300 : La Naissance d’un Empire, un Peplum maritime
We are Sparta ! : c’est la petite phrase qui nous est restée après avoir vu le film de de Zack Snyder, 300 sortit le 21 mars 2007 sur nos écrans, film qui révéla l’acteur l’acteur Gerard Butler. La suite de l’adaptation du roman graphique de Frank Miller, 300 : la naissance d’un Empire n’est ni une suite ni un prequel, l’action se passe en même temps que 300. Alors que 300 spartiates résistent à l’armée Perse aux Thermopyles,la résistance de l’armée athénienne dirigée par Thémistocle (Sullivan Stapleton) affronte Artemisia (Eva Green), la Générale suprême de la marine orientale.
Cette suite réalisée par Noam Murro (Smart People, une comédie avec Sarah Jessica Parker), introduit l’australien Sullivan Stapleton (vu dans Gangster Squad) dans le rôle du général Thémistocle. Bien que n’ayant pas la profondeur, les valeurs qui ont constitués l’intérêt du 300 originel, le film assure malgré tout le spectacle avec des scènes de violence glorieuse poétisée et nous embarquent sur les eaux tumultueuses pour des combats en mer entre flottes antiques.
Remplacer Snyder dans le siège du réalisateur, occupé ces derniers temps par un autre homme à cape n’est pas une tache aisée, on pouvait faire craindre le pire pour ce second opus. Pourtant 300 : La naissance d’un Empire film reste dans la même lignée, les mêmes codes, des giclées de sang à haute dose, et des ralentis trop souvent mis à contribution surtout si on n’aime pas ce genre d’effets.
Les scènes de combats sont assez spectaculaires, c’est brutal même si Noam Murro n’a pas le sens artistique philosophique du réalisateur des Watchmen. Il faut bien le dire, 300 était servi par un bon scénario et porté par un Léonidas exceptionnel, un spartiate au charisme intense. Stapleton par contre (Animal Kingdom, Strike Back) bien qu’excellent guerrier, téméraire, son jeu n’arrive pas à encore transmettre cet héroïsme, ni à faire oublier les fameux cries de guerre mythique de Léonidas, ce grain de folie qui faisait tout le charme du premier volet.
Malgré quelques scènes épiques de combats maritimes titanesques, la présence d’Éva Green incarnant une Artemisia ambiguë, fragile aussi redoutable que vénéneuse, une 3D est assez bien exploitée…300: Rise of an Empire aurait gagné à mettre un peu moins d’hémoglobine et autres éviscérations pour laisser un peu plus de place à la vision de la démocratie grecque. De plus il aurait peut être été plus approprié d’utiliser la technique d’incrustation permettant de restituer l’imagerie de la bande dessinée de Frank Miller.
Ce sidequel laisse une impression mitigée, il lui manque une âme, de la force émotionnelle, comme souvent dans les blockbusters américains, ceux qui tuent c’est la faiblesse du scénario que l’on tente de compenser en multipliant les effets spéciaux. Néanmoins, l’imagerie est plutôt belle, froide mais stylisée, les couleurs bleutés teintés de tons noirs tranche par au rapport au premier volet et son duo Or/Rouge et la bande son signé 3/3 Junkye XL est assez bien réussie.
En attendant la suite, 300 : la naissance d’un Empire reste un assez bon divertissement, si vous aimez les beaux muscles, les combats dantesques, les giclées de sang et Eva Green, c’est un film à voir pour se détendre et puis il y a une scène de sexe entre Artemisia et Themistokles plutôt comique au final.
Synopsis : En l’an 490 avant J.C., les troupes athéniennes doivent contrer les attaques de l’empire Perse. Une grande bataille se prépare. Non loin d’Athènes, à 42 km au nord, Marathon est l’un des derniers remparts protégeant la grande Athènes. Les Perses sont nombreux, beaucoup plus nombreux que les Athéniens, qui vont devoir faire appel aux Spartiates pour les aider.
Fiche technique : 300 : La naissance d’un Empire
Titre original : 300: Rise of an Empire
Réalisateur : Noam Murro
Scénaristes : Zack Snyder, Kurt Johnstad, basé sur le roman graphique de Frank Miller Xerxès
Casting : Sullivan Stapleton (Thémistocle), Eva Green (Artemisia), Lena Headey (Reine Gorgo), Hans Matheson (Aesyklos), Rodrigo Santoro (Xerxès), Callan Mulvey (Scyllias)…
Date de sortie en salles : 5 Mars 2014
Genre : Peplum, Action
Producteurs : Gianni Nunnari, Mark Canton, Zack Snyder, Bernie Goldman
Producteurs exécutifs : Thomas Tull, Frank Miller, Stephen Jones, Craig J. Flores, Jon Jashni
Directeur de la photographie : Simon Duggan
Budget : 65 millions de dollars
Musique : Junkie XL
Effets visuels : Richard Hollander, John ‘DJ’ Desjardin