que très peu de temps ensemble. Atteints de fan-service aigu, la plupart des personnages deviennent des caricatures d’eux-mêmes. Les auteurs ont quand même voulu transgresser les règles avec ce fameux twist autour de Daenerys. Beaucoup n’ont absolument pas apprécies ce retournement de situation pour le personnage. Et pourtant ce choix scénaristique catalyse tous les problèmes et qualités de cette dernière saison. Est-il complètement incohérent que Daenerys devienne la Mad Queen ? Que le mantra de sa famille « Fire and Blood » soit pris au sens littéral ? Pas forcément. Elle a toujours été d’une mégalomanie exacerbée, et sa descente de la folie n’était pas à exclure. Mais pour une figure qui a toujours défendu les opprimés, dont les excès de violence ont toujours été justifiés par sa morale, la voir brûler des citoyens innocents est incompréhensible. On a le goût avec cette saison qu’on assiste à une adaptation en film de Game of Thrones, là où les personnages sont souvent simplifiés en faveur d’une intrigue plus simple à suivre malgré un beau spectacle. Nous parlions de préfiguration. Mais la préfiguration n’est pas du développement de personnage. Faire basculer Daenerys dans les ténèbres sans raison précise en moins d’une heure n’est ni satisfaisant ni une réussite. Pourquoi ne pas l’avoir vu sombrer au fur et à mesure, se sentant menacée par l’héritage de Jon Snow ? Mais non dans la série, Snow n’en a rien à faire du trône et même si tout le monde est au courant, personne ne semble réagir. Donc Daenerys n’avait absolument aucun souci à se faire à ce niveau-là. Sa légitimité en tant que reine n’était plus remis en cause, et elle pouvait même décider de tuer Cersei sans avoir à cramer tout Port-réal. Le pan d’intrigue autour de l’héritage Targaryen de Snow ne sera jamais exploité malgré tout le potentiel qu’il avait. C’est d’autant plus surprenant que la série nous avait mis en suspense pendant plus de deux ans autour de cette révélation. Et nous ne y trompons pas, il ne s’agit pas de ne pas accepter des retournements dans l’histoire ou de ne pas accepter les fausses pistes. Dans l’écriture, le hareng rouge est un procédé qui sert à utiliser des fausses pistes pour finalement prendre le spectateur à revers lors de la résolution. Tout le long, le spectateur ou lecteur va attendre une information ou une conclusion. Le hareng rouge est pensé de manière consciente depuis le début par les scénaristes.

Dans cette saison, nous avons affaire à deux subversions principales. La première étant les marcheurs blancs. Introduits depuis le départ comme une ultime menace, ils se retrouvent balayés en un seul épisode sans aucune explication logique. Il ne s’agit pas de harengs rouges, mais bien d’une désamorce involontaire des enjeux. Il y a une rupture émotionnelle du côté des spectateurs mais qui tend vers la déception. La seconde subversion étant l’abandon de l’intrigue de Raeghar Targaryen, sans raison précise. L’intrigue s’étiole juste au fur et à mesure. Pourquoi ? Parce que les auteurs sont des « traceurs », qu’ils n’ont pas voulu intégrer ces évenements dans le final et ils sont donc expédiés comme une liste à cocher. Le poids du passé, nous disions… On est donc dans le set-up sans le pay-off. La préparation sans son paiement. Le sentiment qui reste est celui de s’être investi pour rien dans certaines intrigues ou dans le destin de certains personnages. De plus, aucun personnage majeur ne meurt à la bataille de Winterfell. Cela amène donc forcément une suite d’épisodes où l’on ne craint plus pour personne. Le comble pour GOT.

Préparation sans paiement

A aucun moment, la mise en scène ne traite ces événements comme une rupture des attentes. Dans la nouvelle trilogie Star Wars, Snoke a été présent dans le 7ème épisode comme le méchant principal des trois prochains films. Pourtant en plein milieu du 8ème, il trouve la mort d’un coup de sabre à la surprise de tout le monde. En principe, nous n’en saurons pas forcément plus sur lui (mais rien n’est si sûr). Le choc est fort et réussi. Le film ne nous fait pas croire que c’est une fin satisfaisante mais nous dit que le cœur de l’histoire n’était pas là, que l’on doit passer à autre chose. Dans Game of Thrones, la fin des marcheurs blancs est faite de manière à nous dire que c’est une conclusion satisfaisante à une menace préparée depuis presque 10 ans. Dans cette saison, la série pousse l’ambition de ce qu’on peut faire visuellement à la télévision. Et elle atteint des fulgurances se rapprochant d’une expérience quasi cinématographique tant le spectacle offert est impressionnant. Mais, ce qu’elle gagne en mise en scène, elle le perd en consistance dramaturgique et en richesse mythologique. Tant d’intrigues passionnantes laissées sur le carreau, tant de trajectoires de personnages rushées ou expédiées… Pour finir sa série, tout a été épuré. Les personnages sont devenus les maigres squelettes autour desquels pouvait s’articuler la conclusion de l’histoire. Fi de la distance entre les lieux, fi des tensions ou du passif existant entre certains protagonistes. Une fois Daenerys morte, le dernier épisode ne sait plus quoi ou comment le raconter. 8 saisons ont posé l’enjeu de qui finira sur le trône pour que finalement Bran, qui n’est plus censé être humain, soit choisi un peu au hasard avec l’unanimité.

On peut d’ailleurs penser qu’il s’agit des éléments que George R.R Martin a communiqué sur sa fin. Les auteurs de la série ont vraiment tenu à respecter ces éléments (la folie de Daenarys, Bran sur le trône, etc.) mais ont dû les intégrer dans une série qui a déjà bien différé des romans et qui n’a pas eu le temps d’amener correctement ce qu’elle voulait raconter. La fin des livres sera-t-elle différente ? « Oui et non », répond George R.R Martin. Elle pourrait finir pareil dans les grandes lignes, mais il existe tant de personnages des livres non transposés dans la série et tant de points d’intrigues qui ont différé pour donner des intrigues complètement différentes qu’il s’agira d’une toute nouvelle fin. Les points qu’ont gardés les showrunners dans la série n’ont d’ailleurs même pas le même sens que dans les romans de R.R Martin étant donné que l’histoire de Sansa ou encore l’importance des marcheurs était bien distinctes comparé à la série. Mais la fin d’un show ne résume pas tout ce qui l’a précédé. Si les attentes étaient aussi hautes, c’est aussi parce que Game of Thrones a su rassembler autour d’un univers incroyablement riches et des intrigues politiques complexes. Un monde de fantasy qui aurait pu laisser du monde sur le carreau, mais non. L’hiver est venu, mais il n’a pas fait aussi froid que prévu.