Jobs : Un anti héros Rebelle, Visionnaire, Enfoiré, Sensible et Milliardaire
Synopsis : Steve Jobs est célébré comme un concepteur de génie dont les inventions ont révolutionné notre façon de vivre et de communiquer. Il est aussi connu comme l’un des chefs d’entreprise les plus charismatiques et les plus inspirants qui soient.
Mais qui connaît l’homme derrière l’icône ? Qui sait quel parcours humain se cache derrière la destinée de ce visionnaire d’exception ? De l’abandon de ses études universitaires au formidable succès de sa société, voici l’incroyable histoire de Steve Jobs, co-créateur d’Apple Inc., l’un des entrepreneurs les plus créatifs et respectés du XXIe siècle.
Steve Jobs, fondateur de l’entreprise à la pomme croquée, l’inventeur très controversé du Macintosh, derrière la commercialisation de l’Iphone et L’ipad est mort le 5 octobre 2011. Sa vie a fait l’objet d’une biographie officielle, écrite par Walter Isaacson. Depuis le 21 Août 2013, un premier film réalisé par Joshua Michael Stern retrace vingt années de la vie d’un visionnaire qui sans aucun doute a changé les méthodes de communication de la population à l’échelle mondiale.
Le genre biopic geek intéresse Hollywood puisque avoir raconté l’histoire de la création de Facebook, The Social Network réalisé par David Lynch, Jobs narre une partie de la vie de Steve Jobs, un homme convaincu que « Ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde sont ceux qui le font »
Jobs est interprété par un Ashton Kutcher qui nous livre une prestation plus que troublante, allant jusqu’à imiter certaines mimiques. Il est bon dans son rôle, car jouer un personnage aussi emblématique en avance sur son temps, mené par une intuition profonde, faire d’Apple «un statut social», est un vrai défi pour son jeu d’acteur plutôt défini par des rôles comiques linéaires . Incarner un personnage avec tant de facettes n’est pas chose aisée or Kutcher se transforme véritablement en Jobs : entre autres, la scène de la présentation de l’iPod est impressionnante !!
Quant au film lui même s’il souffre d’un manque d’action, d’une certaine lenteur et d’une forme de non prise de risque en donnant une vision parcimonieuse de certains aspects du personnage, bien que l’on puisse voir pas mal de choses sur la jeunesse de Jobs, l’avant Apple. On comprend aussi qu’il était d’un charisme hors du commun et qu’il avait une manière de diriger une entreprise en avance sur son temps selon l’adage « soit vous êtes avec moi soit contre moi. » Le film dans sa première partie met en avant la jeunesse de Jobs avant Apple, un étudiant lisant des bouquins sur le bouddhisme, un voyage initiatique en Inde, la prise probable d’LSD et le retour à la réalité : son boulot chez Atari, où il traite tout le monde de crétins.
Puis vient la rencontre avec Wozniak, (Josh Gad, un acteur vraiment très bon, une révélation) co-fondateur d’Apple, un ingénieur autodidacte, qui a inventé selon la légende dans un garage nommé Palo Alto : « Un lieu destiné à changer le monde pour toujours », le concept de relier tout en un c’est-à-dire clavier, carte-mère à un écran. En 1984 grâce au financement de l’entrepreneur et ancien ingénieur d’Intel Mike Markkula (Dermot Mulroney), il sort le premier ordinateur Macintosh.
Dans cette première partie, le film fait le portrait du caractère d’un homme complexe, passionné, arrogant, chiant machiavélique, lunatique, sensible en somme un génie visionnaire, transpercé par le feu sacré de la création.
Atmosphère Année 70
Un grand bravo à la production pour sa retranscription de cette période hippie, coupe de cheveux, mobilier, bagnoles, fringues colorés, musique…Tout y est et justement c’est le début de la création de l’empire Apple, avec ses jeux de chaises et l’introduction de la bourse, une arrivée qui change fondamentalement les relations humains.
Dans la seconde partie du film, certainement la moins intéressante du film Jobs, avec un passage trop rapide sur les coulisses de la Silicon Valley et une minute consacrée au problème que représente Bill Gates. Pourtant il s’agit là d’une partie très intéressante : les négociations, les coups retords entre ses deux businessmans impitoyables… En fait, certaines parties sont survolées, notamment comment Jobs a « remonté » Apple après son retour aux affaires.
Résultat final : une fin qui laisse sur sa faim
Que l’on n’apprécie ou pas le personnage, Jobs est fascinant, c’est une légende et comme toute légende il est fantasmé. La réalité est plus complexe et les biopics ne peuvent retranscrire la vie d’un homme en 2 heures. Malgré tout, le film montre une part sombre, bien que certaines parties de sa vie soient occultées, son adoption, le vol de l’interface graphique avec la souris inventé par Xerox; on ne dit pas un mot sur Pixar, et on ne fait qu’entrevoir le dessin de l’Imac G3…
Au final, les 30 premières minutes sont captivantes, mais le film tombe très vite dans des non dits. il laisse le spectateur sur sa faim. Le film s’arrête à mi chemin au moment même où Jobs allait changer nos habitudes et faire face aux plus grands défis de sa vie. Toutefois, bien que cela soit frustrant dans l’ensemble, Jobs reste un bon film retraçant le parcours d’un homme passionné avec une vision du futur technologique. Et bonne nouvelle, un deuxième biopic sur Steve Jobs serait en préparation, avec à la barre, le scénariste Aaron Sorkin (auteur du scénario de The Social Network).
Fiche technique Jobs
Date de sortie : 21 août 2013 (2h7min)
Réalisé par : Joshua Michael Stern
Avec Ashton Kutcher Rôle : Steve Jobs, Josh Gad Rôle : Woz, J.K. Simmons Rôle : Arthur Rock, Dermot Mulroney Rôle : Mike Markkula, James Woods Rôle : Jack Dudman, Lukas Haas Rôle : Daniel Kottke, Matthew Modine Rôle : Sculley…
Genre : Biopic, Drame
Nationalité : Américain
Distributeur : Metropolitan Film Export
Budget : 8 500 000 $