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Dersou Ouzala (1975), d’Akira Kurosawa : le chef-d’œuvre méconnu

Lorsqu’on évoque aujourd’hui Akira Kurosawa, c’est surtout la période entre la fin des années 40 et le milieu des années 60 qui est célébrée, notamment à travers les grandes fresques épiques qui ont fait la légende du cinéaste japonais. Sa descente aux enfers entre 1965 et 1975, dans un contexte de transformation de l’industrie cinématographique nippone, demeure par contre peu connue. Entre expérience américaine catastrophique et projet personnel qui ne rencontra pas son public, Kurosawa perdit tout espoir au point de penser à mettre un terme à sa carrière… et à sa vie. Le film qui lui permit de se relancer s’intitule Dersou Ouzala, une coproduction soviéto-japonaise qui poussa le metteur en scène à changer d’air et de méthodes en s’en allant tourner dans la taïga sibérienne, à plus de 60 ans. Ce récit humaniste, aujourd’hui quelque peu oublié, est une merveille tout à fait atypique dans le parcours du maître. Il mériterait pourtant de figurer non loin des grands classiques dont ce dernier nous gratifia.

Pour Akira Kurosawa, il y aura un avant et un après Barberousse, sorti dans les salles en 1965. Bien accueilli, le film conclut une période particulièrement faste pour le maître japonais. Dans son pays natal, le développement de la télévision depuis la fin des années 1950 concurrence de plus en plus le cinéma, dont les productions coûteuses et risquées sont fréquemment boudées au profit du petit écran, plus rentable. Les studios de cinéma sont sous pression et, par conséquent, se révèlent frileux à l’idée de produire les œuvres de Kurosawa, des fresques historiques exigeant des moyens importants. Le cinéaste est pleinement conscient de cette évolution, mais ses tentatives d’adaptation à un environnement changeant seront un échec : alors qu’il a réalisé jusqu’alors 23 longs-métrages, il n’en signera plus que sept au cours des 28 années qui suivent… Autre signe d’une ère révolue, Kurosawa ne fera plus jamais tourner son acteur fétiche Toshirō Mifune après 1965.

La déroute

Les années « de transition » seront les pires pour le sensei ; le 22 décembre 1971, au fond du gouffre, il tente même de mettre fin à ses jours. Cette descente aux enfers débute en 1966, lorsque Kurosawa, en fin de contrat avec la Tōhō, décide de tenter sa chance aux États-Unis où il a reçu de nombreuses propositions. Hélas, l’expérience vire rapidement au cauchemar. Entre reports de tournage et difficultés d’adaptation (la barrière de la langue se révèle notamment très handicapante), le projet Runaway Train est finalement annulé après deux ans de préparation. Le cinéaste enchaîne immédiatement avec un projet hollywoodien aussi atypique qu’ambitieux : Tora ! Tora ! Tora ! La Fox a en effet confié initialement à Kurosawa la réalisation du point de vue nippon de ce long-métrage traitant de l’attaque de Pearl Harbor en 1941. Le metteur en scène s’investit à fond dans la rédaction d’un scénario titanesque dépassant les quatre heures, mais ses méthodes peu adaptées aux exigences hollywoodiennes ainsi que mille et une péripéties entraînent finalement son remplacement, fin 1968, par deux autres cinéastes japonais, Kinji Fukasaku et Toshio Masuda. Le film, pour lequel Kurosawa ne sera pas crédité alors que le script de la partie japonaise est bel et bien celui qu’il a rédigé, sort finalement en 1970. Cette terrible désillusion est vécue très durement par Kurosawa.

Échaudé par ses expériences américaines, suspecté d’avoir perdu la tête, il tente alors de se relancer au pays. En 1970 sort Dodes’kaden, une œuvre qui l’a vu changer ses habitudes en parvenant à boucler un tournage court et peu onéreux. Le film est cependant un échec cuisant, et son impact financier précipite la fin du Club des Quatre Chevaliers, la société de production que Kurosawa a montée l’année précédente avec ses collègues et amis Keisuke Kinoshita, Masaki Kobayashi et Kon Ichikawa. Ces échecs répétés couplés à des ennuis de santé et aux difficultés décuplées pour trouver au Japon un financement pour de nouveaux projets, poussent le maître à bout.

Les héros du far east

Discrédité, démoralisé et n’ayant pas accouché d’un grand film depuis près de dix ans, Akira Kurosawa songe à mettre un terme à sa carrière et disparaît de la sphère publique. La rédemption lui est offerte au début de l’année 1973. Son origine est surprenante : l’Union soviétique. L’entreprise nationale cinématographique Mosfilm contacte en effet le réalisateur, lui faisant part de son désir de collaborer avec lui. Le cinéaste japonais reprend des couleurs et excave un projet qu’il rêve de concrétiser depuis les années 1930 : l’adaptation de l’autobiographie de l’explorateur russe Vladimir Arseniev, Dersou Ouzala. En décembre de la même année, Kurosawa, à 63 ans, part s’installer un an et demi en URSS avec quelques collaborateurs. Souhaitant marquer la rupture avec ses habitudes, il entame le tournage en mai 1974 sur les lieux de l’action, en Sibérie, dans des conditions éprouvantes. Célébration de la nature et de l’amitié, tournée sans star (Kurosawa imposa Maksim Mounzouk, un comédien inconnu qui tourna là son premier long-métrage, dans le rôle du trappeur), Dersou Ouzala est une œuvre singulière dans le parcours artistique du metteur en scène, mais quelle réussite !

Officier-topographe de l’armée russe, Vladimir Arseniev (1872-1930) se consacra à l’exploration de la Sibérie orientale entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe. Parmi la soixantaine d’ouvrages, essentiellement scientifiques, dont il est l’auteur, on trouve quelques récits de voyage, dont le plus célèbre, La Taïga de l’Oussouri – Mes expéditions avec le chasseur golde Derzou, mémoires en trois tomes publiés entre 1921 et 1923. Cette relation de trois expéditions menées dans la taïga de l’Oussouri, le long de la mer du Japon et au nord de Vladivostok, entre 1902 et 1907, s’attarde particulièrement sur l’homme qui servit de guide au scientifique, un vieux trappeur Nanaï (peuplade jadis appelée golde, d’où le titre du livre) qu’il rencontra fortuitement au début de l’expédition et avec lequel il noua une amitié sincère jusqu’à la fin de sa vie. Avant que Kurosawa ne s’y attelle, Dersou Ouzala avait déjà fait l’objet d’une adaptation cinématographique, par le soviétique Agassi Babaïan en 1961.

Le premier intérêt du film réside donc dans l’hommage rendu à une aventure épique très rarement évoquée au cinéma, celle de l’exploration de la Sibérie, ce territoire sauvage de la taille d’un continent aux confins de l’Asie, de l’Arctique et du Pacifique. L’immensité actuelle de la Fédération de Russie, fondement de sa puissance, doit beaucoup à ces aventuriers du bout du monde qui, jadis, ont su dompter des conditions climatiques extrêmes et une nature hostile afin d’y affirmer la présence russe. Les rugueux Cosaques furent les premiers à se lancer dans cette conquête difficile, à l’aube du XVIe siècle, investissant les limites extrêmes de l’Asie septentrionale et du Kamtchatka. Au XVIIIe siècle, le tsar Pierre le Grand donna ensuite l’impulsion d’une ambition de puissance eurasiatique, ordonnant notamment à l’explorateur danois Vitus Béring de cartographier le détroit qui porte son nom et qui jeta un pont russe vers l’Amérique. Catherine II poursuivit l’œuvre de Pierre Ier en adjoignant aux nombreuses missions exploratrices un idéal civilisateur. La colonisation de l’Extrême-Orient russe attira dès lors une multitude de pionniers aux profils variés : savants, militaires, prisonniers décembristes, exilés polonais, anarchistes et autres audacieux de tout poil. Les exploits de certains de ces explorateurs n’ont rien à envier à ceux d’un Stanley ou d’un Amundsen, et pourtant qui se souvient aujourd’hui de Georg Wilhelm Steller, qui participa à la plus grande expédition scientifique de l’histoire, ou de Vladimir Arseniev, qui écrivit dans Dersou Ouzala ces mots révélateurs d’un certain état d’esprit : « Que reste-t-il à l’homme quand il n’y a plus rien à découvrir, à explorer en pionnier ? Il lui reste l’exploit. » ?

Les mystères de la taïga 

Ainsi que nous l’avons écrit plus haut, Dersou Ouzala – le film – est avant tout une célébration de la nature, cette taïga que Kurosawa a tenu à filmer là où eurent lieu les expéditions d’Arseniev, faisant fi des difficultés pratiques qu’entraînait une telle entreprise. Les efforts de l’équipe de tournage n’ont pas été vains, le réalisateur japonais mettant en valeur, comme nul autre, la magnificence des paysages. Des merveilleuses couleurs automnales de la forêt aux immenses lacs glacés en hiver, en passant par le soleil de minuit et la touffeur de l’été, l’Extrême-Orient russe tel que filmé par Kurosawa est, encore aujourd’hui, capable de nourrir les fantasmes d’aventuriers en herbe…

Comme dans d’autres domaines, une des grandes qualités de Kurosawa est toutefois de ne pas idéaliser la nature de manière béate ou naïve. Le cinéaste oscille intelligemment entre, d’une part, la représentation d’une splendeur brute, sans ostentation artificielle (pas d’effets de style, la beauté est comme prise sur le vif), et d’autre part l’affirmation de la nature comme le décor par excellence des contes. Ainsi, au début du voyage, écrivant dans son carnet la nuit alors que ses hommes sont déjà endormis, le capitaine confie qu’il s’attend à tout moment à voir apparaître des sorcières sur leur balai. Peu après surgit de nulle part Dersou Ouzala, une apparition qui a quelque chose d’irréel…

Dersou est en symbiose complète avec la nature, qu’il compare à un être vivant, à l’opposé du capitaine, qui est un scientifique, et des hommes de l’expédition. Ses connaissances semblent dépasser celles de « l’homme des bois » qui maîtrise l’environnement dans lequel il vit ; elles défient la rationalité. Animiste, Dersou « sent » la nature, comme lors de la séquence du lac gelé où le trappeur a pressenti la tempête de neige (qui efface leurs traces de pas) bien avant l’apparition de signes avant-coureurs. Au début, les soldats se moquent gentiment de ce « bon sauvage » qui ignore tout de la modernité et converse avec le feu et l’eau comme s’il s’agissait d’êtres vivants. Le chasseur ne fait pas davantage de différence avec les animaux. Dans une scène mémorable, les soldats pensent que Dersou est ivre et un peu fêlé, alors que l’homme, esseulé au coin du feu, dans la nuit enchanteresse de la forêt, pousse des cris à l’attention des animaux. C’était sans compter la réponse que ces derniers lui offrent ; il s’agit en fait d’une simple conversation, qui dépasse l’entendement de ces hommes modernes… Plus tard, dans un autre décor féérique, celui de la forêt baignée d’une brume épaisse, Dersou constate qu’un tigre suit les traces de l’expédition. Il se met alors à hurler au compagnon invisible, lui enjoignant de cesser sa traque. Le mythe rejoindra la réalité lorsque, ayant blessé accidentellement le tigre, Dersou sera rattrapé par le mauvais sort envoyé par les esprits au cours d’une scène onirique de toute beauté. Il s’agit en fait de sa perte de vue qui, comme l’écrit le capitaine, transforme cette nature si familière au trappeur en un lieu de terreur insondable.

La nature et les animaux comme vecteurs d’une reconnexion à notre humanité

En aucun cas, la puissance de la nature et l’apprentissage de ses lois à travers le personnage du vieux chasseur ne constituent-ils des thématiques exposées en simple opposition aux détestables travers humains. Dersou Ouzala ne cède ni au manichéisme écologiste ni à la morale bon marché, il postule une reconnexion à nos valeurs humaines à travers la réalisation que nous faisons partie intégrante de la nature. Dans ses mémoires, Arseniev écrit : « J’avais toujours pensé que l’égoïsme est le propre de l’homme primitif et que les sentiments d’humanité étaient inhérents aux seuls civilisés. Ne m’étais-je pas trompé ? » L’officier-topographe est imprégné d’une éducation chrétienne (le premier livre de la Genèse enjoint à Adam et Eve : « Remplissez la terre et soumettez-la, dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout être vivant. ») et occidentale (la longue tradition de Platon à Rousseau), qui justifie le prométhéisme de l’Homme, être supérieur qui n’est pas un enfant de la Terre comme les autres animaux, mais au contraire un colon imbu d’un droit naturel supérieur, uniquement soumis à celui de Dieu. Le « bon sauvage » de Rousseau, auquel les soldats associent volontiers Dersou Ouzala au début du récit, doit nécessairement perdre l’innocence de son état de nature afin de se rendre maître de cette dernière.

Une séquence marquante renforce le côté primitif du « monde de la taïga », qui ressemble à une faille spatio-temporelle où le monde moderne (l’expédition d’Arseniev) entre en contact avec le monde des origines. Sous la direction de Dersou, l’expédition découvre et détruit des pièges tendus par des Honghuzi, des bandits chinois qui sévissaient dans le sud-est de la Sibérie (« de mauvais chasseurs » selon Dersou, qui tuent des animaux sans raison), et le capitaine libère lui-même une biche.  On nous révèle que les Honghuzi volent des peaux de bête, enlèvent les femmes et tuent les hommes. D’un coup, l’expédition scientifique se mue en une opération militaire et revient comme plusieurs siècles en arrière, lorsque les colons occidentaux affrontaient des peuplades primitives aux mœurs sanglantes. Comme à d’autres moments dans le film, on assiste alors à une apparition improbable en ces lieux reculés, celle d’un groupe d’hommes armés et parlant le russe : une expédition punitive chargée de traquer les criminels Honghuzi.

Il est amusant de constater le renversement de toute une tradition culturelle que postule le film, lorsque Dersou, l’homme des bois, peste contre les soldats qu’il compare à des enfants qui s’adonnent à des activités ou des jeux qui n’ont pas leur place dans ce biotope où chaque geste doit avoir une utilité. Ils suivront bientôt aveuglément le vieil homme, sans lequel ils seraient morts cent fois. Là encore, cependant, Kurosawa ne cède pas à une critique sans subtilité de l’homme moderne déconnecté de sa nature primitive. La prise de conscience évoquée ci-dessus va néanmoins mettre à mal l’arrogance initiale et permettre la naissance d’une solidarité entre les hommes qui, ensemble, survivent dans un environnement sublime mais dangereux. La suite de l’aventure n’est pas dépourvue de leçons de vie. Arseniev (Youri Solomine) et ses soldats comprennent ainsi le sens véritable de la solidarité lorsque Dersou demande qu’on laisse quelques objets de survie et de la nourriture à l’intention de futurs visiteurs dans la hutte découverte dans la forêt. Dans son carnet, le capitaine confie son admiration pour la bonté d’âme de cet homme qui « pense à des êtres qu’il ne connaît pas, qu’il ne rencontrera jamais ».

La valeur de Dersou dépasse donc largement celle du guide qui accompagne la troupe et connaît la forêt comme sa poche. En leur partageant ses connaissances, en leur faisant réaliser leur vraie place dans cet environnement, le trappeur permet tout simplement à ces hommes de se reconnecter à leur humanité. C’est une vraie amitié qui se noue entre Arseniev et Dersou, deux individus pourtant issus de mondes que tout oppose. Le Russe découvre l’homme derrière le chasseur, lorsque Dersou lui apprend qu’il a jadis perdu sa femme et son enfant, morts de la variole, et qu’il a ensuite « tout brûlé : les corps de ma femme et de mon enfant, et ma cabane ». Cette tragédie a fait de lui un véritable enfant de la taïga, en communion avec la nature, sans attache et toujours en mouvement. Elle fait aussi de lui, tout simplement, un être humain aux yeux d’Arseniev. Signe d’une amitié solide, la relation de dépendance initiale va progressivement s’équilibrer, d’abord lorsque les soldats sauvent la vie de Dersou (qui avait auparavant sauvé celle du capitaine), ensuite lorsque Arseniev abrite le vieil homme, frappé d’une perte de vue synonyme de mort certaine dans la taïga, chez lui, en ville. Le chasseur est toutefois incapable de s’habituer à cette nouvelle vie bien morne, où il ne peut ni tirer son fusil ni couper du bois dans le parc, passant ses journées assis devant le poêle et se demandant comment les gens font pour « vivre dans une boîte ». C’est parce qu’il comprend la nature profonde de son ami qu’Arseniev accepte qu’il retourne dans la montagne. Le film se termine alors sur une double ironie cruelle : le fusil moderne que la capitaine a offert à Dersou pour compenser sa vue déficiente se révèle la cause probable de son assassinat, et ce chasseur qui toute sa vie a bravé les innombrables dangers de son environnement finit terrassé par le mail humain…

La simplicité du film est sa qualité principale. Il n’y a pas ici de grand message explicite de fraternité entres les hommes ou d’hommage simpliste à la féerie de la nature. Le film exprime des valeurs universelles de manière très belle, sans pompe ni artifice. Dersou Ouzala n’est pas un film militant, c’est une histoire simple et magnifique qui n’a qu’à être racontée pour émouvoir profondément. Si l’œuvre fut à peu près ignorée au Japon à sa sortie, elle permit à Kurosawa d’enfin relancer sa carrière grâce à l’accueil très favorable qu’elle reçut à l’étranger, couronné par l’Oscar du meilleur film international (en tant que film soviétique) en 1976. En la revoyant aujourd’hui, on mesure sa place particulière dans le riche parcours du maître nippon. Sa simplicité, son humanisme et les thèmes qu’elle aborde en font un film fort éloigné des nombreux chefs-d’œuvre qui l’ont précédé mais aussi suivi, Kurosawa renouant avec son amour pour les films historiques épiques dès Kagemusha (1980). A sa manière, Dersou Ouzala annonce les ultimes longs-métrages du cinéaste, Rêves (1990), Rhapsodie en août (1991) et Madadayo (1993), qui partagent sa simplicité et son émotion. A notre avis, Dersou Ouzala leur demeure toutefois largement supérieur et mérite amplement d’être reconnu comme un chef-d’œuvre oublié d’Akira Kurosawa.

Synopsis : En 1902, Vladimir Arseniev, accompagné d’une poignée d’hommes, est chargé de réaliser le relevé topographique de la région de l’Oussouri, située à l’est de la Sibérie. Dans la taïga, il fait la connaissance de Dersou Ouzala, un sage et habile trappeur qui, connaissant parfaitement la région, devient le guide de l’expédition.

Dersou Ouzala : Bande-annonce

Dersou Ouzala : Fiche technique

Réalisateur : Akira Kurosawa
Scénario : Akira Kurosawa et Youri Naguibine, basé sur les mémoires de Vladimir Arseniev
Interprétation : Maksim Mounzouk (Dersou Ouzala), Youri Solomine (Vladimir Arseniev)
Photographie : Asakazu Nakai, Youri Gantman et Fedor Dobronravov
Montage : Valentina Stepanova
Producteurs : Yoichi Matsue et Nikolai Sizov
Sociétés de production : Daiei Film et Mosfilm
Durée : 144 min.
Genre : Biographie/Drame
Date de sortie : 22 décembre 1976
Union soviétique/Japon – 1975